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trances que

CIII. Bataille où le comte de Warvick est tué. CIV. Edouard rema porte une feconde victoire fur l'armée du prince de Galles. cv. La reine Margueritte enfermée dans la cour de Londres, & Henri tué dans fa prifon. Cvi. Le comte de Pembrok & le jeune comte de Richemont fe fauvent. CVII. La tempête les jette fur les côtes de Bretagne où le duc les retient comme prifonniers. Cv111. Affaires de Caftille & d'Aragon. CIX. Le roi de Portugal fait la guerre en Afrique Cx. Le pape reprend l'affaire de la guerre contre les Turcs. Cx1. Le pape fait fes deux neveux cardinaux. Cx11. Il rétablit les chanoines feculiers dans S. Jean de Latran. Cx111. Le duc de Bourgogne demande la paix au roi de France. CXIV. Il écrit au roi & réitere la même demande. cxv. Le roi de France s'oppofe au mariage du duc de Guienne avec l'héritière de Bourgogne. Cxvi. Il fait la paix avec le duc de Bourgogne. CxvII. Mort de Denis le Chartreux. CXVIII. 1472. Ouvrages de cet auteur qui regardent la difcipline. CxIx. Ouvrages qui concernent la morale. Cxx. Mort de Thomas à Kempis. CXXI. Denis patriarche de Conftantinople fe démet de fa dignité. CXXII. Légation du cardinal d'Aquilée en Allemagne. Cxx111. Remonle legat devoit faire au roi de Pologne. CXXIV. Légation du cardinal Beffarion en France où il est mal reçu. Cxxv. Mort du cardinal Beffarion à Ravenne. CXXVI. Ouvrages du car dinal Beffarion. CxXVII. Légation du cardinal Borgia en Espagne. CXXV111. Caractere de ce légat felon le cardinal de Pavie. CXXIX. Légation du cardinal Caraffe pour commander la flotte. Cxxx. Progrès des flottes du pape & des Vénitiens contre les Turcs. Cxxx 1. Le legat revient à Rome où il entre en triomphe. Cxxx11. Conquêtes du roi de Perfe fur les Turcs. CXXX111 Le pape envoie lever les décimes & les Allemands les refufent. Cxxxiv. Les grands d'Ecoffe s'oppofent à la légation de l'archevêque de S. André. Cxxxv. Mort du duc de Guienne, frere de Louis XI. Cxxxv.1 Le roi de France fe faifit de la Guienne. Cxxxv11. Le duc de Bourgogne échoue de vant Beauvais dont il leve le fiége. CXXXV111. Il entre dans la Normandie. Cxxxix. Lonis XI attire Lefcum dans fes intérêts CXL. Le duc de Bretagne quitte les intérêts du duc de Bourgogne. CXLI. Philippe de Comines s'attache au roi & quitte le duc de Bourgogne. CXLII. Bienfaits dont le roi comble Comines. CXL111. Coutume de fonner l'Angelus à midi, établie par Louis XI CXLIV. Le roi envoie des ambaffadeurs au pape.cxLv.Réponse du pape aux demandes du roi. CXLV 1. Mort d'Amedée IX duc de Savoie. CXLV11. Mort de Jean Gaflon de Foix captal de Buch, CXLV111. Mort de Nicolas fils du duc de Calabre. CxLix. Mort de Gilles Charlier.

APPROBATION.

'Ai lu par l'ordre de Monfeigneur le Garde des Sceaux,

tinuation de l'Hiftoire Ecclefiaftique depuis 1401 jufqu'en 1472. A Paris le 26 d'Octobre 1726. DE VILLIERS.

HISTOIRE

HISTOIRE ECCLÉSIASTIQUE.

LIVRE CENT-SIXIEME.

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AN. 143.

I.

ES deux principaux motifs de la convocation du concile de Bâle, furent la réunion de l'églife Orientale, & des autres peuples que l'erreur Concile da avoit féparés de la communion de Rome, & Bâle. la réformation générale de toute l'églife, tant dans fon chef, que dans fes membres. Cette réformation devoit fe faire dans le concile de Conftance; mais pour plufieurs obitacles que nous avons rapportés ailleurs, elle fut remifeau premier concile général qui fe tiendroit. Ce premier concile fut celui de Sienne dont on a parlé ; mais les troubles excités par certains faftieux, la firent encore échouer, & il fallut attendre un autre concile qui fut celui de Bâle, qu'on peut regarder comme une fuite du concile de Conftance, dont il n'a fait qu'exécuter tous les décrets.

dans

II.

ble pour ce concile.

La ville de Bâle fut donc choifie par un confentement univerfel. Alexandre de Vezelai, abbé Bénédictin dans le dio- On s'affemcèfe d'Autun, y étoit arrivé dès le quatrième de Mars, le deffein d'affifter au concile: & après avoir attendu quelque Aug. Patric. temps, voyant que ceux qui y avoient été convoqués ne s'y hiftor, concil. Bafil. t. x111. rendoient point, il affembla les chanoines & le clergé avec plufieurs autres, & leur repréfenta: qu'il y avoit plus de fept Fafcif. rer. ans que le concile de Sienne étoit fini: que ce concile avoit expect. ordonné que l'on s'affembieroit à Bâle dans le terme marqué par le concile de Conftance; que ce terme étoit expiré, &

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Sylv. ep. 1

AN. 1431.

13.

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11.

que néanmoins les prélats, qui avoient tous promis de s'y rendre, n'étoient point encore venus. Il ajouta, qu'à leur défaut il étoit prêt de commencer le concile avec ceux qui étoient préfens: & il protefta qu'il ne tenoit point à lui que les décrets des facrés conciles ne fuffer.texécutés. On loua fes bonnes intentions; mais il n'étoit pas prudent de les fuivre. Les députés de l'univerfité de Paris arrivèrent dans le même mois, & l'on écrivit à l'empereur Sigifmond & aux princes d'Allemagne de fe preffer d'envoyer leurs ambaffadeurs.

Jean Polmar & Jean de Ragufe, que le cardinal Julien Ouverture avoit nommés, comme on l'a dit plus haut, pour présider en du concile. fa place au concile,arrivèrent auffi à Bale le dix-neuvième de Spond. ad Mai; & le même jour ils s'affemblèrent avec Jean évêque de hunc ann. . Bâle, & déterminèrent l'ouverture du concile pour le vingttroifième du même mois. Mais comme il ne fe trouva alors que fort peu de prélats, on fe contenta de tenir quelques congrégations jufqu'au mois de Décembre. On vouloit auffi donner le temps au cardinal Julien d'arriver,parce qu'il avoit promis de s'y rendre, & il arriva en effet dans le mois d'OcArrivée du tobre. Son premier foin, après fon entrée à Bâle, fut d'écrire cardinal Ju- aux Bohémiens des lettres fort preffantes & pleines de témoignages d'amitié, pour les inviter à envoyer leurs dépu tés au concile; il leur offrit de leur donner des fauf-conduits auffi étendus qu'ils les défireroient, & dans les termes dans Suprà 1.xx1. lefquels ils voudroient qu'ils fuffent exprimés. L'empereur 1. 105. n. 89. leur avoit auffi écrit en termes capables de les gagner. Ces lettres produifirent leur effet dans la fuite.

lien.

IV.

& 90.

V.

loir diffoudre

Bale.

Cependant le pape Eugene, informé qu'il y avoit trèsLe pape Eugenely com- peu de prélats à Bale, & qu'il n'y avoit aucune fureté pour mence à vou- eux à caufe de la guerre qui étoit entre les ducs de Bourle concile de gogne & d'Autriche, follicité d'ailleurs par les Grecs à tenir un concile pour l'union des églifes Grecque & Latine, fuivant l'accord fait avec Martin V, conçut le deffein de diffoudre le concile de Bâle, ou du moins de le tranférer dans une autre ville plus à portée des Grecs; ne croyant pas qu'il fûr à propos pour le bien de la religion, de tenir deux conciles en même temps; & jugeant qu'il étoit mieux.d'en indiquer un feul à Boulogne en Italie, dans un an & demi, & un autre dans dix ans, fuivant le décret du concile de Conftance. Il en écrivit même au cardinal Julien, de l'avis des dix cardinaux qui étoient auprès de lui; mais cette propofition ne fut

pas favorablement reçue. On lui répondit qu'il étoit plus convenable que le concile fût tenu à Bâle que dans toute autre AN. 14314 ville, étant plus à portée dans celle-ci de réformer les mœurs des Allemands; & qu'on le prioit de faire une nouvelle convocation de prélats. Eugene reçut mal cette réponfe, parce qu'il avoit déjà réfolu d'empêcher abfolument la tenue de ce concile, où il favoit bien qu'on y devoit traiter des matières qui choquoient fon autorité.

Spond. ad

Mais le cardinal Julien, qui pénétroit dans l'intention du pape, ufa de l'autoritéfqu'il lui avoit donnée lui-même, & qui hunc an. n. 9. le rendoit maître de cette affaire. Ainfi ayant tenu une congrégation générale le vendredi feptième de Décembre,il in diqua la première feffion du concile au vendredi fuivant quatorzième du même mois. Ce qui l'autorifoit encore à agir avec tant d'ardeur, c'est que la raison du petit nombre de prélats, qu'Eugene avoit apportée pour diffoudre le concile de Bâle & le transférer ailleurs, ne fubfiftoit plus. On y voyoit arriver tous les jours un grand nombre d'évêques, de cardinaux, d'abbés, & des ambaffadeurs de rois & de princes. Les chemins auffi étoient libres, & l'on pouvoit venir à Bâle fans rien craindre. D'ailleurs le cardinal Julien étoit perfuadé, que la tenue du concile à Bâle étoit abfolument néceffaire pour les affaires d'Allemagne & de Bohême, & qu'on ne pouvoit honnêtement le remettre, ni dans un autre temps, ni dans un autre lieu, fans fe faire tort, & fans fournir un fujet de plainte aux princes & aux prélats. Ayant donc indiqué la feffion pour le quatorzième de Décembre, il en donna auffitôt avis à Sigifmond. Ce prince reçut cette nouvelle à Milan; d'où il répondit l'onzième du même mois à la lettre du cardinal & au concile. Il approuva leur zèle, loua beaucoup leur intention, & les exhorta d'y perfévérer avec courage, & de retrancher tous ceux qui voudroient ou diffoudre ou différer le concile. Il confidéroit cette diffolu tion comme d'une très-dangereufe conféquence pour le bien de l'églife. Il écrivit au pape pour le diffuader de fa réfolution ; & l'exhorta à accorder plutôt fa protection au concile, qu'à penfer de le rompre.

VI.

La première feffion fut donc tenue le quatorzième de Premièrefef Décembre dans l'églife cathédrale de Bale. La meffe y fut fon du con célébrée par Philibert, évêque de Coutances en Normandie; cile de Bals. & après les prières ordinaires en ces occafions, le cardinal

AN. 143.

Concil. Patr.

Ibid. p. & 468.

465.

Julien, en qualité de président du concile, fit un difcours fur ces paroles du prophète Ifaie, ch. 52. V. 11: Purifiez-vous, vous qui portez les vafes du Seigneur. Il exhorta les pères àmener une vie pure & fans tache, à avoir une charité fincère les uns pour les autres, & à pourvoir au befoin de toute l'églife, comme il convient à ceux qui en font les chefs & les miniftres. Après le difcours, l'évêque de Coutances monta fur un tròne affez élevé, & lut les règlemens fuivans à voix haute & intelligible, pour être entendue de tout le monde, en préfence de l'ambaffadeur du roi des Romains, de celui du duc de Savoie, & des autres personnes de diftin&tion.

Le premier de ces règlemens étoit un décret de la trenteLabbe, t. x11. neuvième feffion du concile de Conftance, touchant la céléP. 459.462. bration des conciles, où il étoit ordonné qu'il fe tiendroit un concile général cinq ans après celui de Conftance; un troisième, fept ans après la fin du fecond; & à l'avenir qu'il s'en tiendroit toujours un de dix en dix ans,dans les lieux que le pape indiqueroit à la fin de chaque concile, du confentement & avec l'approbation du concile même. Après cette lecture, on publia le décret qui affignoit la ville de Bâle pour le lieu du concile, avec la Lulle de Martin V à ce fujet. Enfuite on propofa fix motifs, qui furent comme le but & la fin de tout le concile. Le premier, d'extirper les héréíies. Le second, de réunir tout le peuple chrétien à l'églife catholique. Le troifième, de les inftruire dans les vérités de la foi. Le quatrième d'apaifer les guerres entre les princes chrétiens. Le cinquième, de réformer l'églife dans fon chef & dans fes membres. Le fixième, de rétablir, autant qu'il feroit poffible, l'ancienne difcipline de l'églife. Et parce que tous ces motifs fe réduifoient à ce deflein capital, de réformer l'églife, les pères prirent toutes les mefures & les précautions néceffaires pour l'exécuter furement, & pour prévenir tous les obftacles qu'on auroit pu y apporter. Enfin on renouvella les décrets publiés dans le concile de Conftance, contre ceux qui troubleroient le concile, & qui par des intrigues fecrètes, ou par une violence ouverte & déclarée, en empêcheroient le progrès; contre ceux qui feroient infulte aux membres du concile, & contre ceux qui s'en retireroient, fans avoir auparavant fait part des raifons qui les portoient à le quitter.

Une preuve de la fageffe & de la prudence des pères

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