Imágenes de páginas
PDF
EPUB

de Julius

Pollux;

[ocr errors]

avoient une communication avec les veines, & que celles-ci leur étoient intimement liées (). 188. Julius Pollux, dans fon Onomastidécrivant toutes les parties du corps & leur ufage, dit entre autres chofes, en parlant des arteres, qu'elles font les chemins & les canaux de l'efprit, comme les veines font ceux du fang; & en parlant du cœur, il dit qu'il a deux cavités, dont l'une

(1) Αποτείνει δ' ἐκ πλαγίων φλεβών, φλέβια λεπτά ἐκ τῆς μεγάλης φλεβός, καὶ τῆς ἀρτηρίας παρ ̓ ἑκάσην πλευράν, καὶ φλέβα, καὶ ἀρτηρίαν παρακείσθαι, τὰς δὲ φλέβας καὶ τὰς ἀρτηρίας συνάπλειν.

venæ,

[ocr errors]

Nam è lateribus venæ magnæ, & arteriæ, exiles venæ utrinque derivantur, per obliquum fcilicet, & venæ cuilibet arteria fua eft adjuncta. Quod autem & arteriæ inter fe committantur fenfu quoque ipfo manifeftum eft. Ariftot, opera, de Partibus animal. lib. 3 c. 4, & tom. 1, p. 752. D. E. & 753. Vid. & tom. 1, 689. A, & 690. E. Galien dit formellement que c'eft par le paffage du fang des arteres dans les veines, que fe propage la chaleur. De ufu pulf. c. 2. Voyez auffi ibid. c. 5, & de ufu, part. 1. s, c. 2.

[ocr errors]

a communication avec les arteres, & l'autre avec les veines (1).

189. Apulée, expofant la doctrine de d'Apulée; Platon, parle auffi de la circulation du fang,

& la décrit auffi clairement que les Modernes, en peu de mots; il ne dit pas, il eft vrai, que le fang forte du cœur par les arteres, mais il lui fait prendre la route des poumons en fortant du cœur, pour se répandre enfuite dans toutes les parties du corps (2).

190. Enfin Néméfius, Evêque d'Emisse, de Néméfius, lequel peut être compté parmi les Anciens,

(1) Julius Pollux de Naucratis en Egypte, qui floriffoit l'an 180 de J. C. dans fon Onomafticon imprimé à Amfterdam en 1706. 2 vol. fol. lib. cap. 4, Sect. 215.

2,

(2) Sic exponit, sententiam Platonis. Sed regione cordis venarum meatus oriuntur, per pulmonis spiracula vivacitatem transferentes, quam de corde fufceperunt, & rurfùs ex illo loco divifæ per membra, in totum hominem juvant spiritum. Apuleius, in libro de dogmate Platonis, Edit. Aldi, 1521, in-8. P. 200. Et Séneque, lib. 3. Quaftion-natural. c. 15, où eft un paffage remarquable qui commence par Placet natura, &c.

[ocr errors]

7

دو

que

puisqu'il vivoit dans le quatrieme fiecle,
a auffi un paffage très clair là-deffus, dans
lequel il dit
le mouvement du pouls
» a fon origine dans le cœur, & particulié-
»rement dans le ventricule gauche de ce
» vifcere. L'artere eft dilatée, & puis retirée
» avec beaucoup de force par une forte
» d'ordre & d'harmonie continuelle: lorf-
qu'elle fe dilate, elle attire les parties les
plus fubtiles du fang des veines prochaines,
» & de l'exhalaifon ou vapeur de ce fang fe
» fait l'aliment des efprits vitaux ; mais lorf-
qu'elle fe contracte, elle exhale toutes les
» fumées qu'elle contient dans tout le corps,
» & par des paffages fecrets (1).

[ocr errors]
[ocr errors]

دو

"

(1) Eruditiffimus ille, quifquis fuerit, qui editionem Nemefii de Naturâ hominis Græco - Latinam Oxonii procuravit, in Præfatione, circuitum fanguinis Nemefio cognitum fuiffe contendit. Si hac autem, inquit, leviora videantur, quid demùm dicemus, fi ratio circulationis fanguinis, in quo uno invento faculum hoc tantoperè fe effert, Nemefio dudùm fit agnita, verbifque fatis fignantibus adumbrata? Confulat Lector cap. 24 & dijudicet, num temerè

Servet &

falpin.

191. Il paroît, par ce que l'on vient de de Michel dire, que la circulation du fang a été connue d'André Cé des Anciens, & qu'ils ne fe font pas expliqués davantage fur ce fujet par les raifons déja alléguées; & ce qui réduit à

peu

de

chofe la part que peut avoir Harvey à l'honneur de cette découverte, eft que Server avoit déja parlé avant lui de la circulation du fang affez clairement dans la cinquieme Partie de fon Livre de Chriftianifmi reftitutione, ouvrage d'une fi grande rareté, qu'il est peu de perfonnes qui puiffent fe vanter de l'avoir vu imprimé (1). M. Wotton, dans fes

hæc dicantur : ἀλλὰ διατολὴ μὲν ἐκ * παρακειμένων φλεβῶν ἕλκει τῇ βίᾳ τὸ λεπτὸν αἷμα. Ad quæ verba hæc doctus ille vir annotavit: in fanguinis circulatione arteria pneumonica trahunt ex venâ cavâ, & arteria magna ex venis pneumonicis ; utrumque tamen mediante corde. Si addidiffet venas alibi trahere ex arteriis adjacentibus, nihil rectiùs dici potuiffet. AlmeLoveen, p. 223.

(1) » L'ouvrage pour lequel Servet fut brûlé à Geneve en 1553, eft intitulé de Chriftianifmi reftitutione, & n'avoit été imprimé que quelques » mois avant la mort de l'Auteur. Le foin que l'on

[ocr errors]

Réflexions fur les Anciens & les Modernes cite ce paffage de Servet que les curieux ne

[ocr errors]

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

ככ

ככ

prit d'en brûler tous les exemplaires à Vienne en Dauphiné, à Geneve & à Francfort, a rendu ce » Livre d'une fi grande rareté, que l'on prétend qu'il n'en exifte qu'un exemplaire qui étoit autre» fois dans la bibliotheque du Landgrave de Heffe» Caffel, & qui eft à préfent dans celle de M. le » Duc de la Valliere. Il y en a eu une édition contrefaite commencée à Londres, & difcontinuée. » Il faut prendre garde de confondre cet ouvrage avec un autre de Servet, imprimé in-12 en » 1531 fans nom de lieu, mais supposé publié à Lyon; il eft intitulé de Trinitatis erroribus libri Septem per Michaelem Serveto, aliàs Reves, ab Aragonia Hifpanum; & on trouve à la fuite un » autre Traité imprimé en 1532 avec ce titre : Dialogorum de Trinitate, lib. 2. de Juftitia Regni capitula 4, per Michaelem Serveto, aliàs Reves, » ab Aragoniâ Hifpanum. Ce dernier livre, qui eft » affez rare, s'eft vendu jusqu'à cent piftoles. Il est » dans la bibliotheque du Duc de Ronburghe à » Londres, où je l'ai vu ; mais le paffage en queftion » ne s'y trouve point. Ce n'eft que dans l'ouvrage corrigé & augmenté, publié en 1553 fous le titre » de Chriftianifmi reftitutio, qu'il fe trouve. Celui»ci eft unique. On n'en connoît plus que l'exemferont

כל

[ocr errors]
[ocr errors]
« AnteriorContinuar »