28. Janu. de Janvier. qu'il fut 6.88. Martyr. R. L'Eglise honore fa memoire le vingt-huitiéme Saint Seine , en latin Sequmus, fut son disciGreg.conf. ple. Sa vertu éclata de fi bonne heure, Alta ss. ordonné Diacre à quinze ans, & Prêtre à vingt. Ben. 10. 1. Après s'être suffisamment instruit auprès de P. 263. S. Jean de Reomie , il se retira dans une folitu de du même diocese de Langres près des fources de la feine , où il bâtit le Monastere de Segustre , qui depuis a pris le nom de fon fonda teur. Il vécut long-tems, fit plusieurs miracles, Martyr. R. & mourut vers l'an 580. L'Eglise honore fa 19. Sept. memoire le dix-neuviéme de Septembre. Dans la partie des Gaules, que l'on nommoit alors Neustrie, étoient deux celebres fondateurs de monasteres, faint Marcou & faint Euroul, Bol... Mai. tous *10. 11.0.70. deux originaires de Baïeux. Saint Marcou 18.B. to. ou Marculfe, se retira auprès de faint Poffesseur 1.2.128." Evêque de Coutance, prédeceffeur de faint Lo, qui le reçut dans son clergé, l'ordonna Prêtre, & l'envoia prêcher l'évangile dans son diocese. Il obtint du Roi Childebert la terre de Nanteuil dans le Costentin, & y fonda un monaste re. Ensuite il en fonda plusieurs autres, & mou18. B. po rut vers l'an 558. S. Euroul ou Ebrulfe fervit à 354. Sue, la Cour pendant la jeunesse, & y fut estimé par 29. Dec, son éloquence. Il fut marié : mais quelque tems après, la femme & lui fe feparerent. Elle entra la premiere dans une communauté de filles, & lui après avoir donné son bien aux pauvres , se retira dans un monastere : où se trouvant trop honoré à cause de la vertu, il se retira avec trois autres moines dans la forêt nommée alors Uticum, à present Ouche, au diocese de Lisieux. Il y convertit quelques voleurs, & y attira par son merite grand nombre de disciples : ensorte qu'il y fonda une Abbaïe, qui porta long-tems le nom de la forêt où elle étoit , & porte au jour. : Sup.n 25. jourd'hui le nom de faint Euroul. Il fit plusieurs miracles : on dit même qu'il ressuscita deux An. 535. morts. Il mourut l'an 596. & l'Eglise honore sa memoire le vingt-neuviéme de Decembre. Il Martyr. R. ne faut pas le confondre avec un autre faint Eu- 29. Dec. roul. Abbé, qui vivoit vers le même tems près Alia B. de Beauvais. p. 366. Le Pape Jean Mercure mourut le vingt-sixié- XLVII. Mort de me d'Avril 535. après avoir tenu le fiege trois Jean 11. ans & quatre mois. Son successeur fut Agapit Agapit l'aArchidiacre, fils du Prêtre Gordien, qui fut or- pe. donné le quatriéme de Mai, & tint le fiege environt un an. Dès le commencement de son Lib.Pontif, pontificat il fit brûler au milieu de l'Eglise publiquement, les libelles d'anathême que le Pape Boniface avoit extorquez aux Evêques & aux Prêtres, contre Diofcore son competiteur, & purgea l'Eglise de cette conduite odieuse. Contume- Sup.n.40i liosus Evêque de Riés, quoique jugé par les Evêques de Gaule, en consequence des lettres du Pape Jean, ne laissa pas d'appeller au saint Siege de leur jugement. Sur quoi le Pape Agapit Epift.7: écrivit à faint Cefaire d'Arles : Nous déleguerons des Juges, pour examiner ce que vous avez fait en l'affaire de Contumeliosus; & quoique vous lui aiez permis de retourner à fon Eglise , il doit demeurer fufpens jusques au jugement. On lui rendra seulement son bien particulier, & fa fubfiftance fuffisante : mais il ne disposera point du bien de l'Eglise, & ne celebrera point de Messe : il y aura un Visiteur à sa place. Cette lettre est du quinziéme des calendes d'Août après le consulat de Paulin lejeune'; c'est-à-dire, du dix- Epiß.6; huitiéme de Juille 1:35. Par une autre lettre du même jour : lelap Agapit refuse à faint Cefaire, la permilionlab jener des fonds de l'Eglise pour nourrir les pauvres; parce, dit-il, que nous n'ofons contrevenir aux canons, pour quelquc осса XLVIII. 12. occasion & pour la consideratica de quelque pers sonne que ce soit. Vers le même tems, il reçut une lettre fynoConquête dale des Evêques d'Afrique, sur le rétablissement d'Afrique de leurs Eglises, délivrées enfin de l'oppression par Julti- des Vandales. Dès l'année 531. leur Roi Hideric nien. avoit été dépouillé par Gilimer, qui lui devoit fucceder. Justinien en entreprit la vangeance, & rompit l'alliance que l'Empereur Zenon avoit L. 1. ff. de faite avec le Roi Genseric. Donc la septiéme confir. Die année de son regne, & sous fon troisiéme congeft. fulat, c'est-à-dire, l'an 533., il envoia en Afrique Procop. I. Vandala c une flote de cinq cens voiles, sous la conduite de Belisaire. Avant qu'il partît, l'Empereur fit amener au bord de la mer, près du palais de C.P. le vaisseau du Commandant : le Patriarche Epiphane fit les prieres convenables, pour la benediction du vaisseau, & y embarqua un soldat nouvellement baptisé. La conquête de l'Afrique fut presque fans resistance; & l'armée Romaine arriva près de Carthage la veille de la fête de Ibich 6, 21. faint Cyprien, c'est-à-dire, le treiziéme de Sep tembre. Il y avoit une Eglise en son honneur hors la ville sur le bord de la mer, que les Pretres Ariens avoient préparée pour y celebrer la fête. Ils l'avoient nettoiée, attaché les lampes, & tous les ornemens qu'ils gardoient dans le trefor. Mais un corps de Vandales qui étoit proche, aiant été battu ce jour-là par les Romains : les Prêtres Ariens s'enfuirent, & les Catholiques entrerent dans l'Eglise de saint Cyprien, allumerent les lampes, & celebrerent folemnellement la fête. Gilimer fut pris, & le roiaume des Van dales en Afrique éteint au baba de cent fept ans Sup. liv. de leur conquête, fous lendaitiéme consúlat de Justinien , indiction douziéme, qui est l'an- XXIV.no ses s!. née 534 Lib. II. Vandal cha fes qui furent portées à son triomphe, ce qu'il Sup. Après cette conquête, Juftinien rétablit l'état L. 1.C.de temporel de l'Afrique. Il la divisa en sept pro- pref. prat. vinces. La Zeugitane, nomméc auparavant pro Afr. lib. VI. Cependant Boniface Evêque de Carthage étant XLIX Bali. Po 1755. Basilique de Fauste, où repofoient les corps de plusieurs martirs. Ils rendirent à Dieu de grandes actions de graces de leur délivrance, versant des larmes de joie ; & travaillerent à rétablir la discipline. Aiant lû les canons de Nicée, ils examinerent comment il falloit recevoir les Evêques Ariens, qui se faisoient catholiques : s'il falloit leur rendre leur dignité, ou les recevoir seulement à la communion laïque. Quoique ce concile de Carthage témoignât assez n'être pas d'avis de les recevoir comme Evêques : toutefois on resolut de consulter premierement le saint Siege, & on députa pour cet effet deux Evêques, Carus & Pierre, & un Diacre nommé Liberat, qui avoit déja été à Rome, du tems de l'affaire des Moines Acemetes. On les chargea d'une lettre fynodale, adressée au Pape Jean qui vivoit encore, par laquelle on demande de plus : fi l'on peut élever à la clericature ceux qui dans leur enfance ont été baptisez par les Ariens. Et comme plusieurs Evêques, pendant la domination des Vandales , avoient passé la mer : on prie le Pape de ne point recevoir à la communion, ceux qui ne prouveront point par les lettres des Evêques d'Afriqué, qu'ils ont été envoiez pour l'utilité des Eglises. 2.1785. En ce Concile Felicien Evêque de Ruspe, de manda ce qu'il devoit observer , à l'égard du monastere fondé par faint Fulgence fon predecesseur. Felix Evêque de Zactave en Numidie, répondit au nom du Concile, qu'on ne devoit rien changer à ce qui avoit été ordonné par l'Ar 2 chevêque Boniface; & que les monafteres doivent jouir d'une pleine liberté, aux conditions prescrites par les Conciles : sçavoir , que les Moines s'adresseroient à l'Evêque diocesain, pour l'ordination des Clercs, & la consecration des oratoires. Que les Moines seroient sous la con |