des Sçavans, foit en les citant au tribunal des Supérieurs Ecclefiaftiques, pour y voir tomber leurs erreurs aux pieds de l'E

glife.

Je devrois donc m'attendre, MONSEIGNEUR, que

ma Critique affez hardie pour

attaquer des Auteurs d'un ca

ractere à ne pas convenir de leur tort, fe tourneroit contre moi, fi je manquois d'appui. Mais par bonheur V. A. me permet d'en chercher un, en qui la bonne cause trouvera toûjours un protecteur auffi éclairé que puissant. Nous trouvons déja en vous

MONSEIGNEUR, un

Prince un Pontife chéri de Dieu des hommes, comme Moyfe; orné comme Salomon, de ce don de fageffe, & de cette étenduë de connoissances aufquelles il femble que rien n'échappe; attentif, comme le bon Pafteur, à réünir fon peuple, & à rendre fon Epifcopat auffi aimable que refpectable, à ceux même l'erreur en rend les ennemis. Ces qualitez, MONSEIGNEUR, fi eftimables en tout autre fujet, qui les rassembleroit, font fort rehauffées par les titres dont V. A. eft ornée,

que

Elle ne voit dans fa Maison, dès les premiers temps, qu'une lon gue fuite de Princes ou de Heros; elle ne remarque dans fes alliances que des Couronnes, on des Seigneurs dignes d'en por ter; elle ne trouve en elle-même que des fentimens encore plus élevez, qui font que malgré la fupériorité de sa naissance de fon merite, elle ne fe plaît rien tant qu'à descendre par bonté du haut rang qu'elle tient, pour regner fur les cœurs de fes onailles.

à

Pasteur moins recommanda

ble par la dignité de son Epifco

á iiij

pat le plus noble du monde, que par l'éminence de fes talens, & par la pureté de fa doctrine & de fes mœurs. En forte que les brebis les plus égarées, ausquelles fa voix s'est fait entendre, femblent prêtes à la fuivre. Ceux au moins, MONSEI GNEUR, qui, comme nous, ont l'honneur d'approcher V. A. de plus près, & le plaifir d'éprouver cette douceur charmante, & cette égalité d'ame inalterable, qu'elle joint à tant d'excellentes qualitez, conviennent tous que L'éclat de vos profperitez ne répond encore que foiblement à ce

lui de vôtre merite, qui a tant brillé en Sorbonne & dans les Academies, lefquelles fe font difputé comme comme à l'envi la gloire de vous pofféder.

Auffi, MONSEIGNEUR, jamais choix n'a paru plus digne de la fageffe du Roy, que vôtre nomination au Cardinalat; & jamais Compagnie n'eut plus de zele ni d'épanchement que la nôtre, à mêler aux accla mations publiques les fiennes. Agréez, MON SE IGNEUR, que fur ce fujet j'exprime ici avec mes vœux, ceux d'une Maifon dont V.A.