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Vifite des Commiffaires. VI. Second affaut VII. Troifiéme & quatrième affaut. VIII. Prife du Fort. IX. Siége du Bourg. X. Attaque de l'Ile de S. Michel. XI. Premier affaut. XII. Second affaut. XIII. Affaut general. XIV. Affant à l'Ile de la Sengle. XV. Affaut general. XVİ. Arrivée du fecours. XVII. Défaite des ennemis & leur retraite. XVIII Fondation de la Cité Valete. XIX. Pafquinades, XX. Fondation magnifique. XXI. Prife des Galeres de Malte. XXII. Bataille de Lepante. XXIII. Schifine des Chevaliers. XXIV. Saccagement de la Mahomete. XXV. Combat naval XXVI, Saccagement de Corinthe de Tomefe. XXVII. Combat naval. XXVIII. Saccagement de fainte Maure. XXIX. Prife d'Ofman,

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HISTOIRE

DES

HOSPITALIERS

ου

DES CHEVALIERS

DE MALTE.

LIVRE TROISIE'ME.

E païs de Malte étoit mal-fain pour les nouveaux habitans ; il y avoit un grand nombre de malades. Comme on ne pouvoit pas en prendre tout le foin neceffaire dans les maisons particulieres, le Grand - Maître fit bâtir une grande Infirmerie pour les y loger.

Il fit l'ouverture le jour de la Toufsaints 153 du premier Chapitre general de Malte. On ordonna que les Procureurs des Langues Tome II.

A

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précederoient les autres Chefs dans les déliberations. Le Turcepolier Veft en fut piqué vivement; il s'emporta jufqu'à dire des injures & à menacer. Le Grand-Maître lui ordonna de fe taire; mais au lieu de rentrer dans fon devoir, cet Anglois furieux & colerique, & dont peut-être le cerveau étoit trop échauffé par les chaleurs du païs ou par ou par les vapeurs du vin, s'emporta jufqu'à blafphemer horriblement, à écumer de rage & à s'en prendre aux Chevaliers & au Grand Maître. Son procès fut fait à l'inftant; il fut condamné à être dégradé du rang de Chevalier, & à une prifon perpetuelle; il fut dépouillé de l'habit, & fut enfermé dans la Tour du Château faint Ange. On approuva l'acceptation de l'Ile de Malte, & on y fixa la réfidence du Grand-Maître. On ordonna l'entretien de fix Galeres ; on accorda au Grand-Maître douze mille écus de revenu. On impofa la moitié du revenu de trois ans pour l'établiffement du nouveau Couvent de Malte, & on obligea les poftulans qui fe prefenteroient pour être reçus Chevaliers,à payer cent cinquante écus de paffage.On permit à Salviati de résider à Romẹ en qualité d'Agent de la Religion on proceda contre le Chevalier Fernand d'Heredia qui vouloit garder la Châtellenie d'Em

pofte & la Commanderie d'Alembre, & on le priva de la Commanderie. Cette Sentence fut la fin du Chapitre.

Malte,

I.

Un Florentin eut quelque differend avec un Chevalier François. Le Florentin tua Sédition le Chevalier François felon la coûtume de fon païs,qui est de nerien hazarder quand on fe venge. Les François furent irritez de cette action, entrerent dans les Galeres de Salviati, tuerent ce Florentin qui y reftoit, & maltraiterent plufieurs autres perfonnes qui n'avoient point pris de part à l'action de ce Florentin. Cette violence excita la haine de tous les Italiens contre les François ; ils s'affemblerent & vinrent attaquer les François. Le Prieur Salviati apprit cette conspiration, vint au devant de cette Troupe, en fit arrêter quelquesuns, fit retirer les autres, & en fit mettre dix à la chaîne. Les François étant informez de la conspiration des Italiens, retournerent aux Galeres tuerent quatre Italiens, en blefferent plufieurs autres & fe retirerent.

,

Le Prieur voyant la violence des François, laiffa les Italiens libres de fe deffendre : on ne voyoit par tout que batteries de François & d'Italiens: jugez par là de la douceur & de l'humilité des Religieux de cet Ordre. Le Grand- Maître leur fit

deffendre de fortir de leurs logemens & de s'attaquer; ils ne voulurent plus écouter les Ordres ; & croyant que le Prieur Salviati avoit dit aux Italiens de s'affembler contr'eux, ce qui étoit faux, le Prieur étoit trop prudent & trop fage pour favorifer ces violences. Ils fortirent avec leur Drapeau, en criant: Vive France, & aux Armes, entourerent la maifon du Prieur & l'affiegerent. Le Baillif de Manosque alla les trouver & leur fit comprendre que leur violence étoit exceffive & indigne de l'état qu'ils profeffoient, & il les obligea de le retirer.

Le Grand-Maître vit que cette Mutinerie devoit être réprimée fevérement. Il fit faire le procès aux Rebelles, & les fit tous emprisonner dans les Cuves du Château. Tant de Chevaliers François enfemble, dans un feul endroit, faifoient un bruit terrible; car leur coûtume eft de parler fort haut;ils incommodoient extrêmement le Grand-Maître. Il fut obligé pour fon repos de les faire tranfporter au Château de la Ville.

Il en priva douze des plus féditieux de l'habit. Un Chevalier avoit tué une femme dont il vouloit abufer; le GrandMaître le condamna à la mort.Il fut coufa dans un fac & jetté dans la mer. Un Dia

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