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core deux Ouvrages de Claude Marius Aretius, De fitu Sicilia Liber, & Dialogus in quo Hifpania defcribitur cum recentioribus nominibus ; de 1552. & 1560. Lyon in-16. fans le Commentaire de 1599. Bâle in-8°. avec la Cenfure de Gafpar Barerius, fans les Commentaires: de 1612. Wittemberg in-8°. fans Commentai

res.

Les dix-fept Ouvrages contenus dans ces differentes éditions font: 1. Notitia generalis fequentium fexdecim...

2. Inftitutio de aquivocis circa Etrufcam originem.

3. Vertumniana Propertii.

4. Xenophon de aquivocis hominum nominibus.

5. Quintus Fabius Pictor de aureo faculo,& de Origine urbis Rome ac vocabulorum ejus.

6. Myrfilus Lesbius Hiftoricus de bello Pelafgico & origine Italia & Thyrrenorum. Cet Ouvrage a été imprimé féparément à Rome en 1499. 7. Fragmenta Catonis,

8. Fragmenta duo Itinerarii Antonini Pii.

A j

J. AN

NIUS.

J. ANNIUS.

9. Sempronius de Divifione & Cho rographia Italia.

10. Epithetum (on a peut-être voulu dire Epitome) Archiloci de Temporibus.

11. Metafthenes Perfa de judicia Temporum & annalium Perfarum.

12. De primis temporibus & XXIV. Regibus Hifpaniæ, & ejus antiquitate. Cet Ouvrage a eté imprimé féparément.

13. Etrufca fimul & Italica emendatiffima Chronographia.

bus.

14. Philonis Breviarium de tempori

15. Defloratio Berofi Chaldaica Libris V.

16. Manethonis Sacerdotis Ægyptið fupplementum ad Berofum.

17. Annia quæftiones ad confobrinum fuum F. Thomam Annium ejufdem Ordinis.

Il eft clair & certain qu'Annius a fabriqué lui-même toutes ces Pieces; cependant leur fuppofition ne s'eft pas reconnuë d'abord, & les fentimens ont été partagez à leur égard.

Quelques-uns ont prétendu

qu'Annius avoit eu veritablement en main quelques fragmens des anJ. Aseiens Auteurs qu'il a publiez dans NIUS. ce recueil, mais qu'il les a augmen tez & y a beaucoup mis du fien tels ont été Daniel Chytreus, Sebaf ten Munster, Thomas Reinefius, André Borrichius & Gafpar Barzius.

D'autres ont crû que tous ces Ouvrages étoient fuppofez,mais qu'Annius n'en étoit pas l'Auteur, & qu'il les avoit publiez de bonne foi, & croyant qu'ils étoient veritablement des Auteurs dont ils portent le nom. C'a été le fentiment de Theophile Raynaud dans fon Livre de bonis & malls Libris, p. 164 mais il en changea dans fon Ouvrage de Immunitate Cyriacorum car comme fon deffein étoit d'y décrier l'Ordre de S. Dominique, il trouvoit mieux fon compte à attribuer la fuppofition à Annius même, & il ne manqua pas de le faire avec fa vivacité ordinaire. Les Bibliothecaires des Dominicains paroiffent auffi être de ce fentiment.

D'autres ont regardé comme vei ritables & legitimes tous ces Ou

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NIUS.

J. AN- vrages; tels ont été Jean Nauclerus, Jean Driedon, Michel Medina, Sixte de Sienne, Guillaume Pofiel, Albert Krantz, Charles Sigonius, Denis Godefroy, Leandre Alberti & plufieurs autres. On dit que ce dernier mourut de chagrin d'avoir été la dupe de ces Ouvrages & d'avoir gâté fa defcription de l'Italie en y mêlant les Fables dont ils font remplis.

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Enfin tous les meilleurs critiques ont rejetté avec mépris ces romans, comme fortis de la tête d'Annius qui a voulu en imposer au Public en y faifant des Commentaires. Mais la fuppofition étoit trop groffiere, pour qu'elle ne fût pas bientôt découverte. Annius ne fçavoit pas le vrai nom des Auteurs qu'il produifoit, il appelloit Methaftene un Hiftorien connu dans l'Antiquité fous le nom de Megafthene; il leur attribuoit même des fentimens & des faits contraires à ce que nous. lifons dans leurs veritables fragmens. D'ailleurs on n'a jamais vû aucun Manufcrit de ces prétendus Auteurs. Antoine Auguftin, Archevêque de Tarragone, rapporte dans fon di

xiéme Dialogue un fait qui fuffit J. ANpour faire connoître le peu de bon- NIUS. ne foi d'Annius, il dit qu'il fit graver une infcription fur une pierre, & la fit enfuite enterrer dans une vigne près de Viterbe; que quelque tems après il y fit creufer & témoigna beaucoup d'étonnement, lorfqu'on l'eût trouvée ; qu'il la porta en triomphe aux Magiftrats, & s'en fervit pour leur faire croire que leur Ville étoit plus ancienne que Rome, & qu'elle avoit été bâtie par Ifis & Ofiris, qui avoient vêcû plus de deux mille ans avant Romulus.

Il s'eft trouvé cependant de tems en tems des Ecrivains qui ont entrepris la défenfe de ces Ouvrages fuppofez. Ainfi Thomas Mazza, Dominicain Italien, a publié en leur faveur le Livre fuivant. Apotogia per F. Giovanni Annio Viterbese. In Verona 1673. fol. It. Latine versa à Fr. Joanne Baptifta Ettoreo, ejufdem Ordinis, in-4°. Le principal but de cet Auteur eft de montrer que s'il y a eu quelque fraude en cela il ne faut pas l'imputer à Annius; mais il va plus loin, car il foûtient

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