LIBRAIRES ASSOCIÉ S. Ch. G. LE CLERC, Libraire, Quai des Augustins. Leurs Noms différens, tant françois que latins ; la Manière de s'en servir; la Dose & les prin- quelles on les emploie. Régent & ancien Doyen de la Faculté de Médecine de NOUVELLE ÉDITIO N. A PARIS, M. DCC LX X XI I. En donnant au public cette édition des Plantes usuelles, mon projet nétoit d'abord que de donner la vie de mon père, renouveler un livre recherché & qui manquoit, corriger un grand nombre de fautes d'impression qui s'étoient glissées dans la dernière édition, ajouter enfin les vertus de quelques remèdes nouvellement déa couverts. Mais en travaillant, j'ai cru ne devoir pas me borner à cette première idée. Ce livre étant destiné pour des étudians ou pour des personnes charitables qui, loie des secours de la médecine, se font dans leur terre une pieuse occupation de soulager les pauvres malades, les instructions qui étoient écrites m'ont paru trop resserrées; mon père dans ses leçons les étendoit d'avantage : j'ai fait ce qu'il auroit fait lui-même , s'il eût donné cette édition. Les remèdes qui ont besoin d'être mieux connus sont sans contredit les purgatifs, les cordiaux, les fébrifuges, les carminatifs, les antiscorbutiques, les hépatiques & les narcotiques, parce qu'ils sont du plus fréquent usage. Ainsi j'ai donné sur ces remèdes des éclaircissemens préliminaires qui m'ont paru utiles, toujours fans esprit de réforme & de décision, qui à tous égard's ne me conviendroit pas, & sans prétendre faire mieux que ce qui étoit déja fait. C'est dans la même vue que j'ai laissé dans son entier la classe des Plantes vulnéraires; & j'ai laissé subfifter les dénominations de vulnéraires apéritives, de vulnéraires aftringentes, & de vulnéraires détersives. En cela j'ai refpeété l'ancien usage; il est néanmoins constant, ainsi que mon père l'avoit remarqué, que la plupart des Plantes vulnéraires crues aftringentes sont plutôt apéritives & détersives, & que quelques Plantes apéritives étant toniques, c'est-à-dire, redonnant du reffort aux fibres relachées, deviennent aftringentes; car l'efficacité des remèdes |