DE LOGARITHMES, Publiées à Londres PAR GARDINER, Augmentées, et perfectionnées dans leur disposition Et corrigées avec la plus scrupuleuse exactitude: CONTENANT LES LOGARITHMES DES NOMBRES, LES LOGARITHMES DES SINUS ET TANGENTES, PRÉCÉDÉ E S D'un Précis Élémentaire sur l'explication et l'usage des Logarithmes, SUIVIES De plusieurs Tables intéressantes, & d'un Discours qui en facilite l'usage A PARIS, DE L'IMPRIMERIE DE FR, AMB, DIDOT L'AÎNÉ. 1-26-39 AVERTISSEMENT DU LIBRAIRE. Les grandes Tables de Gardiner sont trop connues pour soit par qu'il soit possible d'ajouter à leur célébrité, par l'éloge qu'on voudroit en faire aujourd'hui : on sait combien elles sont préférables à toutes les autres, soit par leur disposition ingénieuse, soit par leur étendue, leur correction. Mais le prix de ces Tables en privoit le plus grand nombre de ceux à qui elles peuvent être le plus utiles; et leur format grand inquarto, équivalent à un petit in-folio, en resserroit considérablement l'usage: en effet, depuis qu'elles existent, elles n'ont été consacrées qu'aux seuls travaux du cabinet, ou destinées à meubler les Bibliotheques. Faire de ces Tables une édition portative, d'un prix modiquc, sans cependant rien retrancher de leur étendue ; obvier, par la netteté et par le soin de l'impression, à la petitesse des caracteres obligée par la réduction du format; le disputer d'exactitude et de correction aux meilleures éditions de ce genre, les surpasser même s'il étoit possible, tel a été mon dessein. Persuadé qu'il pourroit être d'une utilité essentielle aux Géometres, aux Astronomes, et particulièrement aux Marins, je m'y suis livré et je l'ai suivi jusqu'à la fin, sans épargne de peines, de soins ni de dépense. Je me garderai bien toutefois de prévenir le Public d'une parfaite réussite : je ne proposerai pas non plus une récompense par faute qui pourroit être relevée; les personnes capables d'en découvrir sont au-dessus d'une offre semblable : d'ailleurs, solliciter la confiance publique par une proposition présomptueuse ne me paroît pas un moyen de l'obtenir. Mais ce qui peut et ce qui doit, ce semble, la concilier, c'est le zele et les soins infinis qu'ont apportés à la révision des épreuves les Mathématiciens coopérateurs de cette édition. MM. Callet, Léveque et Prud'homme ont bien voulu se charger de ce travail ingrat et difficile, et s'y sont appliqués avec une émulation que le goût et l'amour des sciences peuvent seuls inspirer. Convaincu par expérience de la difficulté d'obtenir une exactitude rigoureuse dans un travail d'une aussi longue haleine, j'ai réuni mes efforts à ceux de ces Messieurs : une premiere vérification de la copie, avant de la livrer à l'impression, m'a fait reconnoître un nombre de fautes assez considérable, autres que celles de l'errata. J'ai lu de plus deux épreuves de chaque feuille avec des yeux déja exercés à ce genre d'attention, et sur-tout avec le |