ta copie desdites Presentes, qui sera imprimée au commencement ou à la fin dudit Livre, soit tenuë pour duëment signifiée, & qu'aux copies collationnées par l'un de nos amez & feaux Confeillers & Secretaires foy soit ajoûtée comme à l'original. Commandons au premier nêtre Huiffier ou Sergent de faire pour l'execution d'icelles tous actes requis & neceffaires, fans autre permiffion, & nonobstant Clameur de Haro, Charte Normande, & Lettres à ce contraires; Car tel est nôtre plaisir. Donné à Versailles le neuvième jour de Septembre l'an de grace mil sept cent huit, & de nôtre Regne le soixante - fixieme. Signé, Par le Roy en fon Conseil, LECOMTE, & fcellé du grand Sceau de Cire jaune. Registré fur le Registre n. 2. de la Communauté des Libraires & Imprimeurs de Paris, page 377. n. 704. conformément aux Reglemens, & notamment à l'Arrêt du Conseil du 13. Aoust 1703. A Paris ce 22. Septembre 1708. Signé, L. SEVESTRE, Syndic. DU JEU DE L'HOMBRE. Lest inutile de s'arI rêter à l'étimologie du Jeu de l'Hombre: il suffit de dire que les Espagnols en font les Auteurs, & qu'il se sent du flegme de la Nation dont il tire son origine. Aussi demande-t-il beau coup d'application; & quelque vivacité qu'on ait, on y fait bien des fautes quand on pense à autre chose, ou qu'on est distrait par la conversation de ceux qui regardent joier. Ainsi pour le bien joüer, il faut du filence & de la tranquillité. Il est donc de la difcretion de ceux qui sont présens quand on y jouë, de ne point prendre d'autre plaifir que celuy de voir joüer, si cela ne se peut faire sans distraire les Joüeurs. Ce que je dis ne doit pas veulent aprendre, que c'est une étude qui donne plus de peine que de plaisir; car il est sans contredit le plus beau & le plus divertissant de tous les Jeux, pour ceux qui ont ce qu'on appelle ordinairement l'esprit du Jeu. De plus, c'est qu'il se jouë dans la plupart des compagnies d'une maniere à perdre si peu d'argent, que l'on ne se fait pas une loy inviolable de cette retenuë dont nous parlons. Il y a plusieurs manieres de joüer l'Hombre: on jouë quelquefois Espadille forcé, coup d'application; & quelque vivacité qu'on ait, on y fait bien des fautes quand on pense à autre chose, ou qu'on est distrait par la conversation de ceux qui regardent joier. Ainsi pour le bien joüer, il faut du filence & de la tranquillité. Il est donc de la difcretion de ceux qui sont présens quand on y jouë, de ne point prendre d'autre plaifir que celuy de voir joüer, si cela ne se peut faire sans distraire les Joüeurs. Ce que je dis ne doit pas |