Imágenes de páginas
PDF
EPUB

LENEM ADIMPE
AD CALIGINEM
POST IMPETVM
AD ASPRITVDINEM.

Je n'ai rien à y ajoûter, l'explication des autres appre nant tout ce qui peut regarder celle-ci, & je ne l'ai portée que pour épargner la peine de recourir à la Planche.

[blocks in formation]

rap

Ces trois lampes de bronze n'ont d'autre mérite que leur forme & leur confervation. On en a donné un fi grand nombre au Public, que je ne rapporte celles-ci que pour remplir cette Planche. Je les ai choisies dans le nombre de celles qui fe trouvent dans mon petit cabinet. Voici leurs dimensions.

N°. I.

CINQ pouces & demi de longueur, & deux pouces quatre lignes de largeur.

No. II.

QUATRE pouces dix lignes de longueur, & dix-huit lignes de largeur. Ce que celle-ci a de fingulier, c'eft fon petit couvercle, qui fe meut au moyen d'une charniére. Je n'en ai jamais vû de plus entiére, quoiqu'elle foit un peu plus compofée que les lampes Romaines ne le font ordinairement.

No. III.

LONGUEUR, trois pouces dix lignes largeur, vingt lignes. Cette lampe eft la moins confervée des trois; mais l'idée & l'exécution d'une corde nouée pour former fon manche, la rendent finguliére, & de très-bon goût.

N. IV.

Ce petit bronze qui n'a que vingt lignes de hauteur, & dix-huit dans fa plus grande largeur, eft une preuve du bon goût & de la bonne façon d'orner qui se pratiquoit à Rome en certains fiécles. C'est un bufte d'enfant aîlé, fortant d'une plante terminée en un pied de gryphon. Cette ingénieuse invention que nous avons vû plus haut exécutée sur un monument Egyptien, a produit d'autres ornemens presque semblables; & tels font ceux que l'on voit à la Planche fuivante, où une espéce de réchaud fe trouve foûtenu par trois têtes d'oiseaux terminés par des pieds d'animaux terreftres. Je ne doute pas que le pied qui donne lieu à cet article, n'ait fervi au même usage.

N. V.
v.

CETTE fonnette de bronze a deux pouces dans fa plus grande hauteur, & autant dans fon diamétre. Il ne lui manque que fon battant. Elle a confervé fon timbre.

PLANCHE XCII.

N. I.

CE réchaud de bronze, dont l'ancien ufage m'eft inconnu, est d'une très-bonne forme, & d'une très-belle confervation. Il a fept pouces depuis l'extrémité d'une des trois têtes d'oiseau, jufqu'au bord oppofé de fa circonférence. Cette efpéce de plateau a quinze lignes de creux, & les pieds l'élévent au-deffus de deux pouces du plan.Les trois oies, car elles me paroiffent telles, forment les trois appuis qui fe terminent par des pieds de bœuf, & leurs aîles éployées avec affez de grace font d'un bon goût d'ornement. Ces têtes qui fe reploient fur leur eftomach, & qui forment des efpéces d'anfes, excédent d'un demipouce la circonférence du plateau.

No. II.

Qui voit une face de ce thuribulum qui eft triangulaire, voit les deux autres. Les ornemens font rendus fuffifamment par la gravûre, & le coup d'œil apprend tout ce que l'on en peut fçavoir. C'est pourquoi je n'ai pas jugé à propos de les développer & de les donner plus en grand. Voici

les dimenfions de ce bronze très-bien confervé. La hauteur totale, en comprenant l'ornement qui termine le couvercle, eft de quatre pouces deux lignes. Il y a vingt lignes depuis le plan jufqu'au fond qui forme le coffre. Le couvercle, qui s'emboëte très-juste, a huit lignes de hauteur, & ce qu'il recouvre dans l'intérieur, en à cinq. La boëte étoit destinée à renfermer l'encens.

No. III.

CETTE lampe de bronze très-bien confervée, portoit trois lumignons, & l'on y voit un pareil nombre de béliéres pour attacher les chaînons qui s'y trouvent encore prefque complets, & qui se réuniffoient à un feul, pour foûtenir & fufpendre ce meuble dont les anciens ont toûjours fait ufage. Cette lampe a fept pouces moins deux lignes de longueur. Le corps de la lampe a un peu plus de deux pouces, & le feuillage qui renferme l'évent s'élève du plan à un peu plus de deux pouces. Dans le Traité des lampes antiques de Pietro Santi Bartoli, on voit une lampe qu'il regarde comme ayant été confacrée à Bacchus, à cause de cette même feuille ; & je lui trouve beaucoup de rapport avec la mienne. 1. IV.

CE morceau de bronze terminé par une tête de bélier, ne peut avoir fervi que de manche à un couteau, deftiné, fi l'on veut, aux facrifices. Son diamétre eft de plus d'un pouce, & fa longueur de quatre pouces fept lignes. Je n'en ai guère vû d'un plus beau travail, foit pour la diftribution des cannelures, foit pour l'agencement de la tête

de bélier; & je puis affûrer que ce morceau eft réparé du meilleur goût. On l'avoit ajoûté à un vafe de bronze qui fe voit au N°. I. de la Planche XCIX. ce qui le rendoit, à la vérité, fort extraordinaire ; & ce fut auffi ce qui commença à me le rendre fufpe&t. Je trouvois les deux morceaux très-antiques, mais ils ne me paroiffoient pas faits l'un pour l'autre,. foit par la fingularité de leur affemblage, foit par la différence de leur travail. J'étois néanmoins perfuadé que ce vase avoit eu véritablement une anfe, & je croyois que l'on y avoit ajoûté ce manche, ou pour rendre le vafe plus intéreffant, ou fimplement pour cacher les trous qui paroiffoient alors fermés par une foudure mise très-groffiérement & à deffein. Quel fut mon étonnement, quand en mettant le morceau au feu pour faire tomber cette foudure, le manche se sépara, & me découvrit le vase absolument pur, & fans jamais avoir eu ni anfe ni fracture ! Je conviens qu'il faut être fage & attentif dans ces fortes d'opérations; mais on a peine à concevoir auffi le nombre confidérable d'affemblages monftrueux produits par l'ignorance, & plus encore par la cupidité & la friponnerie. Il n'y a prefque point de cabinet où il ne s'en trouve des exemples, principalement dans les bronzes.

N. V.

CETTE Cuilliére d'argent, qui peut avoir auffi-bien servi à l'ufage domeftique qu'au culte des autels pour prendre les parfums, a fix pouces dans fa plus grande longueur : le corps de la cuilliére a deux pouces moins une ligne de long, quatorze lignes de large, & trois de creux.

PLANCHE XCIII.

N. I.

CE vase de terre de couleur noire naturelle & fans aucun vernis, a fept pouces une ligne de haut, & fix pouces huit lignes dans fon plus grand diamétre. Il eft d'une très-bonne forme, fur-tout pour le temps de fa fabrique, & le pays où il a été trouvé; & fi l'on veut jetter les yeux fur la Planche, on conviendra que cette forme eft meilleure que celle qu'on donne communément aujourd'hui aux vafes, foit pour les usages ordinaires, foit pour les ornemens étudiés. Ce vase étoit rempli de médailles, auffibien que deux autres que les ouvriers ont caffé, foit par accident, foit par cupidité. Les médailles étoient toutes de cuivre & communes : car il n'y en avoit que des Antonins, & celles des Princes de cette famille fe rencontrent plus ordinairement en France. Le terrein où l'on a trouvé ces pots, fait la plus grande fingularité de cette petite découverte.

M. le Président de Meinieres a une Terre fur les frontiéres de Champagne, qui n'eft éloignée de la Ferté-Milon que d'un quart de lieue, & qui fe nomme Bourneville; des ouvriers lui ayant demandé la permiffion de prendre de la tourbe auprès de fon château, il y confentit, à condition qu'ils creuferoient fuivant la forme & les deffeins qu'il leur donneroit, afin d'avoir par ce moyen des piéces d'eau qui fe raccordaffent & qui convinffent à la beauté de fon parc. On travailla & l'on trouva à trois pieds fous l'eau au mois de Juin 1751, ce petit tréfor qui vraisemblablement n'avoit pas été placé à une grande profondeur, encore moins dans un terrein marécageux, comme il l'est aujourd'hui. Ce qui prouve l'altération & les changemens que la fucceffion des années caufe à la furface de la terre.

« AnteriorContinuar »