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"le flux & le mouvement, font toutes des » branches d'une feule veine (1). J'avoue » que je ne fais point, dit-il, d'où elle tire » fon principe, ni où elle finit; car dans » un cercle on ne peut trouver ni le com» mencement ni la fin. Plus loin il dit que le cœur eft la fource des arreres, par lef

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quelles le fang eft porté dans toutes les parties du corps, & y communique la vie, » la chaleur (2): il ajoute que ce font les » ruiffeaux qui arrosent le corps humain

(1) Αἱ φλέβες διὰ τοῦ σώματος κεχυμέναι, πνεῦμα, καὶ ρευμα, καὶ κίνησιν παρέχονται, ἀπὸ μιῆς πολλαὶ διαβλαςάν νουσαι. καὶ άυλη μὲν ἡ μία ὅθεν ήρχιας, καὶ ἡ τελελέυτηκεν, οὐκ οἶδα· κύκλου δ' γεγενημένου ἀρχὴ οὐκ ευρέθη. Veux per corpus diffufæ, fpiritum, & fluxum, ac motum exhibent, ab unâ multæ germinantes, atque hæc una undè oriatur, & ubi definat, non fcio: circulo enim facto, principium non invenitur. Idem, t. 1, P. 304, Sect. 17, lib. de venis,

(2) Ρίζωσις αρτηριών καρδίη, ἐκ τούτων ἀποπλανᾶται ἐς πάλα αἷμα, και πνεῦμα, καὶ θερμασίν διὰ τούτων φοιτᾶ, Radicatio arteriarum cor: ex his aberrant in omnia fanguis, & fpiritus, & calor per hæc meat. Idem, tom. 1, de Alimento, p. 596, fect. 7.

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» & portent la vie dans toutes les parties de » l'homme (1) »: il dit dans un autre endroit, que le cœur & les veines font toujours en mouvement (2); il compare le cours des fleuves, qui retournent à leur fource par des voies extraordinaires, à la circulation (3): il ordonnoit la faignée, afin de procurer un mouvement libre au fang & aux efprits dans l'apoplexie ou autres accidents semblables, dont il attribuoit la cause à l'obstruction qui fe trouvoit alors dans les veines, & intercep

(1) Αὗται πηγαὶ φύσιος ἀνθρώπου, καὶ οἱ ποταμοὶ ἐνανθος ἀνὰ τὸ σῶμα, τοῖσιν ἀρδεξαι τὸ σκῆνος, οὗτοι δὲ καὶ ζωὴν φέρουσι τῷ ἀνθρώπῳ. Hi fontes funt humanæ naturæ, & hæc flumina funt, quibus totum corpus irrigatur: atque hi etiam vitam homini conferunt. Idem de corde, tom. I p. 291, fect. s.

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(2) Les Anciens donnoient fouvent le nom de veines aux arteres » H' xapd`in, xj ai xoïλaı qréces xivéovlaı aití. Cor, & venæ cavæ femper moventur. Idem, lib. de Principiis, tom. 1, p. 116. fect. 7.

(3) Ποταμοί δε μή κατά τρόπον γινόμενοι, αίματος περίοδον σημαίνουσι. Flumina autem non folito more Auentia fanguinis periodum fignificat. Idem de Infomniis, pag. 460, tom. 1, fett, 13.

toit les paffages; il dit encore que lorsque la bile entre dans le fang, elle dérange fa confiftance & trouble fon cours ordinaire (1); de plus, il compare cet admirable méchanisme à des pelotons, dont les filets reviennent les uns fur les autres, & dit que dans le corps il fe fait de même un circuit qui fe termine où il a commencé (2) enfin on trouve mille endroits

(1) Idem. de Diatâ acutor. lib. 4.... de Morbis, lib. 1, cap. 28.

(2) Τοῦτο περίοδος ἐν τῷ σώματι· οκόθεν άρχεται, ἐπὶ TOUTO TEλeurã. Plicatores, ac textores ducentes in orbem fila plicant, à principio in principium definunt. Idem circuitus in corpore est: undè incipit, in hoc definit. Idem de Diatâ, lib. 1, fect. 15, n. 26, 27. Edit. van-c -der-Linden, & Juntarum, tom. 2, p. 379. B. Hippocrate admettoit même une circulation générale des humeurs, pour la nourriture du corps & dit qu'elle fe fait rapidement dans la jeunesse. Ταχείης εούσης τῆς περιφορῆς, &c. de vit. rat. l. 1. Il a même connu la circulation du fang de la mere au férus, & le retour du fang à la mere. Voyez le passage qui commence περίοδοι ἐς πολλὰ σύμφωνοι, &c. de Alim,

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Paflages de Platon;

dans cet auteur, par lefquels on voit clạirement que la circulation du fang lui a été connue, & je me contenterai de les indiquer, pour ne pas trop prolixe, en voulant les rapporter tous (1).

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186. Platon eft le premier, après Hippocrate, qui ait parlé avec quelque clarté de la circulation du fang; il penfoit que le

(1) Vide eundem de Morbis, lib. 1, p. 33, Sect. 29.... de Infomniis, fect. 13.... Epidemic. lib. 6, fect. 6... De naturâ pueri... De locis in homine. Vid. & Cic. de nat. Deor. lib. 2, c. 55. Pitcarn prétend, malgré tous ces paffages, que les Anciens, même Hippocrate, ignoroient absolument la circulation du fang; & fait fur-tout cette objection, » pourquoi » les Anciens raifonnent-ils fouvent comme s'ils ne » connoiffoient point cette circulation »? On répondroit directement, pourquoi raisonnent-ils fi clairement ailleurs comme s'ils la connoiffoient? Hippocrate s'ocupoit plus des faits que des fpéculations phyfiologiques. Il fe contentoit de favoir qu'une chofe étoit telle, pour en déduire fes axiomes de pratique, Or toute fa pratique prouve qu'il connoiffoit la réalité de la circulation.

cœur étoit la fource des veines & du fang qui Se porte rapidement dans toutes les parties (1); & que, lorfque le fang s'épaiffiffoit, il couloit plus difficilement par les veines (2).

187. Ariftote regardoit auffi le cœur d'Aristote; comme le principe & la fource des veines & du fang; il difoit qu'il fort deux veines du cœur, l'une du côté droit, & l'autre du côté gauche, à laquelle il a le premier donné le nom d'aorte; & il foutenoit que les arteres

(1) Τὴν δὲ δὴ καρδίαν ἅμα - φλεβῶν, καὶ πηγὴν τοῦ περιφερομένου κατά πάντα τὰ μέλη σφοδρώς αίματος. Cor verò venarum originem, fontemque fanguinis per omne corpus impetu quodam manantis. Plato in Timao, Edit, Ficini, Lugd. 1590, P. 543.

(2) Μητὶ ὧν πυκνότερον ( αιμα), δυσκίνητον ὂν, μόλις ἀντιτρέφοιτο ἐν ταῖς φλεψί. Neque fi craffior fit fanguis) ad motum fiat ineptior, atque ægrè per venas fluat, & refluat. Plat. in Timao. Edit. Ficin. p. 549, lin. 57 & feq.

Vide & verfionem Serrani, Edit. Steph. tom. 3, P. 70, 82 & 85. Platon cité par Longin, p. 170. Edit. Pearce. appelle le cœur wynn voł wept Depoμéévan σφοδρώς αίματος.

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