ABREGÉ CLASSIQUE DU TRAITÉ DE LA MOUTURE PAR ÉCONOMIE, Et rédigé fur les Mémoires du Sieur CÉSAR BUQUET, Avocat & premier Notaire des Etats de Bourgogne, Chez A PARIS,. SPANCKOUCKE, Libraire, rue des Poitevins. M. DCC. LXXV. Avec Approbation, & Privilege du Roi, LA connoiffance des grains & de leurs différentes efpeces, de leurs qualités, culture & usages, de leurs maladies, des infectes qui les dévorent, & des moyens de les en garantir, l'art, en un mot, de conferver les grains & celui de les moudre avec profit, font des branches néceffaires de l'agriculture & de cette fcience vraiment économique, qui fait se borner aux faits utiles. Les bleds, spécialement destinés à à la nourriture habituelle de l'homme, font en effet le but principal de l'agriculture, fans ceffe occupée de leur réproduction; ils fervent en même temps, de base & de matiere premiere à un commerce néceffaire, fondé fur nos befoins réciproques; & ils ne peuvent être employés qu'après leur converfion en farine dans ces machines industrieuses, dont la théorie, la conftruction méchanique & la conduite pratique, font ordinairement confiées à des mains ignorantes, qui occafionnent une perte confidérable de la denrée la plus précieuse; tel eft l'objet du Traité de la connoiffance générale des grains & de la mouture par économie, en deux volumes in-4°. ornés d'un grand nombre de figures, gravées par les meilleurs Maîtres, & dont le premier volume a été présenté à SA MAJESTÉ, qui a bien voulu en agréer la dédicace. Il feroit inutile d'entretenir les Lecteurs des raifons qui ont retardé jufqu'ici la publication de ce grand Traité, annoncé depuis fi long-temps, & entrepris fous les aufpices d'un Miniftre généreux, auquel la Nation eft redevable des établissements les plus avantageux qui aient été faits fous le dernier regne, en faveur de l'agriculture & des arts qui y ont rapport. La quantité de gravures qui doivent accompagner cet Ouvrage immense, les recherches qu'il a fallu faire pour y réunir toutes les connoiffances acquifes fur les grains, leurs différentes qualités, leur confervation, l'art de les moudre, & la conftruction des moulins, &c. & enfin l'envie de perfectionner ce Traité général, & de le rendre digne de la protection d'un gouvernement éclairé, font des excufes fuffifantes d'un retard dont on auroit fujet de fe plaindre, fi on pou |