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CATALOGUE DES OUVRAGES DE M. L'EVESQUE DE CAStres.

1o. On a cité dans fon Eloge plufieurs de fes Mandemens, Lettres & Inftructions Paftorales fur divers fujets; à l'occafion de l'établissement de fon Séminaire ; fur les maladies contagieufes de Provence & de Languedoc; fur l'Incendie de Caftres; fur les abus de la Mendicité ; fur la Légende de Grégoire VII. Sur le Concile d'Embrun & fur quelques autres points de Doctrine. Ce font autant de Brochûres in 4°. imprimées à Caftres en différens tems. 2o. Oraifon Funebre de Louis le Grand, Roi de France & de Navarre, prononcée en l'Eglife de l'Abbaye Royale de Saint Denys-en-France le 23. Octobre 1715. Paris, 1715. in-4°.

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ELOGE

DE M. ISELIN.

JA

ACQUES-CHRISTOFLE ISELIN 1737. naquit à Bafle le douziéme Juin Affemblée 1681. de Jean-Luc Ifelin Affeffeur publique

du 12 No- de la Juftice & Membre du Grand

vembre. Confeil de ce Canton, & de Marie

Salomé Birr fa femme.

La Famille Ifelin, originaire du Duché de Wirtemberg, s'établit en Suiffe vers les commencemens de la Révolutión, & la Chronique d'Urftifius remarque qu'elle donną à la République naiffante d'excellens Sujets pour les Emplois militaires & pour les fonctions de la Magiftrature, pour l'augmentation du Commerce, & le progrès des Lettres,

Comme cette derniére partie eft celle qui fixe le plus nos regards, nous obferverons que l'ayeul & le bifayeul de M. Iselin avoient été disciples, l'un du fameux Alciat l'autre du célébre Cujas, & que chargez à leur retour à Basle, d'y enfeigner le Droit Public fuivant les principes & la méthode de leurs Maîtres, ils jettérent les premiers fondemens de la réputation de cette Univerfité.

Le pere de M. Ifelin avoit aussi beaucoup de goût pour les Sciences, mais admis de bonne heure aux Charges de l'Etat, & obligé d'ailleurs de donner des foins à une Manufacture considérable qui s'étoit formée dans fa maison, ce goût tourna au profit feul de ses enfans, dont M. Ifelin étoit l'aîné.

Deux faits finguliers, imprimez

dans le tems même, nous appren nent quel fut le fuccès de fes Etudes. Le premier, c'est qu'étant au Collége, on ne l'appelloit communément que le Prince de la Jeuneffe, PRINCEPS JUVENTUTIS. Le fecond, c'eft qu'au fortir de Rhétorique, & ayant à peine quatorze ans accomplis, il fut choisi pour Répondant par un de ceux qui difputoient au concours la Chaire en Langue Grecque qui étoit vacante. C'est l'ufage de la plupart des Universités d'Allemagne, & de celle de Bafle en particulier; lorsqu'il y vaque une Chaire en quelque Faculté que ce foit, ceux qui ont les Grades & les qualités néceffaires pour y prétendre, fe préfentent, fubiffent un examen, & demandent à traiter un fujer, dont ils difpofent le Programme en forme de Théfes; & pour don

ner à cet Acte public un air d'appareil & de dignité, ils choififfent parmi les Etudians, celui qu'ils croyent le plus capable de bien répéter un argument, & de répondre aux premiéres objections, se réservant à prendre la parole quand la difficulté augmente, & demande une folution de main de Maître, ce qui arrive bientôt, parce que ce ne pas de ces objections d'ami, de ces argumens prévus, qu'une dangereufe politeffe a introduits pour donner à de simples efforts de mémoire, les apparences d'un profond fçavoir. Tous les coups font portez par des concurrents déterminez à vaincre, ou par des Juges intéreffez à ne couronner que le plus digne.

font

M. Ifelin furprit d'abord l'Affemblée en répétant tout de fuite en

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