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avec les Carthaginois, qui s'obligerent d'attaquer toutes les colonies dans trois ans. Pour cet effet, ils prirent des Gaulois à leur folde, & formerent une armée de trois cens mille hommes: mais ils furent défaits par Gelon, Roi ou Tyran de Syracuse. Diod. Sic. l. xj. p. 1. & 16.

L'AN DE ROME 349. ou 350. AVANT J. C. 405. ou 404.

Les Gaulois démembrent quelque partie de l'Etrurie, & s'avancent af fez près du temple de Voltumne. Cette marche tient en échec la nation entiere des Tyrrheniens, & l'empêche de fecourir Veïes, preffée par les Romains. Tit. Liv. l. v. c. 17.

Un devin de Veïes annonce en plein Sénat, que les Romains fe rendroient maîtres de cette ville: mais il cache que la prife de cette ville doit être fuivie de celle de Rome par les Gaulois. Cic. de Divinat. l. I.

L'AN DE ROME 357 AVANT JESUS-CHRIST 397.

Le jour même que les Romains

prirent Veïes, les Infubres, les Boïens & les Senonois fe rendirent maîtres de Melpe dans la Gaule Tranfpadane, & la détruifirent de fond en comble. Plin. hift. l. iij. c. 17. Ainfi il y avoit des Boïens & des Senonois en- deçà du Pô; c'eft-àdire, dans la Gaule que les Romains appelloient Transpadane: ce qu'aur cun Géographe n'a observé.

Les Carthaginois prennent quelques barques de pêcheurs aux Marfeillois; fur le refus qu'ils font de les rendre, les Marfeillois leur déclarent la guerre, & remportent fur eux de grandes victoires. Juft. 1. XLIII. C. 5.

L'AN DE ROME 359. AVANT JESUS-CHRIST 395.

Les Gaulois & les Liguriens conduits par Catumandus, entreprennent de détruire Marseille jufques dans fes fondemens. Catumandus les trahit, & fait avorter leurs deffeins. Juftin. l XLIII. c. 5.

L'AN DE ROME 360. AVANT JESUS-CHRIST 394.

Les Marfeillois envoient à Delphes des Députés, pour offrir de leur part à Apollon des prefens en action de graces, des victoires qu'ils avoient remportées fur les Carthaginois. Nature de ces prefens. Juftin. ubi fuprà. Paufan. 1. x. p. 623. & 642. L'AN DE ROME 362. AVANT JESUS-CHRIST 392.

Quelque tems avant que les Députés des Marfeillois partîffent pour Delphes, les Senonois n'étant pas contens du païs qui leur étoit échu en partage, parce qu'il étoit montueux, ftérile, brûlé par les ardeurs du foleil, trop éloigné des Alpes, & plus encore des contrées, dont ils étoient originaires, affemblent une armée de trente mille hommes, & vont chercher à s'établir dans dés Provinces plus fertiles. Diod. Sic. L. xiv. pag. 321. Auctor de viris illuftrib. C. 23.

Ils entrent dans les terres des Cau

loniens, & les ravagent. Diod. Sic. ubi fuprà.

Ils parcourent une grande partie de l'Italie. Florus. l. I. c. 13..

lls fe rabattent fur Clufium, & en forment le fiége. Diod. Sic. l. xiv. p. 321. Tit. Liv. L. v. c. 35. Plutarc. in Camil. t. 1. p. 136. Dio. p. 919. Florus. l. 1. c. 13. Orof. l. ij. c. 19.

A Rome, un homme de rien nommé Ceditius, vient se présenter devant les Tribuns, & leur dit, que la nuit précédente, comme il paffoit dans la ruë neuve, un peu au-delà du temple de Vefta, il avoit entendu une voix, qui avoit quelque chofe au- deffus des voix humaines, qui lui avoit ordonné d'avertir les Magiftrats, que les Gaulois approchoient. Tit. Liv. l. v. c. 32.

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Les Clufiniens envoient demander du fecours aux Romains. Raifons qu'ils font valoir pour l'obtenir. Iidem auctores, nec non Appianus apud Fulvium Urfinum. p. 349.

Les Romains députent trois Ambaffadeurs vers les Gaulois; entr'autres inftructions, ils les chargent de

connoître quel peuple c'étoit que les Gaulois, & de négocier la paix entre les Gaulois & les Clufiniens à des conditions raifonnables. Iidem auctores.

La paix étoit fort avancée ; & elle étoit fur le point d'être concluë, quand les Ambassadeurs Romains en vinrent aux injures avec les Gaulois, & des injures aux coups, & entrerent dans Clufium. Dio p. 919.

Ils perfuadent aux Clufiniens de faire une fortie fur les Gaulois, & fe mettent à leur tête : ils furprennent quelques Gaulois, qui étoient allés chercher des vivres, & les tuënt. Quintus Fabius, l'un des Ambaffadeurs, perça de fa lance un des Commandans Gaulois, auffi illuftre par sa naiffance & fa valeur,que recommandable par fa taille & fa bonne mine, qui étoit prêt d'enlever un drapeau aux Clufiniens. App. apud Fulv.Urfin. P. 350. Tit. Liv. I. v. c. 36. & alii.

Brennus reconnoît Quintus Fabius. Outré d'une fi noire perfidie, il prend les Dieux à témoin du violement du droit des gens commis par

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