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» précisément celle des Anciens, avec l'ad» dition que Fabrice y a faite de la cannule pour le cautere. Quant au cautere actuel qui fait un article affez confidérable de la Chirurgie, quoique Coftaus, Fienus & » Severinus aient écrit fi amplement fur ce fujet, cependant il eft évident, par un feul aphorifme d'Hippocrate (1), que ce grand » Médecin connoiffoit fon ufage auffi bien » que ceux mêmes qui font venus après lui; » Qutre qu'il en eft parlé fréqueminent dans. » les écrits de tous les autres Anciens qui » s'en fervoient fans doute avec le plus grand. fuccès dans plufieurs cas, où nous en régligeons l'ufage, ou bien ne le connoiffons. pas affez. La cure des varices incifion par 2. à peine mentionnée de nos jours, paroît. » avoir été pratiquée familiérement parmi. les Anciens, comme il eft manifeste par » les ouvrages de Celfe & de Paul Eginete ; » & quiconque eft verfé dans la connoillance

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(1) Les Scythes, dit-il encore ailleurs, font pref que tous cautérisés.

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des ulceres variqueux, conviendra que » cette opération eft abfolument néceflaire » pour en effectuer la cure. Le polype de » l'oreille eft une maladie fi peu connue des » Modernes, qu'on n'en trouve même que » fort rarement le nom dans leurs écrits ; & cependant la defcription de cette cure n'a pas été omife par les Anciens. Ils étoient parfaitement inftruits dans la connoiflance de toutes les efpeces de fractures & de luxations, & des moyens d'y remédier, ainfi » que de toutes les futures en ufage parmi » nous, outre plufieurs que nous avons perdues, ou du moins qui nous font tranfmifes d'une maniere fi obfcure, que de fa» vants hommes ont cru ne pouvoir mieux employer leur temps qu'en faifant enforte » de déterminer ce qu'elles pouvoient être, » & d'en recouvrer l'ufage. Et quoique quel» ques perfonnes aient avancé que les cau» teres leur étoient inconnus, on peut fe » convaincre aifément du contraire en exa» minant ce qu'en ont dit Celfe & Cœlius » Aurelianus, en convenant cependant qu'ils

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»ne paroifloient pas avoir fu les placer & » les continuer comme nous le faifons à pré» fent. . . . . Et je ne dois pas omettre encore ce qui eft fi manifefte, que je ne crois pas que perfonne veuille entreprendre de le » nier; c'est que toutes les différentes foftes d'amputations de membre, mammelles, » &c. étoient pratiquées parmi eux aussi fa» miliérement & avec autant de fuccès qu'il » eft poffible de prétendre qu'elles le font » parmi les Modernes. Quant à l'art des » bandages, auffi important que néceffaire, "tout négligé qu'il eft, dont les François » font tant de cas, & qu'ils fe piquent de pofféder mieux que par-tout ailleurs, les » Anciens le connoiffoient fi bien, & dans » un tel degré de perfection, que nous ne »nous flattons pas même d'avoir ajouté beaucoup à l'excellent Traité

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que

Galier

» a jugé à propos d'écrire fur ce fujet; & quoique les Modernes réclament l'avan» tage fur les Anciens à l'égard de la variété des inftruments, il eft néanmoins évident, » par tout ce que ces derniers nous ont

Conclufion

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tranfmis, qu'ils n'ignoroient point ceux

qui étoient nécessaires,& qu'ils n'en étoient » nullement deftitués; & même il est très difent Oribafius probable, par tout ce que » & plufieurs autres auteurs, qu'ils en » avoient une grande variété. Quant aux to

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piques, il eft certain que nous leur fommes » redevables de nous avoir inftruits de la » nature & des propriétés de ceux dont nous nous fervons; & pour ce qui eft des méthodes générales de guérir, plufieurs ont » été fi éminemment traitées par les Anciens, » entre autres celle qui traite des bleffures à » la tête, que ceux des Modernes qui en ont » écrit le plus judicieusement ont pensé qu'ils ne pouvoient pas rendre un plus

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grand fervice à la poftérité qu'en commen» tant le livre admirable qu'Hippocrate a » écrit fur ce fujet.

197. » Enfin il faudroit avoir plus de loisir du Mémoire » & de capacité que je n'en ai (conclut M.

de M. Ber

nard par un Bernard) pour entrer dans le détail de

trait de Bar

tholin. » toutes les particularités, & démontrer ce

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qui a été inventé, négligé, ou perdu dans

tous les différents âges. Ce que j'ai dit » ici eft fuffifant pour faire voir qu'il nous » convient de parler des Anciens avec plus » de respect & de déférence: non que nous » devions nous laiffer déterminer aveuglé»ment par leur autorité, ou fuppofer qu'ils » n'ont rien laiffé à ajouter aux fieclès fuivants; mais nous devons imiter le célebre » Bartholin, qui entendoit fi bien les avan"tages des Modernes, & étoit lui-même » auffi zélé pour les progrès des connoif»fances, auffi curieux de l'étude de la Na» ture, & auffi heureux dans fes recher» ches, qu'aucun de ceux qui s'imagent que le moyen de montrer de l'efprit, & de fe diftinguer, eft de tourner en ridicule les Anciens, ou de les méprifer. C'est mal » entendre ses intérêts, difoit ce grand hom» me, que de fe plonger dans l'étude des Mo» dernes, jufqu'à négliger ou méprifer celle » des Anciens, dont les écrits font fi nécef»faires pour répandre du jour fur la plupart

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