tabatur, Non* erat ille lumen, *Joan 14 fed ut teftimonium perhiberet de lumine. Quod autem erat lumen? Erat lumen verum. Quid eft verum? Quod illuminat omnem hominem. Serm. 67. felon l'ordre nouveau. Si l'on étoit bien perfuadé de ce que flin mart. Clement. a Voyez de S. Au ch. 9. De 18. c. 7. ciens Pé lunt; fed non femper quod volunt audiunt. Confeff. Liv. 10. ch. 26. *S.Fu. Il ne faut pas s'imaginer que 2. Apol. S. Auguftin foit le premier qui Alex. in ait crû, que JESUS-CHRIST Pedag felon fa divinité, étoit nôtre lumiére, nôtre Maître intérieur. les Conf. Entre les Péres qui l'ont préceguft 1.7. dé, il y en a plufieurs* qui fe font Civ. Dei déclarez pour ce fentiment; & b Selon je ne croi pas qu'il s'en trouve un les a feul qui l'ait combattu. Ils l'ares, c'et voient appris ce fentiment, ou que Pla- comme S. Auguftin a l'avouë de tiré ce lui-même, dans les Livres des qu'il ya Platoniciens eftimez alors, ou Ouvra- dans ceux de Philon, & des autres Juifs b: & ils s'en étoient que nous convaincus par le huitième chaCe n'eft pitre des Proverbes de Salomon, Pas iele & fur tout par l'Evangile de prouver. S. Jean, qui dit pofitivement c : que le Verbe de Dieu, la Sageffe éternelle, la Raifon étoit la vie &la lumière des hommes, cette des Juifs ton avoit dans fes ges, qui Le rapporte à ce creïons. ici lieu de sch. s. vraie lumière qui éclaire tout homme qui vient en ce monde. Il étoit affurément nôtre lumière intérieure, avant qu'il fe fût fait homme, pour être nôtre conducteur & nôtre modéle : mais on peut dire, qu'alors la lumiére luifoit dans les ténébres. Car fi JESUS-CHRIST n'étoit que fimple moniteur, comment feroit vrai ce qu'il dit de lui, qu'il eft notre UNIQUE MAÎTRE, qu'il eft la voie, la vérité, & la vie; qu'il eft la lumière du monde? N'eft ce pas la Raifon univers felle, qui eft cette vraïe lumiére qui éclaire tous les hommes, quoique tous les hommes n'en foient pas également éclairez ? Et lorfque les Legislateurs établiffent des loix juftes, peut-on dire que la fouveraine Raifon n'y ait point de part? EGO Sa- Prov.c.8. pientia habito in confilio, & eruditis inter fum cogitationibus ; per me funt, magiftros vocent. Quia plerumque inter tempus locutionis & tempus cognitionis nulla mora interponitur; & quoniam poft admonitionem fermocinantis citò intus difcunt, foris fe ab eo,qui admonuit, didiciffe arbitrantur. Il est donc clair que les hommes que nous appellons nos maitres, ne font en effet que des moniteurs que s'ils comprennent ce qu'ils nous difent, en cela ils font doctes, mais ils ne font pas veritablement nos docteurs qu'enfin nous n'avons point d'autre maître dans les fciences, Philofophie, Mathematique, qu'on en raille tant qu'on voudra, que la Sageffe éternelle qui habite en nous, & que tous les efprits confultent par leur attention. At omnes iftas difciplinas quas fe docere profitentur, & le refte. C'est-là le deffein du livre de Magiftro. UT AM non crederemus tantum, dít faint Augustin, fed etiam intelligere inciperemus, quàm vèrè fcriptum fit autoritate divina,ne nobis quemquam MAGISTRUM dicamus in terris, quod unus omnium Magifter in cælis fit, ch. dernier. Et dans fes Retractations 1. 1. ch. 12. SCRIPSI librum, cujus eft titulus de Magiftro, in quo difputatur, & quæritur, & INVENITUR (remarquez ce mot & invenitur ) Magiftrum non effe, qui docet hominem fcientiam, nifi Deum, fecundùm illud etiam quod in Evangelio fcriptum eft: Únus eft Magifter vefter Chriftus. On a maintenant de la peine à comprendre ce que faint Auguftin affure que le jeune Adeodatus fçavoit à feize ans : IP SE (Adeodatus in libro de Magiftro) mecum loquitur. Tu fcis illius effe fenfa omnia, quæ inferuntur ibi |