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P. 79. B.

p. 86. B.

Act. XV11.28.

1.91. D.

P. 100. B.

conclut: J'honorerai donc plûtôt l'empereur, fans toutefois l'adorer: mais j'adorerai le vrai Dieu, qui eft Dieu: réellement. L'empereur n'est pas un Dieu mais un homme établi de Dieu, non pour être adoré, mais pour juger justement. C'est une adminiftration que Dieu lui a confiée. L'empereur lui-même ne veut pas que ceux qu'il a audeffous de lui foient nommez empereurs: c'est son nom, qu'il n'est pas permis de donner à un autre. Il n'est auffi permis d'adorer que Dieu feul. Honorez l'empereur par votre affection, par votre foumiffion, en priant pour lui. Ainfi vous ferez la volonté de Dieu. Il exhorte Autolyque à lire les faintes écritures, pour s'inftruire & éviter la rigueur du jugement de Dieu, dont il le menace. Dans le fecond livre, Theophile montre l'abfurdité de l'idolatrie: l'ignorance des philofophes & des poëtes, fur le fujet de la divinité, & leurs contradictions. Et en cet endroit il cite le paffage entier d'Aratus, dont S. Paul avoit cité un demi vers. Il montre combien les prophetes font au-deffus:il rapporte l'hiftoire de la création felon Moïfe, & l'explique au long, même par des allegories morales. Il marque que toutes les nations, comptoient la semaine & le feptième jour,que les Juifs nomment fabat. Il dit enfuite, que le Verbe de Dieu est fon fils:non comme les poëtes & les auteurs des fables difent que les dieux ont des enfans engendrez à la maniere des hommes: mais comme la verité le raconte du Verbe, qui étoit toûjours dans

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dans le cœur de Dieu. Car avant que rien fût fait il l'avoit pour confeiller: & il étoit fa pensée & fa prudence. Mais quand Dieu voulut faire tout ce qu'il avoit réfolu, il engendra ce Verbe proferé, premier né de toute créature. Non qu'il demeurât vuide de fon Verbe, mais l'ayant engendré, il converse toûjours avec lui. Ainfi Theophile le reconnoît le Verbe coéternel au Pere. Mais il nomme generation, fuivant le ftile des anciens theologiens, cette progreffion, par laquelle il s'eft manifesté au dehors: lorfque le Pere a produit les créatures par lui. Il ajoûte : que Dieu le Verbe, né de Dieu, eft envoyé par le Pere quand il veut. Il dit encore: Les trois jours qui ont prece- p. 94. D: dé la creation des aftres, font figures de la trinité de Dieu, de fon Verbe, & de fa sagesse: entendant par la fageffe le S. Efprit qui la donne. Et c'eft la premiere fois que nous trouvons dans les anciens le nom de Trias ou Trinité en ce fens: pour marquer la diftinction des perfonnes divines. Theophile dit, que Dieu n'avoit créé l'homme, ni mortel ni immortel: mais capable de l'un & de l'autre, felon qu'il uferoit du librearbitre, avec lequel il étoit créé.

v. S. Tho. 2:

2.q.45.A. I.

P. 103. C.

Dans le troifiéme livre il réfute deux calomnies des payens:que nos livres facrez étoient nouveaux p. 107. 1113 & que les chrétiens commettoient des abominations dans leurs affemblées. Premierement il montre combien les poëtes, les historiens & les philofophes mêmes, propofoient de maximes & d'é Tome 1.

Yyy

p. 126. D.

xemples de ces mêmes crimes, dont on accufoit les chrétiens, fur-tout les exemples des dieux:: puis il propofe la fainteté de la loi de Dieu, raportant le décalogue, & plusieurs passages des prophetes & de l'évangile; & conclud: Voyez donc fi ceux qui apprennent une telle doctrine peuvent vivre au hazard, & fe plonger dans les ordures les plus abominables; ou, ce qui eft le plus impie, manger de la chair humaine: puifqu'il nous eft même défendu,de voir les fpectacles des gladiateurs, de peur d'être complice des meurtres. Nous ne devons point voir non plus les. autres fpectacles,de peur de falir nos yeux ou nos oreilles de ce qui s'y chante. Car fi on parle de manger de la chair humaine, c'est-là que l'on void Thyeste & Terée manger leurs enfans. S'il eft queftion d'adulteres, on y entend non feulement ceux des hommes, mais ceux des dieux, chantez par de belles voix, & avec de grandes récompenfes. Loin des chrétiens la feule penfée de ces crimes. Ils s'exercent à la continence & à la temperance. Ils gardent l'unité du mariage, ils embraffent la chafteté. Chez eux l'injustice eft banie, le peché déraciné, on étudie la justice, on vit felon la loi, on pratique la pieté, on confeffe Dieu la grace conferve, la parole fainte conduit, la sagesse enseigne, la vie récompense; c'eft Dieu qui regne..

Pour refuter folidement l'objection de la nouveauté de notre doctrine, Theophile montre, par

le témoignage même des auteurs prophanes, combien les Grecs étoient ignorans dans les hiftoires anciennes : & combien Moïfe & les autres prophetes étoient anciens; en comparaison de leurs hiftoriens & de leurs poëtes. Il cite Manethon Egyptien, Menandre Ephefien, pour l'hif toire des rois de Tyr, & Berofe Chaldéen. Il raporte toute la fuite de la Chronologie, & depuis Adam jufqu'à fon tems: c'est à dire jufques à M. Aurele, à qui il donne de regne dix-neuf ans & dix jours. Il met enfuite les fommes,fuivant differentes époques, & compte depuis la création du monde jufqu'à la mort de M. Aurele, cinq mil fix cens quatre-vingts-quinze ans. C'est ce qu'il ya de plus remarquable dans les trois livres de Theophile d'Antioche, à Autolycus. Theophile écrivit des Commentaires fur les proverbes & fur les quatre évangiles, qu'il avoit joints ensemble, & fit d'autres traitez courts & élegans, pour l'édification de l'église : entr'autres il écrivit contre Marcion & contre Hermogene, autre heretique qui parut de fon tems: & dans cet ouvrage il ciroit des paffages de l'apocalypfe de S. Jean.

Hier. fcrip

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mogene,

Hermogene étoit peintre & philofophe: il Herefie d'He quitta la doctrine de l'églife, pour celle des Stoïciens; & foutenoit que la matiere étoit éternelle & incrée; que les démons feroient un jour réunis à la matiere, & que le corps de J. C. étoit dans le soleil. Il enfeigna en Afrique : & vivoit encore du tems de Tertullien, auffi-bien que fon

.c.1.2.& prafcr. Fhliloftr. de hares.

2. c. 8.

Matth. 111. 11.

Tertull, in Herm, difciple Nigidius. Il y eut auffi en Galatie un Seleucus & un Hermias, qui foutinrent la même opinion de la matiere éternelle, comme Dieu. Ils difoient, que les ames des hommes étoient de feu & de vent : & que les anges les avoient créées. Ils n'ufoient point de notre baptême, à caufe de cette parole de S. Jean: Il vous baptisera par l'efprit & le feu. Ils difoient que ce monde étoit l'enfer : & qu'il n'y avoit point d'autre réfurrection, que la generation ordinaire. De ce même temps vivoit à Antioche Lucien de Samosate:qui s'eft mocqué de la religion chrétienne comme des fables & des fuperftitions du paganisme: & des opinions des philofophes.

XXII.

dotion.

pond. n. 17. Iren. 111 c. 14.

ex illo Enf.v. c.

8.

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Ce fut dans ces premieres années de l'empeVerfion de Theo- reur Commode que parut une verfion nouvelle Los de menf.& des écritures de l'ancien teftament, faite par Theodotion natif d'Ephefe. Il avoit été difciple de Tatien: enfuite il fe fit Marcionite, puis Juif: & alors il entreprit de traduire l'écriture, d'hébreu en grec.. Sa verfion fut la troifiéme, & l'églife ne la méprifa pas, quoique venant d'un apoftat on s'en fervoit ordinairement pour le livre de Daniel. S. Irenée fait mention de cette verfion de Theodotion, dans fon traité des herefies,qu'il écrivit vers ce même temps fous le pape Traité de Saint Eleuthere.

Hier. praf in Dan.

init.

Iren. lib 111.6.24.

Euf. v. hift.c.8.
Chr. Alex.

XXIII.

Irenée contre les herefies.

Dans la préface il dit: N'attendez pas de nous, qui habitons chez les Celtes, & qui ufons le plus fouvent d'une langue barbare, l'art du difcours

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