jours qu'ils ne l'avoient été autrefois. Au furplus, voyez les obfervations qui ont été faites à cet égard fur les mariages de la Provence. Les morts de 1752 à 1763 font fupérieurs à ceux de 1690 à 1701, de 28223; ce qui fait une augmentation d'environ un onzième, & dans proportion de 496 à 541. RÉSULTAT Des Comparaisons rapportées dans cet Ouvrage, pour conftater l'augmentation ou la diminution qui eft arrivée dans la population depuis 60 ans. N ne peut juger de l'augmentation ou de la diminution de la population qu'en comparant fon état actuel avec celui où elle étoit dans cette époque éloignée. C'est ce qui a été fait précédemment pour chaque Province & pour chaque Ville en particulier; & les résultats de ces comparaisons ont donné la preuve du déclin ou de l'accroiffement de la population; mais pour ne rien laiffer defirer à cet égard, on va réunir dans un même tableau toutes ces différentes comparaisons, pour pouvoir juger fi la population en général a perdu ou gagné. La table, qu'on va rapporter, conftate évidemment que la population de sept grandes Provinces & d'un grand nombre de Villes, très-éloignées les unes des autres, eft augmentée depuis 60 ans dans la proportion de 196 à 211, & par conféquent d'un treizième. La population rapportée dans cette table comprend au moins le dixième de la totalité de la population du Royaume, puifqu'elle repréfente une année commune de 92437 naiffances, laquelle, multipliée feulement par le nombre 25, donneroit 2310925 habitans; & pour la totalité du Royaume 23 109250, nombre bien supérieur à celui auquel on eftime communément la population totale du Royaume. Si cette augmentation de population, prouvée pour la dixième partie du Royaume, n'est pas une preuve incontestable de l'accroiffement de la population en général, elle détruit du moins, de la manière la plus victorieuse, les fentimens des Ecrivains modernes qui ont avancé que la France étoit moins peuplée présentement qu'elle ne l'étoit il y a 60 ans, & il y a tout lieu de préfumer que ces Ecrivains ont fondé leur jugement fur des apparences trompeufes, & qu'ils ont prononcé d'après quelques recherches peu étendues & faites feulement fur une ou plufieurs Villes & Paroiffes dont la population a pu fe trouver réellement diminuée. Comme la recherche des naiffances & des mariages n'a pas été faite par-tout pour les mêmes années, on défignera, dans la Table suivante, les naiffances & mariages anciens par le titre I. Epoque, & les naiffances & mariages des dernières années II.de Epoque. › par le titre Il réfulte de cette Table que les naiffances de la feconde époque font fupérieures à celles de la première de 6566 fur 85871; ce qui fait une augmentation augmentation, en faveur de la population actuelle, d'un treizième, & dans la proportion de 196 à 211. Dans la première époque, 16 mariages ont donné.. 69 enfans . Dans la feconde époque, 16 mariages ont donné.. 73 enfans. Les mariages font par conféquent plus féconds aujourd'hui qu'ils ne l'étoient il y a 60 ans. |