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» l'air répandu dans les poumons à la for"mation du fang, lequel il fait venir du » ventricule droit du cœur, par le canal de » l'artere pulmonaire; il dit que le fang eft » préparé dans les poumons par un mouve» ment de l'air qui l'agite, le fubtilife & fe » mêle avec cet efprit vital, lequel ensuite, » par le mouvement de diastole, eft reçu » dans le cœur comme un fluide propre » porter la vie avec lui. Il foutient que cette » communication & cette préparation du fang dans les poumons eft rendue évidente » par la jonction des veines avec les arteres » dans ce vifcere ; & il conclut ¿ par dire que » le cœur, ayant reçu le fang ainfi préparé du poumon, le rejette enfuite par le moyen » de l'artere du ventricule gauche, appellée » l'aorte, qui le distribue dans toutes les » parties du corps ». André Céfalpin, qui vivoit auffi dans le feizieme fiecle, a deux paffages qui contiennent précisément tout çe que l'on fait de la circulation du fang. Il explique au long » comment le fang, fortant » du ventricule droit du cœur par l'artere

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pulmonaire pour paffer dans le poumon, » rentre par anastomose dans les veines pul» monaires (1) pour fe rendre dans le ventri

(1) Idcircò pulmo per venam arteriis fimilem ex dextro cordis ventriculo fervidum hauriens fanguinem, eumque per anastomosin arteriæ venali reddens, quæ in finiftrum cordis ventriculum tendit tranfmiffo interim aëre frigido per afpera arteria canales, qui juxta arteriam venalem protenduntur, non tamen ofculis communicantes, ut putavit Galenus, folo tactu temperat. Huic fanguinis circulationi ex dextro cordis ventriculo per pulmones in finiftrum ejufdem ventriculum optimè refpondent ca, quæ ex diffectione apparent. Nam duo funt vafa in dextrum ventriculum definenţia, duo etiam in finiftrum: duorum autem unum intromittit tantùm, alterum educit, membranis eo ingenio conftitutis. Vas igitur intromittens vena & magna quidem in dextro, quæ cava appellatur; parva autem ia finiftro ex pulmone introducens, cujus unica eft tunica, ut, cæterarum venarum. Vas autem educens arteria est magna quidem in finiftro, quæ aorta appellatur; parva autem in dextro, ad pulmones derivans, cujus fimiliter duæ fant tunicæ, ut in cæteris arteriis: Quaftionib. Peripateticis, lib. 5, 125. Edit. Junta, 1593, in-4.

Remarquez que la premiere édition du Livre de

»cule gauche du cœur, & être enfuite difpar l'aorte dans toutes les parties du

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tribué

» corps (1).

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Céfalpin a paru en 1571 à Venife, c'est-à-dire, près de foixante ans avant l'ouvrage d'Harvey, » qui a fait fes études à Padoue près de Venise, où il » a auffi féjourné long-temps ». Boërhaavius, in Methodo ftudii Medici, p. 4 c. 2 , , P. 79, edit. Amft. dicit Cefalpinum primum fuiffe inventorem circulationis fanguinis, fed non evulgaviffe, nec eò ufquè penetraviffe quò Harveius. Voyez auffi Galien, de ufu partium, lib 7, cap. 7

,

8 & 9.

(1) An folvitur dubitatio ex eo quod fcribit Ariftoteles de fom. cap. 3 ubi inquit: Neceffe enim quod evaporatur aliquò ufquè impelli, deindè converti, & permutari ficut Euripum : calidum enim cujufque animalium ad fuperiora natum eft ferri: cùm autem in fuperioribus locis fuerit, multum, fimul iterùm revertitur, ferturque deorfùm. Hæc Ariftoteles... Pro cujus loci explicatione illud fciendum eft : cordis meatus ità à naturâ paratos effe, ut ex venâ cavâ intromiffio fiat in cordis ventriculum dextrum, undè patet exitus in pulmonem ex pulmone prætereà alium ingreffum efle in cordis ventriculum finiftrum; ex quo tandem patet exitus in arteriam aortam membranis quibufdam ad oftia vaforum appofitis, ut

:

192. Jean Léonicénus dit que le fameux Paul Sarpi, connu autrement fous le nom de Fra-Paolo, avoit découvert la circulation du fang, & connu les valvules des veines, femblables à des foupapes qui s'ouvrent pour donner paffage au fang, & qui fe ferment pour s'opposer à fon retour; & qu'il communiqua fon fecret à Fabrice d'Aquapendente, Professeur en Médecine à Padoue dans le feizieme fiecle, & fucceffeur de Fallope, & que Fabrice le découvrit à Harvey, qui étudioit fous lui à Padoue.

193. Il y a une autre découverte importante dans l'Anatomie (1), attribuée à Fal

impediant retroceffum: fic enim perpetuus quidam motus eft ex venâ cavâ per cor, & pulmones in arteriam aortam : ut in quæftionibus Peripateticis explicavimus. In Quaft. Medicis, lib. 2. Quaft. 17,

P. 234.

(1) » Ce feroit une chofe auffi longue qu'ennuyeufe » de vouloir rapporter ici toutes les découvertes des » Anciens dans l'Anatomie, la Chirurgie & la Mé

decine. Un favant Chirurgien du Roi de la Grande

Harvey ne l'a pas enfei

gnée le premier parmi les Modernes,

Trompes de Fallope, con

nues des An ciens.

lope, laquelle a cependant une origine plus ancienne; je veux parler des deux conduits qui naiffent des côtés de la matrice, dont l'ufage eft de conduire la femence ou les œufs de la femelle, des ovaires dans la matrice, & que l'on appelle Tuba Fallopii, ou Trompes de Failope, parcequ'elles ont à peu près la figure d'une trompette, & passent pour avoir été découvertes par Fallope, Modénois, mort en 1562. On les trouve cepen

Bretagne obferve dans l'ouvrage de M. Wotton, » que les Anciens ont eu bien des connoiffances en » Chirurgie que nous n'avons plus par exemple, »ils ouvroient avec fuccès le larynx dans l'esquinan

cie; ce qu'aucun Chirurgien moderne ne fe foucie. » d'entreprendre: on le fait cependant quelquefois. Voyez Friend, Hiftoire de la Médecine, partie 1 p. 109, 110, & le chapitre de la Chirurgie des Anciens. Voyez aufli Exercitatio Philippi. Jac. Hartmanni, de iis quæ contrà peritiam veterum anatomicam afferuntur in genere, cap. I, 2 3, dans › livre publié par Rurella, intitulé Fafciculus differta zionum ad hiftor, medicam fpectantium, fpeciatim ana zomes, Berlin, 1754, 8°.

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