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cette guerre. Il forma un corps de CONSTAN- cavalerie femblable à celle des PerTIN II. fes, & dont les hommes & les cheCONSTAN- Vaux étoient couverts de fer; il mit CE, à la tête le brave Hormifdas, qui en TANT. Combattant pour les Romains, cherAn. 338. choit à venger fa propre querelle.. Comme les fonds néceffaires man

CONS

XIII.

Premiere expédition

de Conftan

ce.

lic.

quoient pour la guerre, il augmenta
les impofitions, mais de
peu, & pour
peu de tems; & afin de rendre cette
furcharge moins onéreuse en géné-
ral, il ne voulut pas que ceux qui par
leurs priviléges étoient exemts des
impofitions extraordinaires, fuffent
difpenfés de celle-ci.

Etant parti d'Antioche au mois d'octobre, il arriva le 28 à Emefe,

paffa par Laodicée & par Héliopolis. En approchant de l'Euphrate, il enJul. or. 1. gagea au fervice des Romains quelLiban, Bafi- ques tribus des Sarrazins. Les PerGod. ad Cod. fes s'étoient déja retirés. Constance tit. 1. leg. 25. avança fans coup férir jufques fur leurs frontieres. La feule crainte de fes armes pacifia l'Arménie. Les rebelles rentrerent dans le devoir, renoncerent à l'alliance des Perfes, & reçu

Th. lib. 12.

Idace.

rent

rent leur Roi qu'ils avoient chaffé. On ne fait fi ce n'eft pas à cette premiere expédition, qu'il faut rapporter ce que Libanius raconte d'une ville de Perfe. Elle fut prife d'emblée: Conftance fit grace aux habitans; mais il les obligea de quitter le païs, & les envoya en Thrace dans un lieu fauvage & inhabité, où ils s'établirent. L'auteur ne marque le nom ni de la ville prife, ni de celle qui fut fondée en Thrace. L'Empereur ramena fon armée à Antioche vers la fin de Décembre, & prit le Consulat pour la feconde fois avec fon frere Conftant.

Sapor renfermé dans fes Etats; s'occupa pendant les deux années fuivantes à réparer fes pertes. C'étoit un tems précieux, dont Conftance auroit pu profiter pour prendre fes avantages. Il pouvoit fe mettre en état d'entamer la Perfe à fon tour, ou du moins par des mefures bien prises, obliger Sapor à fe tenir fur la défenfive. Mais ce Prince imprudent ne portoit pas fes vûes dans l'avenir: Tome II. B

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TIN II.

CONSTAN

CE,

TANT.

'An. 339.

Vita Ath. in

art. 27, 28.

au lieu de pourvoir à la fûreté de

y

CONSTAN- fes Etats, il paffa ces deux années à brouiller les affaires de l'Eglife, & à jetter les femences des troubles dont CONS- tout le refte de fon regne fut agité. Il fe tranfporte à Conftantinople, & fait tenir un Concile où Paul eft edit. Benedic, dépofé. L'ambition d'Eufebe fut enTill. Arrian. fin couronnée; il fe vit inftallé fur le fiége de la nouvelle capitale. Paul fe réfugia à Trèves dans la cour de Conftantin, qui fervoit d'afyle. aux prélats Catholiques. Athanafe n'étoit pas en repos à Alexandrie, Les Ariens y avoient donné un évêque à leur faction: c'étoit Piste autrefois chaffé par Alexandre, & frappé d'anathême dans le concile de Nicée. Il fut ordonné évêque d'Alexandrie par Second de Ptolémaïde; mais il n'en fit jamais les foncions. Les ennemis d'Athanafe mettoient tout en œuvre pour féduire le Pontife Romain, & les trois Empereurs. Mais leurs calomnies ne trouvoient de croyance, que dans l'efprit de Conftance déja préoccupé. Il écrivit au faint Prélat des lettres pleines de

CONSTAN

TIN II.

CE,

CONS

TANT.

An. 339.

XV.

reproches, & n'eut aucun égard à fes réponses. Tandis que la faction Arienne CONSTANdreffoit toutes fes batteries pour perdre Athanafe, il fut délivré d'un de fes plus dangereux ennemis, parce que c'étoit peut-être le moins déclaré & le plus habile. Eufebe de Céfarée mourut. Il eut pour fucceffeur fon difciple Acace, furnommé le Borgne; celui-ci ne fut gueres moins favant, ni moins éloquent que jeba fon maître mais il étoit plus entreprenant. Fier Arien fous Conftance, humble Catholique fous Jovien, fa religion fe plia toujours à fes inté

rêts.

Mort d'Eufebe de Cé

farée.

Soz. 1. 3. c. z.

Valef. de vir.

& fcript. Eu

An. 340.

XVI. Confulat

Idace.

Les Confuls de l'année 340 méritent d'être connus; c'étoient Acyndine & Proculus. Le premier déja préfet d'Orient depuis deux ans d'Acyndine étoit un homme dur, mais affez équi- & de Procatable pour reconnoître fes fautes, & lus. pour les réparer à fes propres dépens. S. Aug. 1. 1. Pendant qu'il étoit à Antioche, il condamna à la prifon un habitant, qui devoit au fifc une livre d'or, & jura que s'il ne payoit dans un cer

de

Sermone Symm. l. 1. ep. 1. & app. God. ad Cod.

Dei in monte.

P. 299.

TIN II.

CE, CONSTANT

'An. 340.

Th. lib.8.

rit. 5. leg. 4.

Infeript.

2.3.

CCCLXIII.

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tain terme, il le feroit mourir. Le

CONSTAN- terme approchoit & le débiteur étoit CONSTAN- infolvable. Sa femme avoit de la beauté. Un riche citoyen lui propofa d'acquitter la dette, à condition qu'elle fe prêteroit à fa paffion. Mais elle aimoit fon mari; elle ne voulut difpofer du prix de fa délivrance Grut. The qu'avec fa permiffion. Le miférable CCCLX.4. y confentit. Ce honteux trafic eut la CCCLXI. 1. fin qu'il méritoit. Le riche libertin CCCLXII. ayant donné à cette infortunée un Keinef. Inf- fac plein d'or, eut l'adreffe de le cript. Cl. 6. reprendre & d'y fubftituer un fac rempli de terre. Retournée chez elle, dès qu'elle s'apperçut de la fraude, défefpérée d'avoir commis un crime inutile, & réfolue d'achever de perdre fon honneur plutôt que fon mari, à qui elle l'avoit déja facrifié, elle va porter fa plainte au Préfet. Acyndine jugea qu'il y avoit quatre coupables: deux n'étoient que trop punis par leur honte & par leur malheur; il fe chargea de punir les deux autres c'étoient le riche perfide, & lui-même, dont les menaces cruelles avoient fait naître cette intrigue cri

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