qui influe fouvent fur le cœur. Tout ce systeme de pratique d'éducation est fondé fur cette maxime de Mr. Pope. Les préceptes de l'Art font ceux de la Nature. & fur cette autre de Ju- Nunquam aliud Natura, aliud Sapientia divit. Sat. 14. V. 321. Je ne prétends point donner tout ce que j'avance comme quelque cho fe de démontré. Je fais bien, par exemple, que les opinions font partagées au fujet de l'homogé néité des âmes, de lå di verfité des efprits caufée par celle des organes, & que de part & d'autre on n'a point de preuves démonftratives. Mais j'ai cru pouvoir user de la liberté, qu'on accorde à tous les Auteurs dans les matiéres problématiques, de se ranger du parti qu'ils jugent le plus probable. J'avertis même en bien des endroits que je n'a vance les chofes que com me conjectures. Mais ces conjectures ont affez de forte pour appuyer l'essai que je donne, fi elles peuvent me fournir des regles affez sûres pour le discernement des différens caracteres d'efprit, chose fi difficile & en même tems fi néceffaire pour la pratique de l'éducation ; & fi par ces mêmes conjectu res on peut pénétrer assez avant dans des matiéres fi obfcures, pour atteindre au but que je me propo fe, qui eft de conformer l'éducation à la nature : à quoi on parviendra toujours tant que les obfervations, faites le plus exactement qu'il eft poffible fur ce que j'apelle phénomenes de l'efprit, quadreront avec les moyens qu'on emploira pour le diriger. En un mot je ne prétends point adopter absolument aucun fentiment fur la Philofophie en général ou en particulier. Je laiffe tout le monde li bre là-deffus. Mon uni |