CEL.

C. MAR- & fait entendre par là qu'il avoit été

composé long-temps auparavant. Il eft vrai qu'il ne l'a pas donné sous le nom de Patrizi; mais il en a pû user ainsi, parce que tout ce qu'il contient, existoit avant ce Maître des Ceremonies, qui n'en a été que

le Collecteur ; d'ailleurs il y a laissé un grand nombre de choses, qui ne peuvent convenir qu'au temps de Patrizi; ce qu'il n'auroit point fait, s'il avoit voulu veritablenient s’approprier l'Ouvrage.

La premiere édition est assez rare, parce que Grafi, qui fit tous ses efforts

pour faire supprimer le livre, n'y ayant pas réusì, supprima luimême tous les exemplaires qui lui tomberent entre les mains. Elle est cependant peu recherchée, & fe trouve à un prix fort raisonnable dans les ventes qui se font à Paris.

On a imprimé une partie de l'Ouvrage fous ce titre : De Exequiis Romani Pontificis , seu supplementum ad Gretseri tres libros de funere Christiano. Witteberge 1612. in-4o.

Il en a paru aussi un abregé cæ Allemand en 1565. in-4.

&

6. Epistola in qua Camaldulenfis C. MAREremi forus, viteque ibidem regenda CEL. ratio e Alverniæ mons luculenter defcribuntur. Florentia. 1557in-4o. Cette lettre est de l'an 1521.

7. De auctoritate fummi Pontificis,
et his, quæ ad illam pertinent, ad-
versus impia Martini Lutheri dogma-
ta ,

libri duo. Florentie 1521. in-4°.
8. Exercitationes in septem priores
Pfalmos. Roma 1522. in-4°.

9. In Psalmum 12. Ofquequo , Doa
mine , oblivisceris me in finem. Roma
1525. in-4°

V. Le Journal de Venise tom. 18.p. 367. On y justifie fort au long Mar. cel des accusations de Grassi. Catalogo degli Scrittori Venetiani di Giaco. mo Alberici. p.20. Joannis Pierii Va. leriani de Litteratorum infelicitate li. ber 1. Joannis Georgii Schelhorn Amenitates Litterariæ tom. 3. p. 145.

ie de l'Oute pas Rementum ad ere Chriffia

. -4° 12 abregé en

GUY COQUILLE.

>

res

& non pas

Guy Co or Coquille , Sieur de Romes. QUILLE. nay, naquit le onze Novem

bre 1523. à Dezise , Ville du Nivernois, située dans une Ille de la Loi

à Nevers, comme l'a dit M. de Thou, de Guillaume Cem guille, Sieur de Romenay', Grenetier dans cette Ville , & de Jeanne Bourgoing , fille d'un Lieutenant Général de Saint-Pierre le Moustier. Il perdit fa mere à l'age de trois

à
ans, mais il ne souffrit point de cetă
te perte ; car

fon
pere

s'étant remarié, fa belle-mcre eut pour lui beaųcoup de tendresse, & contribua, autant qu'elle put, à son éducation.

On l'envoya à Paris en 1932. & on le mit au College de Navarre, pour y faire ses études d'Humanirés. Il le quitta au bout de fix ans ; & passa encore deux années & deamie à Paris sans rien faire.

Etant enfin retourné à l'âge de 17. ans dans sa patrie , il trouva un Patron, qui ayant deffein d'aller à:

2

Hil.

JILLE.

Fier.

des Hommes Illufires.
Padouë & dans l'Etar de Venise, le Guy Coo
prit avec lui', & lui fournit libera- QUILLE,
lément de quoi l'y entretenir dans
ses études de Droit. It s'appliqua à
cette Science à Padouë pendant dix-
huit mois , principalement sous Ma-
rian Socin le jeune, qu'il cite fou-
vent en fes Ecrits, le nominant toul-
jours fon Maître. Mais quoiqu'if eût®
été imbu des principes de la Juril-
prudence par des Docteurs Italiens .,
& qu'il s'en serve quelquefois dans
ses livres, il ne se laissa pas prevenio
tellement en leur faveur, qu'il ne re-
connûr bien leurs défauts ; conime
il paroît par le jugement qu'il en a
fajt dans la Préface sur la Coutume
du Nivernois. C'est pourquoi il ne
conseille pas au François de s'arrêter
à ces Docteurs, mais à d'autres
qui oirt la lumiere: deniendement plus:
nerte, meilleures Ames tant en fait
de conscience que d'honneur. ,

Il revint en France à l'âge de 20.,
ans, ayant fait tout son voyage à
, parce que

ses
parens

n'étoient
point en état de lui donner les se-
cours necessaires pour le faire plus
commodément. En cffet il trouva les

l'age de trois

point de cui s'étant rema pour lui beaucontribua, au

éducation Es en 1532.& de Navarre, 5 d'Humaniat de fix ans,

années & de

pied,

Guy Co-affaires de la maison dans un déranQUILLE. gement étrange. Il eut cependant

une ressource dans son malheur. Guillaume Bourgoing, Conseiller au Parlement de Paris, son Oncle maternel, le fit venir auprès de lui , & le mit chez un Procureur,

afin

qu'il y apprît les affaires du Palais.

Il y demcura un an, après lequel fon Onclc le retira chez lui , & s'en fervit pendant deux années & demie en qualité de Clerc, ou de Secretai

re.

Se voyant alors stilé dans la pratique, & mieux en état de 'comprendre les épines & les difficultés du Droit, il en reprit l'étude à l'âge de 25. ans, & alla dans cette vůë à Orleans, où il s'y adonna pendant deux années.

Il fongea pour lors à travailler aux affaires de sa famille , & il le fit avec taot de fuccès, qu'il remit tout dans l'ordre , & s'assura les heritages que ses ancêtres avoient posledés.

Après avoir frequenté quelque temps le Barreau à Paris, il se retira à Dezise , où il se maria le 18. Decembre 1553. âgé de trente ans ,

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