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duifoit. Tit. Liv. l. v. c. 33. Strab. in Camil. p. 13.6.

Un Helvetien nommé Helicon, qui avoit demeuré quelques années à Rome, revient dans les Gaules avec un vaiffeau chargé de figues féches, de raifins, de vin & d'huile, & attire ainfi les Gaulois en Italie. Plin. hift. 1. xij. c. 3.

L'AN DE ROME 164. AVANT JESUS-CHRIST 590.

Elitovius, à la tête des Cenomans, tient la même route que Bellovése; & favorisé par ce Prince, il entre en Italie, & s'empare du Breffan, du Cremonois, du Mantoüan, & duVe. ronois. Tit. Liv. l. v. c. 35.

L'AN 165. DE ROME: AVANT JESUS-CHRIST 589.

Les Salluviens ou Salyens paffent les Alpes, & s'établiffent le long du Tefin, auprès des Liguriens appellés Leves. Tit. Liv. ibid.

K

L'AN 166. DE ROME: AVANT JESUS-CHRIST 588.

Les Boïens & les Lingonois fe rendent en Italie par les Alpes Penines, & s'arrêtent fur les bords du Pô. Idem ibid. Diony Halic. l. vij. p. 404. Strab. l. v. p. 212.

L'AN 167. DE ROME: AVANT JESUS-CHRIST 587.

Les Senonois font les derniers de tous les Gaulois, qui fondent en Italie. Tit. Liv. ibid. & s'arrêtent endeçà du Pô, auprès des Infubres. Strab. I. v. p. 212.

Les Vertocomores, les Caturiges, les Salaffes, les Taurins, les Ananes, & quelques autres peuples des Gaules pafferent auffi en Italie avec quelqu'une des bandes, dont nous venons de parler.

Pendant ces années & les fuivantes, les Gaulois conduits par Sigovéfe, franchirent les monts Riphées, & s'étendirent non-feulement jufqu'aux rives de l'Océan feptentrional, mais encore jusqu'aux extrémi

tés de l'Europe. Plutarc. in Camil, pag. 135.

Sur leur chemin ils fubjuguoient les barbares, qui s'oppofoient à leur paffage. Ils pénétrerent dans l'Illyrie, & quelques-uns fe fixerent dans la Pannonie. Juftin. l. xxiv. c. 4•

Les Hiftoriens font mention de trois autres expéditions des Gaulois au-delà du Rhin, dont ils ne marquent point le tems.

Cefar parle de la premiere: elle n'étoit compofée que de Tectofages, qui s'arrêterent aux environs de la forêt Hercynie, dont ils défricherent le quartier le plus fertile. Ils s'y maintenoient encore du tems de notre Hiftorien, refpectés de leurs voifins, à caufe de leur valeur, & des vertus morales, dont ils faifoient profeffion. Cafar. bel. Gal, lib. vj.

c. 24.

Strabon indique la feconde : c'étoient encore des Tectofages qui la firent. Comme ils étoient multipliés à l'infini, leur grand nombre introduifit la licence, & enfuite la fédition: ce qui forma deux partis,dont le

plus fort chaffa le plus foible.LesTectofages chaffés entraînerent quelques autres peuples des Gaules, avec lef quels ils commirent bien des défordres & des perfidies, dont Polybe a eu foin de nous inftruire. Strab.l. iv. p. 187. Polyb. l. ij. p. 95.

Nous ne connoiffons la troifiéme & derniere expédition des Gaulois dans la Germanie, que par ce que dit Tacite, que les Helvetiens habitoient entre la forêt Hercynie, le Rhin & le Mein ; & que les Boïens étoient au-delà, dans le canton, qui, de leur nom, fut appellé la Bohémẹ. Tacit. mor. Germo c. 28.

On ne peut gueres douter que les Suardons, les Carnes, les habitans de Carnunte, les Taurifques, les Japydes, ou Japodes, les Scordifques, les Baftarnes, & quelques peuples femblables qu'on trouve au-delà du Rhin, n'euffent une origine Gauloife, ou Celtique ; quoiqu'on ne puiffe dire, ni en quel tems, ni comment ils ont paffé dans la Germanie.

L'AN DE ROME 168. AVANT JESUS-CHRIST 586.

Nannus Roi des Segoreïens, de la bonté duquel les Phocéens tenoient l'emplacement, où ils avoient bâti Marseille, meurt. Comanus fon fils lui fuccéde. Un Prince de fes voifins vient le trouver, & lui perfuade de détruire Marseille, avant qu'elle prenne de plus grands accroiffemens. Ils concertent enfemble de la furprendre le jour confacré aux Jeux Floraux. Leur entreprise eft découverte ; ils font eux-mêmes furpris & maffacrés. Juftin. lib. XLIII. c. 4.

L'AN DE ROME 170. AVANT JESUS-CHRIST 584.

Les Gaulois d'Italie font déchirés

par des guerres inteftines. Polyb. lib. ij. p. 106. Guerres qu'ils foûtiennent contre les Montagnards des Alpes. Idem. ibid.

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