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religieux du plus équitable des Rois de la Terre, qui s'applique à Vous donner des marques de fon ́eftime particuliere, & à relever Votre mérite; & par l'applaudiffement du Souverain Pontife, & de tout le Public, qui ne voit rien de plus grand ni de plus illuftre dans tout ce qui approche le plus prés du faint Siege.

Mais toutes éclatantes que foient ces Dignitez, MONSEIGNEUR ce dont vous devez davantage remercier le Seigneur, & fur quoy l'Eglife compte le plus, ce font ces talens finguliers que le Ciel vous a donnez; cet air de grandeur d'humanité qui vous fait respecter

d'un chacun; ces manieres, nobles, généreufes, affables qui vous attirent l'amour & l'admiration des peuples ; cette prodigieufe étenduë de lumieres qui marquent que le Ciel ne vous a rien refusé pour les plus auguftes fonctions de l'Eglife, non plus que pour les plus importans emplois de l'Etat.

C'est à la faveur de ces avantages, MONSEIGNEUR, qu'on peut esperer que protegeant l'Ouurage que j'ay l'honneur de vous préfenter, & encore plus les chofes faintes qu'il contient, on verra relever les Autels que la fureur de l'héréfie a abatus ; qu'on viendra de nouveau chanter les canti

ques de Sion dans tant d'endroits de votre Diocéfe, où l'ignorance & l'irréligion des peuples en ont inter

rompu l'exercice ; & qu'après avoir

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AVERTISSEMENT.

N n'entreprend pas de recommander l'Ouvrage que l'on donne au Public. Il fuffit de dire qu'il traite ce qu'il y a de plus grand & de plus augufte dans notre divine Religion; qu'il expofe ce qu'il y a de plus confiderable dans l'Antiquité fur les pratiques & les prieres de l'Eglife, & qu'il eft difficile de trouver plus de recherches ecclefiaftiques en un feul volume.

La vûe qu'on s'eft propofée eft de contribuer à l'inftruction d'une infinité de perfonnes, qui étant obligées à l'Office Divin, ne peuvent aisément faire une étude férieufe & folide de toutes ces faintes Pratiques, faute d'ouvrages qui leur en donnent une jufte idée, la plûpart de ceux qui en ont traité

ayant chargé & embaraffé ce qu'ils en ont dit de bon, par un mélange de chofes fuperflues ou inutiles, ou au moins étrangeres à ce fujet; les autres les aiant défigurées par des explications forcées, allégoriques qui les rendent infupportables, & fouvent les expofent au mépris & à la rifée des ennemis de l'Eglife. On prendra plus de goût à dire l'Office quand on fçaura les vraies raifons que l'Eglife a euës en inftituant fes prieres, fes fêtes, fes folemnitez. On ne fera plus excufable d'ignorer ces chofes quand on pourra en être inftruit fi facilement à la faveur d'un Ouvrage dont là brieveté & la maniere concife & précise n'en eft pas le moindre prix, c'est le fruit de longues études.

On pourra aifément avec ce Trai té ordonner dans les Diocéfes & dans les Seminaires, des conferences entre les Curez & entre les Ecclefiaftiques fur cette matiere négligée jufqu'à prefent.

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