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endroits

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quam ad eam lucem,qua etiam cum ab illo averteretur quodammodo tangebatur. Nam hinc eft quod etiam impii cogitant æternitatem, & multa rectè reprehendunt, reEtéque laudant in hominum moribus. Quibus ea tandem regulis judicant, nifi in quibus vident quemadmodum quifque vivere debeat etiam fi nec ipfi eodem modo viJ'ai ex- vant? Ubi eas vident; Neque pliqué en plufieurs enim in fua natura, cum procul dubio mente ifta videantur, eorum. que mentes conftet effe mutabiles, immua- has verò regulas immutabiles vijuftice,& deat quifquis in eis,& hoc videre on le potuerit, nec in habitu fuæ mentis, voit en cum illa regula fint juftitia, menPremier tes verò eorum conftet effe injuftas. du Traité Ubinam funt ifta regulæ fcripta, le & ail- ubi quid fit juftum & injuftus agleurs. nofcit, ubi cernit habendum effe quod ipfe non habet? Ubi ergo fcripta funt nifi in libro lucis illius qua Veritas dicitur? Unde

ce que c'est que

ble de la

comment

Dieu.

Chapitre

de Mora

omnis lex jufta defcribitur.

Il feroit inutile de transcrire un plus grand nombre de paffages, pour prouver que S. Auguftin a crû que la Sageffe éternelle eft la lumière des intelligences; & que c'est par la manifeftation de fa fubftance, entant qu'archetype de tous les ouvrages poffibles, entant qu'art immuable, que Dieu nous éclaire intérieurement, & fans* l'entre- * Huma mife d'aucune créature. Mais il eft ribus nul à propos que je prouve ici, que rura infuivant la doctrine du même po faint Docteur, il faut dire necef- ft. De fairement, que c'est auffi en Dieu L. 6. c.1. que nous voïons les corps. Car la utilitate propofition que je foûtiens, qu'on ch.15. voit en Dieu toutes chofes, eft générale.

Je fuppofe pour cela deux véritez prouvées dans cet ouvrage, dans la Recherche de la vérité, & ailleurs. La premiére, que les

nis men

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ta pre

Mufica.

& dej

credendi

couleurs ne font point répan duës fur la furface des objets, & que ce ne font que des modifications ou des perceptions de l'ame produites en elle

par

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dée de l'étendue à l'occafion des ébranlemens du cerveau. C'est une vérité dont je ne croi pas que puiffent douter ceux qui ont examiné cette matiére. Auffi paffe-t-elle pour incontestable dans l'efprit de bien des gens.

La feconde, que nous ne voïons point les objets en euxmêmes, & que nul corps ne peut par lui-même agir fur l'efprit, ni lui donner la modification de couleur, ou la perception de fon idée. Je fuppose que quand tous les corps qui nous environnent feroient anéantis, nous pourrions les voir; & que nous les verrions effectivement comme nous les voïons, fi leurs idées nous affectoient comme elles

nous affectent à leur préfence. Et cela ne manqueroit pas d'arriver fi nôtre cerveau étoit ébranlé par le cours des efprits animaux, ou par quelque autre cause, de la même maniére qu'il l'est par la réflexion de la lumiére. Ce qui fe paffe dans le fommeil & dans les fièvres chaudes, eft une preuve fuffifante de cette vérité. Cela fuppofé, examinons ce que c'est que voir les corps.

Lorfque nous fermons les yeux nous avons présente à l'efprit une étenduë qui n'a point de bornes. Et dans cette étendue immatérielle, & qui n'occupe aucun lieu, non plus que l'efprit qui la voit, comme je l'ai prouvé ailleurs * nous * 1. Lett. pouvons y découvrir toutes for, la Défentes de figures, de même qu'on A, peut former une fphère ou un cube d'un bloc de matière. Cet.

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touchant

fe de M,,

te étenduë & ces figures font intelligibles, parce qu'elles ne fe font nullement fentir. Mais lorf

yeux, qu'on ouvre les cette mê me étendue devient fenfible à nôtre égard, par cela feul qu'elle nous touche plus vivement, & qu'elle produit dans nôtre ame une infinité de perceptions toutes différentes, que nous appellons couleurs. J'expose mon fentiment fans le prouver ce n'en eft pas ici le lieu. Il me fuffit que dans la vûë que nous avons des objets, de ce papier par exemple, on n'y trouve que de l'étendue & de la blancheur; encore un coup cela me fuffit.Lorf que l'on ouvre les yeux au milieu d'une campagne, toute cette varieté d'objets que la vûë découvre, ne vient certainement que de la diftribution des couleurs différentes qui femblent répanduës fur diverfes

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