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DES

ELEMENS

DE

MATHEMATIQUES:

Rominique François

Par M. RIVARD, Profeffeur de Philofophie
en l'Univerfité de Paris,

TROISIÈME ÉDITION.

Revue & augmentée par l'Auteur.
Le prix eft de trois liv. dix fols relié.

Chez

A PARIS,

JEAN DESSAINT, & CHARLES SAILLANT,
rue S. Jean de Beauvais, vis-à-vis le College
ET LI PRIEUR, rue S. Jacques, à la Croix d'Or.

M. DCC. LII.

Avec Approbation & Privilège du Roi.

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Ceft dans l'Univerfité dont vous êtes le Chef, que j'ai puife quelques connoiffances des Mathéma tiques. A qui puis-je mieux offrir les Elémens que j'en ai recueillis, qu'à cetté Mere commune des Sciences, de qui je tiens le peu que j'en ai. C'est

un tribut que je lui dois, ou plutôt c'est le juste hommage d'un bien qui lui appartient tout entier : car je reconnois fans peine, que mon Livre ne contient que les principes repandus dans les cayers de quelques Profeffeurs de Philofophie, auxquels j'ai tâché de donner l'ordre & l'étendue que demande l'impreffion.

Témoin des peines & des dégoûts que caufent aux jeunes gens qui étudient la Philofophie, des cayers écrits peu correctement fur des matieres embarrassan tes, j'ai cru que ce feroit leur rendre fervice que de leur donner imprimé en un feul volume, tout ce que le tems leur permet d'apprendre de Mathématiques pendant leurs cours. Rien ne peut être plus efficace pour les porter à le lire & à en profiter, que de le voir paroître fous le nom& fous les aufpices d'une Compagnie célèbre, qui depuis plufieurs fiécles eft en poffeffion de réunir dans fon fein toutes les Sciences & qui paffe, à juste titre, pour la premiére Ecole de l'Univers.

Si ce fut autrefois un grand bonheur pour moi de recevoir de fes leçons, c'est aujourd'hui un honneur dont je connois tout le prix, qu'Elle veuille bien me permettre de lui en préfenter les fruits. Trouvez bon, MONSEIGNEUR, que je vous fupplie d'être le Dépofitaire & le Garant de la reconnoiffance & du profond refpect avec lequel je ferai toute ma vie

MONSEIGNEUR,

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L

PREFACE.

'ESTIME que l'on fait généralement des Mathématiques, a introduit depuis quelques années dans l'Univerfité de Paris l'ufage d'en expliquer les Elémens dans la plupart des Claffes de Philofophie. Les Profeffeurs les mieux inftruits de cette Science & de fes avantages, ont reconnu fans peine que cette partie de la Philofophie ne méritoit pas moins leur attention que la Logique & la Phyfique : ils ont vû que les Mathématiques étoient une véritable Logique-pratique, qui ne confifte pas à donner une connoiffance féche des regles qui conduisent à la vérité, mais qui les fait obferver fans ceffe, & qui, à force d'exercer l'efprit à former des jugemens & des raifonnemens certains, clairs & méthodiques, l'habitue à une grande justeffe.

En effet, rien n'eft plus propre que l'étude de cette Science, pour fixer l'attention des jeunes Etudians, pour leur donner de l'étendue d'efprit, pour leur faire leur faire gouter la vérité, pour mettre de l'ordre & de la netteté dans leurs penfées, ce qui eft le but de la Logique. S'il y avoit encore quelqu'un qui n'en fût pas perfuadé, il pourroit s'en convaincre par ces courtes réfléxions. Les fignes que les Mathématiques emploient, les lignes furtout, & les figures

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