pour faire valoir cette fource Maistre Gonin vole les fruits d'un jardin qui appartenoit aux deux Apothicaires, & les effraye par une apparition qu'il imagine. 104 CHAP. VII. Exactitude de l'Auteur. Maiftre Gonin parle trop librement contre de certaines opinions vulgaires. Quels étoient fes domeftiques. Embarras d'un devot & d'une devote qui prennent deffein de fe marier enfemble. Gonin donne un grand repas à fes plus intimes amis. Un Spectre lui apparoift; fes domestiques en prennent occafion, pour lui faire des remonftrances fur fon incredulité à cet égard. Autre efpece de prodige qui l'étonne. Précautions ridicules que prennent ceux qui craignent les apparitions. Autres persecutions qui tourmentent Maiftre Gonin. Il prend enfin fon parti. CHAP. VIII. Maiftre Gonin, après avoir été long-tems en plufieurs differentes & bizarres manieres perfecuté par des Spectres, des Phantômes & des Revenans, vient enfin aux prises avec eux, & les traite de telle forte, qu'ils n'ofent plus revenir, pour le tourmenter. 129 154 CHAP. IX. Maistre Gonin prend la refolution de faire la profeffion de Devin. Il fe donne pour affociez dans l'execution de fon deffein, TABLE DES CHAPITRES. deffein, deux autres fourbes, dont l'un eft appellé Bibion, & l'autre Planofpe. Celui-ci étant prefenté à Gonin, pour être un des com pagnons de fon intrigue, lui fait un difcours qui l'embarraffe. Bilion le tire de cet embar ras. Ils fe déguifent tous trois pour mieux réiffir dans leur projet. Planofpe prend pour. fon rôle le parti de vendre une drogue, qu'il affure avoir la proprieté de rajeûnir, & cela afin d'aider Gonin à deviner. Avanture de la drogue. ...: 1770 Fin de la Table du premier Livre. 1 LES LES TOURS DE. MAISTRE GONIN, LIVRE PREMIER. CHAPITRE PREMIER. Naiffance imprevue de Maître Gonin. Prodige qui accompagna cette naissance. Un Aftrologue & d'autres gens, tirent des prognoftics de ce prodige & de quelques autres circonstances qui furent remarquées.Reflexion fur ces prognoftics.Comment on faifoit taire le petit Gonin, quand il crioit étant dans fon berceau. Son adrelle pour les tours de main. Deux tours de foupleffe qu'il inventa. Il trompe de jeunes enfans comme lui d'une manierefort plaifante. I je m'étois propofé d'écrire poëtiquement l'hiftoire de Maître Gonin, que j'entreprens de donner au public, je chercherois parmi cette foule de Dieux qui fe faifoient tant valoir dans le Paganifme, ou plûtôt, à qui les hommes avoient la bonté d'attribuer de grands pouvoirs, pour en trouver quelqu'un dont je puiffe invo A quer |