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BLIOTHEQUE CANTONAL LAUSANNE

UNIVERSITAIRE

AVERTISSEMENT

de l'Auteur.

* Dans le troifiéme vo

tudier

EME SUIS trouvé embarrassé dans ce volume à l'occafion de quelques morceaux d'hiftoire que j'ai donnés * ailleurs, qui reviennent ici, & y trouvent leur place lume de la naturelle. Le mieux eût peut-être manière d'éété de les travailler de nouveau, je traite de & de les faire reparoître fous une l'hiftoire. nouvelle forme: mais je ne me fuis point fenti pour cela affez de fécondité d'invention, ni affez de variété de style ;& d'ailleurs c'étoit un travail affez inutile. De renvoier le Lecteur à ces endroits, c'eût été couper mal-à-propos mon ouvrage, & donner un corps d'histoire imparfait & mutilé. J'ai donc pris le parti, & je ne l'ai point fait fans confeil, de remettre ici les endroits qui étoient néceffaires à la fuite de mon hiftoire; & j'en userai ainfi dans la fuite. Ce fera à peu près le tiers d'un volume qui fe trouvera répandu dans cinq ou fix autres,

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J'ai cru que le public me permettroit de me copier moi-même, d'autant plus qu'il m'a paru ne pas improuver la poffeffion où je me fuis mis de profiter même du travail des autres, & d'adopter tout ce qui convient. Cette liberté que je me fuis donnée, qui n'est pas fort honorable pour l'amour propre, mais qui eft favorable à la pareffe, contribue beaucoup à avancer & à or ner mon ouvrage, qui par se trouve rempli de beautés & de richeffes que j'emprunte d'ailleurs. Mais je puis dire que mon ouvrage entier eft de ce genre: car tout mon travail confifte à extraire des Auteurs anciens ce qui s'y trouve de plus beau, foit pour les faits, foit pour les réflexions, fans pref que jamais y rien ajouter du mien. Journal On m'a fait, dans le * Journal du mois de des Sçavans de Paris, un reproche, qui me fait trop d'honneur pour n'y pas répondre: c'eft fur l'exclus fion que je parois avoir donnée dans mon plan à l'histoire Romai, ne, qu'on fouhaiteroit que j'y euffe fait auffi entrer. J'avoue que je n'ai

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Mars 1730.

eu aucune penfée de l'entreprendre. Ce n'eft pas faute de goût ni d'eftime pour cette partie de l'hiftoire ancienne, la plus riche de toutes en grands événemens, la plus variée, & la plus intéreffante. Les fecours infinis & d'un prix ineftimable qu'on trouve dans les anciens fur cette hiftoire, feroient feuls capables de tenter un Ecrivain, & de l'engager dans ce travail quelque pénible qu'il foit. Mais il faudroit pour cela bien des années ; & je ne fai s'il y a eu de la fageffe à moi d'entreprendre, à l'âge où je fuis, un ouvrage d'auffi longue haleine qu'eft celui de l'hiftoire Grecque, fans y apporter d'autre préparation que celle d'une étude gé nérale des Auteurs anciens, ordinaire aux perfonnes de ma profef fion, & faite fans aucun deffein particulier. Je fens bien que, pour réuffir parfaitement dans cet ou vrage, il auroit été néceffaire d'emploier trois ou quatre ans à relire avec attention tous les Auteurs, & à faire des remarques par raport à mes vûes & à mon plan. Car quel

quefois on trouve dans des endroits écartés, & qui n'ont aucun raport à la matiére qu'on traite, des faits très-curieux, & des réflexions importantes. Je n'ai point eu cet avantage, & n'ai pas cru devoir tarder fi lontems à me mettre à mon ouvra ge. Ce que je puis dire, c'eft que par refpect & par reconnoiffance pour le Public, qui n'en paroit pas mécontent, jeme hâte, autant qu'il m'cft poffible, de l'avancer, y donnant tout mon tems & tous mes foins,& écartant févérement tout ce qui peut m'éloigner d'un travail, que je regarde comme faifant maintenant une partie effentielle de mon devoir & de ma vocation dans l'heureux loifir que la Providence m'a procuré depuis plufieurs années, & dont j'aurois pu profiter bien avantageufement, fi la pensée de travailler à l'hiftoire ancienne m'étoit venue plûtôt.

HISTOIRÉ

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