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CATALOGUE DES OUVRAGES

de M. DE LA LOUBE'RE.

1o. Du Royaume de Siam. Paris, 1691. 2. vol. in-12. & réimprimé la même année à Amfterdam. Les Exemplaires qui portent les dates de 1700. & de 1713. font de cette même édition d'Amfterdam de 1691. dont on a feulement changé les Frontifpices.

2o. Difcours prononcé à l'Académie Françoife à fa réception le 25. Août 1693. Paris, in-4°. & dans les Recueils de cette Académie.

30. Lettres écrites par Jacques Benigne Boffuet, Armand Jean le Bouthillier de Rancé, & M.** (de la Loubére) pour servir de réfutation aux bruits que les Religionaires ont répandus touchant la mort de M. Péliffon. Toulouse, 1693.

in-4°. c'eft M. de la Loubére qui a publié ce Recueil.

4. Traité de l'Origine des Jeux Floraux, avec les nouveaux Statuts, les Lettres Patentes, & la Lifte des Académiciens. Toulouse, 1715. in-12. C'étoit M. de la Loubére qui avoit dreffé ces nouveaux Statuts.

5°. De la Réfolution des Equations, ou de l'Extraction de leurs Racines. Paris, 1732. in-4°.

6o. Il a laiffé un Recueil Manufcrit de Poëfies Françoises de toute espéce.

ELOGE

DE M. L'ABBE

DE BOISSY.

JEAN

EAN-BAPTISTE THIAUDIERE 1729. DE BOISSY naquit à Paris le

Affemblée

publique vingtiéme d'Octobre 1666. & fut le

d'après la

S. Martin, fixiéme des enfans de Pierre Thiau

diére, qui avoit été Sécretaire des Finances de la Reine-Mere Anne

pere

de

d'Autriche. Il perdit fon
très bonne heure, mais fon éduca-
tion ne fut pas négligée : Claude
Thiaudiére fon frere aîné, qui, à l'â–
ge

de vingt-sept ans, étoit déjà Sécretaire de confiance de M. le Pres mier Président de Novion, prit foin de fes études; il les lui fit faire au

Collége des Jéfuites, où il avoit été lui-même élevé; & quand il eut achevé fa Rhétorique, un de fes oncles, Religieux Bernardin, Prieur de l'Abbaye de Cercamp en Artois, l'y mena & l'y retint pendant quelques années. Naturellement plein d'efprit, & avide de fçavoir, il fut bientôt dans une liaison intime avec le Bibliothécaire, homme plus intelligent dans ce mêtier que le lieu ne sembloit le comporter, & qui profitant de la facilité qu'il avoit d'y faire venir en droiture toutes fortes de Livres de Hollande, en recevoit continuellement pour la maifon pour lui, pour fes amis. L'Abbé de Boiffy, neveu du Pere Prieur, s'arrachoit aux diffipations féduifantes d'une riche Abbaye de Moines, pour paffer les jours, & fouvent les nuits entiéres à lire, à extraire & à

,

conférer, particuliérement les Livres de Théologie & de BellesLettres, qui étoient ceux qui picquoient le plus fa curiofité; & quand on le renvoya à Paris, fa famille, Mrs Defpréaux, Racine Fourcroix & les autres amis de fon frere, qui craignoient qu'il n'eût au moins perdu tout fon tems, furent d'autant plus étonnez des connoif fances qu'il avoit acquifes, qu'il ne les devoit qu'à lui feul. On lui fit reprendre le cours de fes Etudes, & il s'y diftingua par des progrès fi rapides, & en même-tems par des mœurs fi douces, fi réglées, que l'émulation, l'eftime & le refpect qu'il inspiroit à ses condisciples, pafférent jufqu'à fes Maîtres, & qu'ils en rap pellérent fi longtems le fouvenir, que cette habitude fubfiftoit encore dans toute fa force, lorsque M. l'Ab

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