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à P. Commirio S.J. Santolius Triumphans, ibidem. Ad amicum *** Anonymum sed ftylo norum, & nimis linguacem, Refponfio, 326 Epigramme fur le Soufflet par M. PAbbé Faydit, Ad Santolium miferabiles elegos decantantem. Conclufion.

MISCELLANEA.

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33.0

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& follement des chofes fenfées & raisonnables; on eft furpris de voir naître & éclore le bon fens du fein de la bouffonnerie, parmi les grimaces & les contorfions : qu'ajoûterai-je davan tage, il dit & il fait mieux qu'il ne fçait ; ce font en lui comme deux ames qui ne fe connoiffent point, qui ne dependent point l'une de l'autre, qui ont chacune leur tour, ou leurs fonctions toutes féparées. Il manqueroit un trait à cette peinture fi furprenante, fi j'oubliois de dire qu'il eft tout à la fois avide & infatiable de louanges, prêt de se jetter aux yeux de fes critiques, & dans le fond affez docile pour profiter de leur cenfure. Je commence à m'appercevoir moi-même que j'ai fait le portrait de deux perfonnages tout differens: il ne feroit pas même impoffible d'en trouver un troifiéme dans THEODAS; car il eft bon homme, il eft plaifant homme, & il eft excellent homme.

JUGEMENT DES SCAVANS *SUR M. DE SANTEUL.

VICTORI AUG. DE MAILLY,

SANCTI VICTORIS PARIS. ·

CANONICO REGULARI

VAURENSIUM EPISCOPO DESIGNATO.

LE ces genie du Poëte SANTBOL qui fait immortaliser fcriptions, n'eft pas borné dans les limites étroites de ces fortes de l'ieces. 11 eft trop fecond pour fe renfermer, & fe contraindre toûjours. Ainfi l'on peut juger que fi dans ces petits Ouvrages il a trouvé l'art de faire briller tant d'efprit, il fait des merveilles dans un Poëme, où il peut donner plus d'effor à fa Mufe & plus d'étendue à fes pensées. En effet ceux qui liront ce Panegyrique qu'il a compofé pour Monfieur l'Evêque de Lavaur, Chanoine de S. Victor comme lui, ne manqueront pas de remarquer qu'il fait revivre le bon goût & l'élegance de la Poëfie Latine. On regrettera pourtant que fa profeffion & fon fujer l'ayent empêché de rélever fon éloge des fleurs & des fictions dont fe parent les Poëtes Latins. Les Mufes qui font un peu coquetes, & qui aiment un peu à être parées & ajustées n'ont pas les mêmes avantages avec les modeftes ornemens de la pieté. Cependant l'on fentira toûjours un beau tour de Vers, & une douceur qui coule agreablement. S'il veut loüer la prudente jeuneffe, & la mo

*Hiftoire des Ouvrages des Sçavans, par M. Banage Sept.

2688. art. XI.

deration de Monfieur l'Evêque de Lavaur dans les premieres places de fon ordre où fa vertu l'élevoit, fans. entonner la trompette, il: ne laiffe pas de faire fonner bien haut les louanges de ce Prelat.

Vix rectoris eget, qui se virtute magiftrâ
Qui focia ratione regit...

Non rugis femper, non femper fronte fenili
Illa fedet, longè antevenit, neque computat annos...
Ille novo clarus titulo, non fe altior effert,
Se cunctis facilem, fe cundis prabet amicum.
Illafå femper morum gravitate ferenus... ¿c.

Journal des Sçavans. 1694.

L ne faut

I' pas fe plaindre que Monfieur de SANTEUL

s'occupe encore à des fujets profanes aufquels il fembloit avoir renoncé quand il a confacré fa Poefié à l'office de l'Eglife, & qu'il a compofé des Hymnes qui fervent, dans la plupart des Dioceses du Royaume, à publier les grandeurs de Dieu, à célebrer la Sainteté des myfteres, à exciter & à nourrir la Foi & la dévotion des Peuples. Ces productions de fa jeuneffe, bien loin de devoir être defavouées dans un âge plus avancé peuvent faire honneur à tous les tems de fa Vie. Les defleins en font bien choifis & bien traitez. Ce font des Traductions de plufieurs Pieces de feu Monfieur CORNEILLE, des Odes, des Elegies, des Eclogues fur les Victoires du Roi, des Infcriptions fur les Fontaines, fur les Portes, & fur les Arcs de Triomphe, des Panegyriques, des Epitaphes, & quantité d'autres petits Ouvrages quiconfervent toute l'élégance.& toute la noblesse des expreffions de Virgile...

Que fi Monfieur DE SANTEUL avoit fouffert que les Libraires les cuffent imprimés fans fa participation ils auroient été défigurés par l'ignorance des Copiftes; au lieu que lės ayant rélus avec foin & rétouchés en plu

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Ulti conqueruntur de illo carmine elegiaco, (Bibliotheca Huetiana p.29c.Tomi 1.)quòd naturâ fuâ 'natum fit potiùs ad lacrimas excitandas, quàm ad Satiram faciendam. Feci, fateor, quafi aliud meditans, nec mihi propofueram tantum opus; fed ut plerifque convivis contingit, qui oblatos cibos fupremis labris vix attingunt, qui pofteà ex ipfâ ciborum ingluvie famem fibi provocant, & amiflam reftituunt: nová argumenti lepiditate recreatus tentavi carmen, fed in dies fcribenti mihi crefcebat, occurrebat femper aliquid novi, & quâdam calami prurigine in quoflibet peffimos Authores, quibus abundamus, debachabar, fervato femper nominis honore; non paucos laudavi, & jure quos nomine appellavi damnari aliquos, quorum fame pcperci, nec, ut opinor, provocati tacebunt, quod facilis condonabo, fi rectè admonuerint; & illis jam obvius applaudo notis, quas relcire aveo, fed interim illis favere nequeo, etiam periculo fame mex; fuo judicio, per me licet, fapiant, femper defipient mea.

Editis in lucem Hymnis, quos præter fpem meam penè omnes Ecclefiæ Galliarum fecêre fuos, parvi pendebam ea vulgare carmina, quæ è fabulofo fuperftitiofæ Antiquitatis penu deprompta fuerant. Pudebat enim Chriftianuni Poëtam ad hæc. Veterum commenta defcendere, juxta effatum divi Paulini ad Aufonium. Non parent Apollini Sacrata CHRISTO pectora.

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