fre, fera d'un grand usage pour ceux- Si je ne vous ai presque rien dit de de sa traduction de l'Iliade. Le fieur ECRITSSUR Gacon la réfute avec plus de vivacité, LA RIME. CATION:ET ce semble, que de folidité, dans la troifiéme partie du discours dont il a groffi sa traduction d'Anacréon fans Penrichir. On difpute encore fur ce sujet, & il y a lieu de croire que l'on pourra difputer encore longtems fans s'accorder. De tout ce que j'ai lû fur ce sujet, rien ne m'a plû davantage que ce qu'en a écrit M. le Président Bouhier dans la préface dont je vous ai fuffi famment parlé. CHAPITRE XVI Des Ecrits für les Regles de la Versi fication: & des Dictionaires de Rimes. CHAQUE art a ses regles qui lui REGLES DE font propres : pour y réüffir, il LA VERSIFI- faut les connoître & les observer. La verfification Françoise est l'art de bien faire des vers François. Le but de cet art eft de plaire, & l'on ne peut plaire en s'écartant des regles : DES DIC TIONAI RES DE RI MES. Un faux brillant en vers est aussi faux qu'en profe, Aux regles du discours & du raisonnement, REGLES DE LA VERSIFI RES DE RI Ie P. Mour Outre qu'il feroit honteux à tout hom- CATION:ET On néglige peut-être trop la lectu- traité de la poël. Franç. LA VERSIFI an me qui lui eft propre, & qui n'a rien REGLESDE de commun avec celle de la poëfie CATION:ET cienne, ni avec celle de la poëfie qui DES DIC- eft en usage chés les autres peuples de l'Europe. Et dès-lors j'ai fait l'éloge de MES DE RI-I' Art poëtique composé par l'Infortuné, & qui fert d'entrée à fon Jardin de plaifance où je vous ai déja introduit: de l'Art de Rhétorique pour faire rimes ballades, compofé sous le regne de Charles VIII. de l'Art de Rhétorique pour apprendre à ditter & rimer en plu fieurs manieres, petit ouvrage qui paroît avoir été écrit sous le même regne, & que l'on a imprimé fans date, in-4°. en caracteres Gothiques : enfin de la feconde partie de la vraie & pleine Rhétorique du sieur Fabry, Curé de Meray, imitateur & fouvent copiste de PInfortuné. Ces ouvrages font les premiers qui nous ont tranfmis les regles de notre verfification; & malgré leur vieux langage, on les lit encore avec quelque fatisfaction, quand on n'y cherche que cette connoiffance. Rappellés-vous ce que je vous en ai déja dit, excepté du troifiéme, lorsque je vous ai entretenu des écrits des modernes sur l'art poëtique. in'ana Defe Dëfieci uples de logee CATION:ET Ils contentent certainement beaucoup plus que l'art poëtique de Ron- REGLES DE sard qui n'est pas moins fuperficiel fur LAVERSITI ce qui regarde notre verfification, DES DICque fur ce qui appartient à l'art poëti- TIONAL que en général. J'en dis autant du peu RES DE RIque l'on trouve fur ce sujet dans l'art MES. poëtique de Pelletier, & dans le petit traité que Charles Fontaine a mis à la fuite de fon Quintil-Horatian. Pierre de Deimier, contemporain de ces derniers Auteurs, n'étoit pas lui-même fatisfait de leurs écrits : ce fut pour les cenfurer, & pour fuppléer à ce qu'ils n'avoient point dit, qu'il entreprit fon Académie de l'art poëtique, qui parut en 1610. dédiée à la Reine Marguerite. L'Auteur y montre une affés grande connoissance de la pureté de notre langue, pour le tems où il écrivoit: on voit qu'il avoit bien lû les meilleurs Poëtes qui l'avoient précédé; & presque toutes les fautes de langage :ou de verfification qu'il cenfure dans Ronfard, Desportes, du Bartas, & quelques-autres, font bien reprises. Il s'étend fur les licences poëtiques, & en expose les abus. Tout ce qu'il dit fur l'élifion, l'hémistiche, les hiatus ou baillemens, eft conforme aux vraies |