E. BER NARD. le il eut pour Successeur le 6. Février de cette année David Gregory. Il se maria le 6o. Août 1693. quoiqu'âgé de 55. ans, & épousa une jeune & belle fille, nommée Eleonor Howel, qui descendoit des Princes de cette partie du pays de Galles, qui est appellée le Comté de Cardigan. Il mourut au retour d'un voyage, qu'il avoit fait en Hollande par l'ordre de l'Université d'Oxford, pour y acheter les Manufcrits de Golius le 12. Janvier 1696. suivant l'ancien stile, usité en Angleterre, c'est-àdire, suivant le nouveau le 22. Janvier 1697. n'ayant pas encore 59. ans accomplis. C'étoit un homme profond dans l'ancienne Litterature, dans l'Astronomie & les Mathematiques, dans la Chronologie, & dans la Critique. Catalogue de ses Ouvrages. 1. Commentatio de Menfuris concavis, ponderibus antiquis, & menfuris diftantiarum. Avec un Commentaire Anglois d'Edouard - Pocock fur la Prophetie d'Osée, imprimé à Oxford, en 1685. in-fol. Bernard ayant depuis corrigé & augmenté cet Ouvrage, le fit imprimer séparément sous ce titre: Eduardi Bernardi de Menfuris NARD. & ponderibus antiquis libri tres, quibus accefferunt dua Epistola, altera N. Fatii de Mari Æneo Salomonis, altera Thoma Hyde de Menfuris & ponderibus Sinenfium ad D. Bernardum. Oxonie 1688. in-8°. E. BER 2. Etymologicum Britannicum. A la fin du livre de George Hicks, intitulé : Institutiones Grammatica AngloSaxonica & Maso-Gothica. Oxonii 1689. in-4°. 3. Lectiones variantes, & Annetationes in quinque priores libros Antiquitatum Judaicarum. Oxonii 1686. in-fol. Cet essay sur Jofeph, que Bernard fit imprimer pour confulter les Sçavans, n'eut pas tout le succès qu'il se promettoit. Son commentaire étoit trop diffus, & interrompu par de longues differtations, & il l'avoit chargé d'un trop grand nombre de diverses leçons, & cela pour faire parade de son exactitude & de sa diligence, à ce que prétendoient ses Censeurs. Il reçut là-deffus tant de critiques, qu'il n'alla pas plus loin. E. BER NARD. 4. Les Longitudes, les Latitudes, les Afcenfions droites, & les declinaisons des principales étoiles fixes, suivant les meilleurs obfervateurs. (en Anglois) Dans une Lettre datée d'Oxford le 27. Mars 1684. & adressée à Robert Huntington, qui se trouve dans les Transactions Philofophiques du 20. Avril 1684. No. 158. 5. Obfervations sur l'Eclipse du Soleil du 2. Juillet 1684. faites à Oxford. (en Anglois) Dans une Lettre à Jean Flamsted, inferée dans les Tranfactions Philofophiques du 20. Octobre 1684. N°. 164. 6. Devotions particulieres, & courte explication des dix Commandemens. (en Anglois) Oxford 1689. in-8°. 7. Orbis eruditi Litteratura à Charactere Samaritano deducta, Gravée sur une grande feüille. 8. De Maxima solis declinatione, & pracipuarum fixarum longitudine &من Latitudine. Dans les Transactions Philofophiques de l'an 1690. 9. Chronologia Samaritana Synopfis, ex Manuscriptis eruta. Dans les Alta Eruditorum Lipsiensia 1691. p. 10. Nota in fragmentum Stephani E. BER Byzantini. Dans l'Ouvrage de Jac- NARD. ques Gronovius fur ce fragment, imprimé à Leyde en 1681. in-4°. II. Annotationes in Epistolam S. Barnaba. Dans l'édition de cette Lettre donnée par Jean Fell en 1685. à Oxford. 12. Annotationes in Scriptores ApoStolicos editionis Coteleriana. Dans l'édition que Jean le Clerc en a donnée à Leyde l'an 1698. in-fol. Ces notes font fort courtes. 13. Infcriptiones Grace Palmyrenorum, Grace edite, cum versione Latina ac Scholiis & annotationibus Edwardi Bernardi & Thome Smithi. Ultraj. 1698. in-8°. Des Marchands Anglois étant à Alep en Syrie, y apprirent par le rapport de quelques Arabes, qu'il y avoit à Palmyre de précieux restes de l'antiquité, & en entreprirent le voyage en 1678. par la curiosité de les decouvrir. Mais Melkam, homme farouche & cruël, qui commandoit en ce lieu, traita avec une extrême barbarie ceux qu'ils lui avoient envoyez avec des prefens, les retint prifonniers, & ne les NARD. E. BER-remit en liberté, qu'après avoir exigé deux une grosse rançon. Ainsi ils s'en retournerent sans avoir pû voir qu'en passant les ruïnes de quelques vieux bâtiınens. Melkam ayant été étranglé pour ses crimes par ordre du Pacha d'Alep, les Marchands Anglois sentirent se reveiller dans leur cœur le désir de retourner dans ce Pays, & - obtinrent de Hufen, Prince des Arabes de cette contrée, la permission de le visiter. M. Halifax, Ministre de ces Marchands, & Membre du Corps de Christ à Oxford, mit par écrit la relation de leur voyage, & la defcription des Monumens, & l'envoya à Edouard Bernard, qui la communiqua à Thomas Smith, fon ami, pour Pinferer dans les Transactions Philofophiques. M. Halifax n'employa que quatre jours à examiner les monumens de Palmyre, & à en copier les infcriptions. Bernard les illustra de quelques Remarques qu'il laissa en mourant à Thomas Smith, qui les a fait imprimer avec les siennes. Celles de Bernard font fort courtes, & -celles de Smith font un peu plus étenduës. |