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ami, il donna lecture, aux applaudissements de l'assistance, d'un télégramme de S. E. M. NASI, Ministre de l'instruction publique, annonçant que, par décret royal signé le matin même, le Professeur R. BLANCHARD était nommé Commandeur de l'ordre de la Couronne d'Italie.

Les poëtes ont toujours aimé à célébrer l'amitié; quelle belle inspiration ils auraient pu puiser, en cette soirée inoubliable, dans le tableau de ces deux savants, qu'une chaude et franche accolade réunit quelques instants et qui prenaient chacun leur plaisir dans la joie de l'autre. C'est le tableau réconfortant de cette amitié que la Société Zoologique de France a voulu symboliser, en reproduisant côte à côte le portrait des deux savants parasitologues. Nous avons pensé que ce portrait, qui se trouve reproduit dans une planche annexée au présent volume, intéresserait vivement les lecteurs des Archives de Parasitologie; nous remercions M. le Professeur R. BLANCHARD d'avoir consenti à nous donner l'autorisation de les en faire profiter.

Nous y joignons la gravure qui ornait le menu du banquet du 27 février, d'après un dessin de M J. CHARLOT, dessinatrice du Laboratoire de parasitologie de la Faculté de médecine de Paris: il n'est pas besoin de signaler que cette composition humoristique résume les importantes découvertes du Professeur PERRONCITO Sur l'Uncinaria duodenalis, qui a causé une si grande mortalité parmi les ouvriers occupés au percement du tunnel du Saint-Gothard.

Depuis l'Assemblée générale de la Société Zoologique de France, et à l'occasion de la manifestation de sympathie dont M. le Professeur R. BLANCHARD a été l'objet en cette circonstance, S. A. R. le Prince de Montenegro lui a conféré la plaque de Grand Officier de l'ordre de Danilo I, dont il était déjà Commandeur.

J. GUIART.

REVUE

BIBLIOGRAPHIQUE

J. COSTANTIN, L'hérédité acquise; ses conséquences horticoles, agricoles et médicales. Paris, C. Naud, un vol. in-8° écu de 86 pages (collection Scientia), 1902. Prix cartonné, 2 fr.

Bien que la question traitée dans ce livre soit peut-être la plus controversée de la Biologie générale, elle est trop spéciale pour que nous puissions la développer ici. Il nous suffira de dire que M. COSTANTIN se montre l'adversaire des théories de Weissmann et le disciple convaincu de Lamarck, Darwin, Brown Séquard, etc. Son livre intéressera les médecins, auxquels nous recommandons plus particulièrement les chapitres relatifs à l'hérédité morbide et à l'hérédité vaccinale. J. G.

P. HAUSHALTER, G. Etienne, L. SPILLMANN et Ch. THIRY, Cliniques médicales iconographiques. Paris, C. Naud, un vol. in 4° de 382 p. et 62 pl., 1902.

Nous avons déjà présenté aux lecteurs des Archives (1) le premier fascicule de cette belle publication. L'ouvrage est aujourd'hui terminé et nous sommes heureux de constater que les auteurs ont pleinement réussi dans la tâche considérable qu'ils avaient entreprise. Tous les médecins voudront consulter cette publication intéressante, qui ne comprend pas moins de plusieurs centaines de reproductions photographiques des plus fidèles. C'est une vue d'ensemble des cas les plus curieux, qui ont été rencontrés, en ces dernières années, dans les cliniques médicales de Nancy. Ce volume intéresse aussi les parasitologues auxquels nous signalerons en particulier la pl. 31, relative à la lèpre et à l'éléphantiasis; la pl. 45, relative à la pelade, au favus, à la trichophytie; les pl. 48 à 55, relatives à la syphilis, sans compter de nombreuses planches relatives à la pathologie de la peau. J. G.

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E. BODIN, professeur de Bactériologie à l'Université de Rennes. Les Champignons parasites de l'Homme. Paris, Masson et Cie, petit in-8° de 208 p. et 35 fig. (Encyclopédie scientifique des Aide-Mémoire). Prix: broché, 2 fr. 50; cartonné, 3 fr.

Malgré les importants travaux publiés en France par Gruby, Ch. Robin, Sabouraud, Bodin, Matruchot, Poncet, etc., il faut bien avouer que les Champignons parasites de l'Homme constituent la branche de la parasitologie la moins connue des médecins et des étudiants. Cependant, dès 1896, M. le professeur R. BLANCHARD avait donné dans le Traité de pathologie générale, publié par le professeur Bouchard, un chapitre très important et très complet sur les parasites végétaux, à l'exclusion des Bactéries. A dater de cette époque, les travaux épars dans de nombreuses

(1) Archives de Parasitologie, V, p. 187, 1902.

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publications médicales, mycologiques et vétérinaires se trouvaient donc concentrés et résumés. Il est regrettable que cet important travail ait échappé à M. BODIN, ce qui lui aurait évité certaines erreurs et, notamment de dire dans sa préface qu'il ne connaît pas d'ouvrage où soient actuellement réunis et coordonnés les travaux parus sur ce sujet.

Les erreurs auxquelles il vient d'être fait allusion sont d'ailleurs de pure forme et ne touchent en rien au fond même de l'excellent petit livre qui nous occupe : elles relèvent pour la plupart de la non observation de la loi de priorité, qu'admettent tous les naturalistes et sans laquelle il est impossible de donner aux animaux et aux plantes une dénomination fixe et immuable. Par suite de cette loi, il faut restituer au Trichophyton acuminatum Sabouraud son nom primitif de Tr. Sabouraudi R. Blanchard; de même, le Tr. gypseum Sabouraud = Tr. mentagrophytes Ch. Robin; le Tr. felineum de Bodin Tr. felineum R. Blanchard; le Tr. flavum Sabouraud = Tr. depilans Mégnin; le Tr. roseum Sabouraud = Tr. Megnini R. Blanchard.

Nous devons signaler aussi quelques omissions dans le livre de M. le professeur BODIN. Bien que la préface soit datée du 20 janvier 1902, l'auteur a passé sous silence les derniers travaux de Matruchot et Dassonville sur le genre Eidamella, Gymnoascée typique productrice de teigne, et dont l'existence vient confirmer les idées émises précédemment par ces deux auteurs sur la place des Champignons des teignes dans la classification botanique. M. Bodin ne parle pas davantage des travaux récents du professeur Vuillemin sur le parasite du muguet; ces recherches sont cependant fort intéressantes puisque, en nous montrant la forme supérieure de fructification du parasite, elles nous permettent de le rattacher, lui aussi, aux Ascomycètes et de le placer dans l'ancien genre Endomyces; l'oïdium albicans Ch. Robin devient ainsi l'Endomyces albicans (Ch. Robin). M. Bodin nous permettra aussi de lui faire remarquer que le tokelau, produit par l'Aspergillus concentricus (R. Blanchard) qu'il oublie de signaler, est une dermatomycose suffisamment connue aujourd'hui pour mériter un peu plus de quelques lignes. Enfin les otomycoses dont il ne fait que signaler l'existence, méritaient, ce nous semble, quelques développements.

A part les quelques critiques que je viens de faire, il y a du moins une partie de l'ouvrage de M. BODIN dont on ne saurait trop recommander la lecture, c'est la partie relative aux teignes, qui comprend du reste près de la moitié du livre. C'est une matière en effet où M. Bodin a su se montrer d'une compétence toute spéciale et se tailler une place très honorable, à côté de Gruby et de Sabouraud. Dans les chapitres qui traitent de la question des teignes, on sent que M. Bodin est dans son élément et qu'il y développe avec plaisir des questions qu'il connaît mieux que personne.

Le nom de M. BODIN est aujourd'hui universellement connu et apprécié. Je crois done inutile de m'étendre ici en éloges. J'espère que l'auteur ne

m'en voudra pas des quelques critiques que j'ai dû lui adresser, qui n'enlèveront du reste rien à sa gloire. Son livre a l'avantage incontestable d'avoir été écrit de main de maître, dans celle de ses parties que l'on peut considérer comme capitale ; il rendra les plus grands services aux personnes auxquelles il est destiné, aux étudiants et aux médecins. J. G.

P. MIQUEL et R. CAMBIER, Traité de Bactériologie pure et appliquée à la médecine et à l'hygiène. Paris, C. Naud, un volume in-4° de 1059 pages et 224 figures, 1902. Prix: 43 fr.

Après quelques chapitres sur la morphologie et la biologie des Bactéries, les auteurs décrivent longuement la technique bactériologique. Le Dr MIQUEL étant au nombre de ceux qui ont le plus contribué aux progrès de cette technique, cette première partie ne pouvait qu'être très intéressante et nous regrettons qu'elle n'ait point reçu des développements plus étendus. La deuxième partie, relative aux Bactéries pathogènes, occupe le tiers du volume; elle est des plus substantielles et la description de chaque Bactérie constitue une véritable monographie, accompagnée de figures en couleurs. La troisième est relative aux Bactéries zymogènes, chromogènes et vulgaires elle comprend un autre tiers de l'ouvrage et aurait gagné, selon nous, à être condensée. La quatrième partie est consacrée aux applications de la bactériologie à l'hygiène et plus spécia lement aux méthodes qui permettent de faire l'analyse microbiologique de l'air, de l'eau et du sol. Ici encore, le D' Miquel a été modeste : il a su ne pas se laisser entrainer par l'attrait d'une question qui constitue essentiellement son domaine scientifique et à laquelle ses méthodes ingé nieuses, dont la rigueur est si remarquable, ont fait accomplir les progrès les plus considérables. Voilà un ouvrage qui sera certainement lu et souvent consulté, avec le plus grand profit, par les médecins et les hygiénistes. J. GUIART.

A. POSSELT, Die geographische Verbreitung des Blasenwurmleidens insbesondere des Alveolarechinococcus der Leber und dessen Casuistik seit 1886. Stuttgart, F. Enke, in 8° de 334 p., 1900.

Ce livre n'est autre chose qu'une énumération très complète de tous les cas de kystes hydatiques alvéolaires observés depuis 1886. L'auteur a été déterminé à faire ce travail, frappé de ce fait que les kystes multiloculaires sont assez fréquents dans certaines régions de l'Europe, tandis qu'ils n'ont jamais été observés ailleurs. Il a relevé tous les cas publiés dans les différents journaux médicaux et les a groupés par région. C'est ainsi qu'on peut voir qu'ils sont très fréquents en Bavière, où sur 77 cas de kystes hydatiques, 32 sont multiloculaires et 34 simples, 11 étant restés indéterminés. Le Wurtemberg, l'Autriche surtout le Tyrol, la Russie aux environs de la mer Baltique, et divers cantons de la Suisse sont avec la Bavière les pays où les kystes multiloculaires ont été observés le plus souvent. On n'en connait que deux cas en Italie et un seul en Hollande;

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