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juger fur le rapport de qui que ce foit, quelque eftime même. qu'ils ayent pour ceux qui les attaquent. Cette loi indifpenfa ble, qu'il ne faut condamner perfonne avant que de l'avoir entendu,justifie la demande que je fais. Les Critiques font des accufateurs, il ne faut donc pas les confidérer comme des juges. J'ai fouvent été obligé de faire des Livres pour prouver, ou que ceux qui me critiquoient ne m'entendoient pas, ou qu'ils n'agiffoient pas de bonne foi. Je voudrois bien n'en plus compofer de pareils. Et j'en ferai dif penfé, fi l'on veut enfin m'accorder la juftice que je demande, de ne point juger de mes opinions avant que de les avoir férieufement éxaminées dans mes livres. Je croi qu'on les trouvera fuffifamment expliquées, fur-tout fi l'on joint mes

Tome 1.

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derniers ouvrages avec les premiers. C'eft principalement dans les derniéres productions d'un Auteur qu'on doit s'inftruire à fond de fes fentimens, Car à cinquante ans on est moins igno rant qu'à trente, ou l'on auroit bien mal employé fon temps. Fateor me ex eorum numero effe conari, qui proficiendo fcribunt, & fcribendo proficiunt. Aug. Ep. 143. ad Marcellinum. 1.

-Fautes à corriger dans le premier Volume, PAge 11. ligne 26. lifex & la matiere ne. P. 42. 1. derniere, lifz materielles.

P. 48.1. premiere, l. fans fon.

P. 58. 1. 22. 1. perception confufe.

P. 161. 1. 2. parties entr'elles & feparément.
P. 176. 1. 15. l. & la.

P. 179. en marge. I Epiftre de S. Jean ch. 1. P. 218. 1. 16. Or il pouvoit recomoistre quand c'étoit certe caufe étrangere qui produifoit les traces.

P. 245. 1.16. reçûë.

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TABLE. LENTRETIEN, De l'ame, & qu'elle eft diftinguée du corps. De la nature des idées. Que le monde où nos corps babitent, & que nous regardons, est bien different de celui que nous voions, page II. ENTRETIEN. De l'existence de • Dieu. Que nous pouvons voir en lui toutes chofes, & que rien de fini ne peut le reprefenter. De forte qu'il fuffit de penfer à lui pour fçavoir qu'il eft, 38 HII, ENTRETIEN. De la difference qu'il y a entre nos fentimens & nos idées. Qu'il ne faut juger des chofes que par les idées qui les reprefentent, & nullement par les fentimens dont on eft touché en leur prefence, ou à leur occafion, 65. IV. ENTRETIEN. En general de la nature & des proprietez des fens. De la fageffe des loix de l'union de l'ame & du corps. Cette union changée en dépendance par le peché du premier homme V. ENTRETIEN. De l'ufage des fens dans les fciences. Il y a dans nos fentimens idée claire & fentiment confus. L'idée n'appartient point au fentiment. C'eft

III

l'idée qui éclaire l'efprit, & le fentiment qui l'applique & le rend attentif: car c'est par le fentiment que l'idée intelligible devient fenfible, 156 VI. ENTRETIEN. Preuves de l'exi frence des corps, tirées de la revelation. Deux fortes de revelations. D'où vient que les revelations naturelles des fentimens nous font une occafion d'erreur, 197 VII. ENTRETIEN. De l'inefficace des caufes naturelles, ou de l'impuiffance des creatures. Que nous ne fommes unis immediatement & directement qu'à Dieu feul, VIII. ENTRETIEN. De Dien, & de fes attributs. IX. ENTRETIEN. Que Dieu agit toûjours felon ce qu'il eft. Qu'il a tout fait pour fa gloire en fefus-Chrift, & qu'il n'a point formé fes deffeins fans avoir égard aux voyes de les executer, 334

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ENTRETIENS

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ENTRETIENS

SUR LA

METAPHYSIQUE.

PREMIER ENTRETIEN.

De l'ame, & qu'elle eft diftinguée du corps. De la nature des idées. Que le monde, où nos corps habitent, & que nous regardons, eft bien different de celui que nous

voions.

HEODORE. Bien done, mon cher Arifte, puifque vous le voulez, il faut que je vous entretienne de mes vifions metaphyfiques. Mais pour cela il est neceffaire que je quitte ces lieux enchantez qui charment nos fens,& qui

Tome 1.

A

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