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cours, que d'y infifter davantage. Cependant fi la Bruyere avoit été reçu dans l'Académie Françoife, à la recommandation du Prince , pourquoi ne pourroit-on pas regarder cette faveur comme une preuve du mérite de celui qui en auroit été honoré? Il femble que Vigneul-Marville voudroit conclure que le Prince ne fait jamais de bons choix, & que fa faveur n'est pas. plus judicieufe que celle du Peuple comme on a accufé injustement la Bruyere de l'avoir penfé. Boileau fut admis dans l'Académie + à la recommandation du Roi, & n'y feroit. apparemment jamais entré fans cela: Eft-ce à dire qu'il ne méritoit pas. d'être reçu dans cette illuftre Compa gnie? On pourroit me répliquer, que, fi la faveur des Princes n'exclut pas le mérite, elle ne le fuppofe pas auffi,

*

Dans un Livre intitulé, Sentimens Critiques fur les Caractères de M. de la Bruyere, pag. 405. Edit. de Paris. Et c'eft, croit-on communément, Vigneul-Marville lui-même, qui a compofé ce Livre. Rifum teneatis, amici.

† Voyez l'Hiftoire de l'Académie Françoi se, pag. 260. Edit. de Holl. an. 1688.

auffi, comme a fort bien remarqué la Bruyere:

Pour grands que foient les Rois, ils font co que nous fommes :

Ils fe trompent en vers comme les autres hommes.

Cela eft vrai, j'en tombe d'accord. Mais il n'eft pas moins certain, ce me femble, qu'on devroit faire beaucoup plus de fonds fur l'eftime qu'un Prince auroit témoigné pour un Auteur généralement eftimé tel que la Bruyere, que fur les dégoûts d'un Critique chagrin qui auroit diffamé fa Perfonne fans raifon, & cenfuré fes Ecrits fans les entendre, comme a fait Vigneul-Marville, ainfi que chacun peut s'en convaincre par la lecture de Ce petit Ouvrage.

FIN

TABLE

TABLE

DES

PRINCIPALES MATIERES

Contenues dans la DEFENSE DE LA BRUYERE.

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la Bruyere, contre les accufations & les objections de Vigneul-Marville, pag. 355

PREMIERE

Q

PARTIE.

De la Perfonne de la Bruyere,

ARTICLE I.

Ue l'Auteur a pu défendre la perfonne de la Bruyere fans l'avoir jamais connu.

358

ART. II, Si la Bruyere s'eft vanté de l'antiquité de fa famille.

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359

Imagination ridicule de bien des gens, qui roturiers de leur propre aveu, tandis qu'ils font pauvres, fe croyent nobles dès qu'ils ont fait fortune. 360 Autre folie des Gentils-hommes & des grands

Seigneurs qui veulent s'élever au-deffus de
leur condition.
361
Explication du Caractère où la Bruyere fe
représente entêté de la même foibleffe. Ibid.
Rien n'eft plus ordinaire aux Ecrivains Sa-
tyriques que de s'attribuer à eux-
x-mêmes les
fautes qu'ils veulent reprendre dans les au-
364
En quoi confifte, felon la Bruyere, la véri
table Nobleffe.
365, 366
Combien il eft aifé de fe tromper dans l'expli
cation des anciens Auteurs, puifqu'on n'en-
tend pas bien fouvent les Auteurs modernes.
367, 368
'Pourquoi l'on n'entend pas toujours un Au-

tres.

teur.

373

369 Si l'on peut juger d'un Auteur par ce qui s'en dit en converfation. 371 372 'ART. III. Si la Bruyere peut être justement taxé de mifanthropie, parce qu'il s'ennuyoit à l'Opera. Figures de Rhetorique de nul ufage avant les raifons. 374 Si l'on peut employer des figures de Rhetori que après avoir donné de bonnes raifons. 375 On ne doit pas entretenir le Public de fes dégoûts fans les juftifier par des raifons. 376 On peut blâmer l'Opera fans choquer le Prin, ce qui en a fait la dépenfe. 377 Malgré les grandes dépenses qu'on fait pour un Opera, les Spectateurs peuvent le trouver languiffant, & pourquoi. 377 378 Ce que Boileau penfe de l'Opera, 379, 380 Ce qu'en penfoit S. Evremond, & le Chevalier Newton, conforme à ce qu'en a dit la Bruyere.

381 & fuiv.

ART.

1

ART. IV. Si la Bruyere s'eft comparé fans fagon au fage Socrate. S'il peut lui être comparé.

386,387 388,389

ART. V. Si la Bruyere a voulu faire fon Portrait en faifant celui d'un Philofophe acceffit le, doux, affable, officieux, &c. 390, & fulv. ART. VI. Si la Bruyere n'a pas été fort à fon aife dans ce Monde, il n'en eft que plus digne d'eftime

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Ce que c'eft qu'un Auteur forcé.

393,394

395

La plupart des Auteurs des Livres terminés en ana, font des Auteurs forcés, ou du moins peu fenfes. 397, 398 ART. VII. Si la Bruyere a été reçû dans l'Académie Françoise à la recommandation du Prince. 398, & fuiv.

Si une place dans l'Académie peut être donnée fous le titre de récompenfe. 403,404 ART. VIII. Si la Bruyere a voulu faire fon Portrait en nous parlant d'un Philofophe qui fe croit en droit de méprifer ceux qui décrient fes Ouvrages. 406, 407 En quel fens cela peut être appliqué à la Bruyere,

408

Ibid.

Méprifer de vaines cenfures, fierté louable

SECONDE PARTIE

Du Livre de la Bruyere, intitulé les Caractères de ce fiécle.

ART. I.

Autorité d'un Cenfeur, deftituée de preuves, n'eft d'aucun poids.

L

Tome II.

410

A a

Les

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