ble vous appartenir , & dont Dhom da la France retrouver a و و vivre, MONSEIGNEUR, 1 DE VOTRE ALTESSE. Le très-humble, & le très-obéissant servi, tegr. A. D. L. C. PREFACE: E Titre de cet ouvrage en an nonce l'utilité. Sur une mariére fi étendue , qui póúr roit fournir des Volumes on sera surpris , que je ne donne qu'un in douze. Il m'eût été facile d'epffer ce Dictionnaire. Mais un Ecrivain doit toujours songer à satisfaire ceux pour lel quels il travaille. Il ne faut aux Militaires que des Livres portatifs fur ce qui regarde leur métier. J'ai cru devoir fuivre leur goût. Outre les termes propres à l'Art de la Guerre , une explication abrégée des trayaux , qui servent à l'attaque , & à la défense des Places certains détails sur l'origine , & für la nature des Armes Anciennes & Modernes, des traits hiftoriqués en parlant de toutes les dignités où l'on parvient dans le service, font du ressort d'un Didionnaire Militaires & c'est ce que je me suis proposé de faixe entrer dans celui que je doppe... J'ai travaillé pour de jeunes Gens destinés, ou déja même engagés dans le parti des Armes. Mon but est de leur donner une idée de tout ce qu'ils doivent fçavoir dans la suite & je me flatte que ce que je mets sous leurs yeux, ne déplaira pas encore à ceux qui font consommés dans le métier de la Guerre. Afin d'être utile aux uns en les inftruifant , & d'amuser les autres en leur faifant plaisir ,j'ai lû tout ce que nous avons de meilleur sur toutes les parties du Militaire , & je suis redevable à Monsieur Rondet Maître de Mathematiques, de plusieurs Manuscrits , dont il m'a permis de faire usage. Si malgré les foins , que je me suis donnés, pour ne rien oublier de tout ce qui peut avoir du rapport avec la Guerre, on trouve que j'aie passé sous silence des choses essentielles, G Meffieurs les Officiers voyent que dans certains endroits je m'étende trop, en d'autres que je suis trop précis ; je leur ferai sensiblement obligé de vouloir bien adresser les remarques, qu'ils auront eû le loisir de faire sur cet Ouvrage, à un des deux Li braires,qui enont le débit,en affranchissant le port. Je leur promets d'avance, suivant les avis qu'ils me donneront , d'ajouter,ou diminuer,& de changer même,s'il le faut. DICTIONNAIRE 1 DICTIONNAIRE MILITAIRE, ου RECU ÉIL ALPHABETIQUE de tous les termes propres [ Art de la Guerre. A A BOUCHER , c'est quand les Officiers Généraux conférent ensemble fur ce qu'ils one à faire. On dit : Ils se sont abouchés pour telle ou telle expedidition. ACTION, en terme de guerre, figni.. fie un combat : On dit les Armées font fi proches , que la Campagne ne finira point fans quelque nation. On est à la veille d'une adtion, pour dire on est à la veil. le d'une bataille. AFFUST, est une espéce de chariot faic pour monter & pour conduire les piéces d'Artillerie , & pour en faciliter le maniement. L'affüst d'un canon de Casemate & de Vaisseau est à deux rouës sans rais. Les *A mortiers ont aussi leur affuft, pareil à cea lui des Casemates & des Navires. Mais l'affust d'un canon, qui va en campagne , a deux grosses & deux longues piéces de bois , appelléesfiafques , entretenuës l'une avec l'autre par d'autres pièces, nom. mées entreto-fes. A l'extrémité, où le canon eft logé, il y a deux entailles, destinées à placer le torillon du canon; ce sont les deux efpeces de bras, qui font vers la moitié de fa longueur. L'AFFUST logé sur une batterie n'est monté que fur deux roues : Quand il marche en campagne, on y ajoute un avanttrain; ce sont deux autres roues sur le den vant, qui regardent la culafle du canon ; elles sont plus baffes , que celles de derriére. Les canons montés sur des affufts & des rouages sont élevés de terre d'environ trois pieds , & les roues toutes ferrées font en tout hautes de cing. C'est pendant la guerre des Venitiens contre les Florentins dans le X Ve, fiécle que l'invention de faire rouler l'Artillerie en campagne fur trouvée par le Général Venitien. Voyez canon. AIDE-DE-CAMP, est un Officier qui reçoit & qui porte les ordres des Officiers Généraux. On donne pour l'ordinaire cet emploi, ou cette commission à des Volon. taires, qui sont de jeunes gens de distinction. Un Général a quatre Aides-de-Camp pour donner ses ordres : Les Lieutenans Généraux deux : Les Maréchaux de Camp un:S'ils en ont d'avantage, leRoi ne les paye point.Il y a eu de tous tems dans nos armées |