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DES DISCOURS

-E T

la confcience nous éclaire; enfuite je découvrirai les

différens artifices par où on échappe à la confcience. 1°. La

conscience fait de fa part tout ce qu'elle doit inftruire

pour

le pécheur. 2°. Le pécheur de fon côté fait tout fon pof-
fible pour échapper à fa confcience, Pag. 44 & fuiv.

PREMIERE PARTIE. Pour connoître que la conscience
a fes momens favorables, même dans les endurcis, il
fuffit de faire voir que cette confcience est tout à la fois
a it

notre guide, notre témoin & notre Juge: 1. comme guide elle conduit: 2o. comme témoin elle accuse ou défend: 3°. comme Juge elle condamne ou approuve.

SECONDE PARTIE. Comme la confcience eft un guide affuré, un témoin fidéle qui dépofe, 'un Juge qui condamne, on cherche à se débaraffer de ce guide, à gagner ce témoin, à éluder les décifions de ce Juge. Tertullien rapporte deux caufes de ce défordre. 1°, Ön aveugle fa confcience, enforte qu'elle ne connoît pas ce qu'elle doit cependant connoître. 2°. Ce qu'elle ne peut s'empêcher de voir on le lui préfente tout différent de ce qu'il eft. Rien de plus dangereux que ce double égarement; rien cepen dant de plus en ufage dans le monde.

DESSEIN DU DISCOURS FAMILIER.

F DIY favorablement à votre égard, que l'orlqu'il

Aifons voir 1°. que jamais Dieu n'agit plus

SION.

vous preffe par les remords de la confcience: 2°. que jamais vous n'outragez plus fenfiblement Dieu, que lorsque vous fermez l'oreille de votre cœur à ces reproches de la conscience. Deux réflexions qui vous découvriront d'une part la miféricorde de Dieu, & d'un autre côté votre ingratitude. Pag. 62.

PREMIERE PARTIE. Pour vous convaincre que Dieu ne vous témoigne jamais plus fenfiblement fon amour, que lorfqu'au milieu du péché il vous preffe par les cris & les remords de votre confcience; il fuffit de pofer pour principes que ces remords que vous vous efforcez d'étouffert font des graces. Pour cela il faut faire quelques réflexions.

SECONDE PARTIE. Si les remords de la confcience font des graces, comme vous venez de le voir, n'eft.ce pas une noire ingtatitude de vous y rendre fi fourds ? N'eft ce pas réfifter à la grace & au S. Elprit? C'est ce dont je vais vous faire convenir, en vous rappellant par ordre ce que j'ai dit dans la premiere Partie.

SUR LE DÉLAIS DE LA PÉNITENCE. PREMIER

DIVI- J

SION.

DESSEIN.

E me fervirai de trois réflexions tirées de la nature, de la Religion & de l'exemple, pour vous faire revenir de votre affoupiffement. 1°. Je prouverai par notre propre témoignage qu'il eft bien difficile, pour

he pas dire moralement impoffible, que l'on fe conver iffe jamais quand l'on a croupi dans le crime. 2°. Que la révélation fur ce point s'accorde avec la confcience. 3°. Je juftifierai par l'hiftoire des pécheurs ce que la Religion & la nature nous apprennent. Pag. 94.

PREMIERE PARTIE. Pour qu'une ame le convertiffe & revienne à Dieu, deux difpofitions font néceffaires : il lui faut des lumieres ; il lui faut des vertus : elle doit être 1o1⁄2 pénétée des vérités de la Religion : 2”. soumise à ses préceptes.

SECONDE PARTIE. Sur quoi le fondent ceux qui diffé rent de fe convertir? Sur deux articles: 1°. fur la toutepuiffance de la grace de Jefus-Chrift: 2°. fur l'étendue de fes miféricordes.

TROISIEME PARTIE. Tout ce que j'ai dit jusques ici fe réduit à ces deux points : 1°. que le ciel ne s'acquiert que par la vertu & la vertu par l'habitude: 2°. que la miféricorde a fon temps; & que fi on la laiffe échapper, on court rifque d'en être exclus. A ces deux exemples on oppofe deux autres fortes d'exemples. Les premiers font les changemens fubits qui femblent démentir ce que nous avons dit fur la force & la multitude des habitudes. Les feconds font ces converfions tardives, qui esperent trou ver, quand elles voudront, un afyle ouvert dans le fein de la miféricorde,

DIVISION.

E

SECOND DESSEIN.

Mpreffons-nous de mettre entre une vie fragile & une mort certaine, peut être même prochaine, quelque chofe de plus qu'un intervalle de foibles Loupirs. Pour vous y engager, je dis i°. que le délai de la converfion, foit à un âge avancé, foit au lit de la mort, rend la pénitence plus difficile: 2°. qu'il la rend quelquefois prefque impoffible. Pag. 114. & füiv.

PREMIERE PARTIE. Pourquoi le délai de la converfion rend-il la pénitence plus difficile ? C'eft 1°. parce que le délai de la pénitence combat toujours le fecours du ciel, & en tarit même la fource. 2°. Parce que les obftacles font multipliés, & qu'ils portent dans l'ame une espece d'infenfibilité. 3. Parce que ce délai rendant les péchés plus énormes, & en plus grand nombre, rend auffi la fatisfaction plus douloureufe & plus pénible.

SECONDE PARTIE Pour le convertir & faire pénitence, il faut avoir 1°. du temps: 2°. une certaine liberté d'ef prit, capable de réflexions, de recherches & de repen

V Oyons ce que doit craindre après la mort un,

SION. pécheur impénitent. 1o. Celui qui n'a jamais
fait pénitence durant la vie, ne la pourra gueres faire à fa
mort, 2°. Montrons les faux prétextes, fur lefquels s'ap-
Fuie le pécheur,pour s'endormir dans l'impénitence.p. 133.

PREMIERE PARTIE. Celui qui a toujours différé de faire
pénitence durant la vie n'a pas lieu d'efpérer de mourir
dans la paix du Seigneur ; & cela n'eft guéres probable.
1o. L'on meurt ordinairement comme l'on a vécu. 2°. Se
promettre de faire pénitence à la mort, c'eft ignorer en
quoi confifte la pénitence. 3°. Peut-être l'on n'en aura pas
le temps. 4°. Quand l'on auroit le temps, l'on n'eft point
Sur que la grace de la converfion ne nous manquera point
5°. Mille obftacles fe préfenteront pour fa converfion à

P'heure de la mort.

fuffit de remarquer que l'efprit de l'Evangile eft 1°. un efprit de vérité : 2°..un efprit de liberté : 3°. un efprit d'humilité.

SECONDE PARTIE. Les mondains qui décrient la dévotion, font fouverainement injuftes: 1°. en ce qu'ils prennent pour fauffe dévotion ce qui ne l'eft pas: 2o. en ce qu'ils rejettent fur la piété même les défauts de ceux. qui en font profeffion : 3°. en ce qu'ils fe trouvent euxmêmes dans un état plus facheux & plus déplorable.que celui qu'ils reprochent aux faux dévots.

DIVI

SECOND DESSEIN.

SION. A Piété eft de toutes les vertus la plus pré

cieufe & la plus néceffaire, & cependant la plus déshonorée dans le Chriftianifme. Rendons-lui tout fon luftre & fon éclat, 1o. en la vengeant de toutes les contradictions des mondains : 2o. en la faisant triompher de toutes les illufions de la fauffe piété.

PREMIERE PARTIE. Les cenfures que l'on porte contre la dévotion font irraisonnables. 1°. L'on voudroit que la dévotion rendît les hommes exemps de défauts. 2°. L'on rejette fur la dévotion les défauts de ceux qui en font profeffion..3°. On attribue à la dévotion de pernicieux effets. qu'elle ne produisit jamais.

SECONDE PARTIE. La dévotion pour n'être point fufpecte doit être 1°. intérieure, & rejetter cette piété fuperficielle. 2°. Elle doit être universelle & rejetter cette piété partiale & divifée. 3°. Elle doit être douce & affable, & par- là s'oppofer à cette piété févére & pleine d'aigreur. 4. Elle doit être durable & conftante, & condamner ces dévotions fubites & paffageres.

DESSEIN: DU DISCOURS FAMILIER.

SION.

E

que

DIVI- Xaminons ce que c'eft d'être dévot folidement & fincérement. 1°. C'eft rendre à Dieu par amour un culte réglé digne de fon amour. 2°. C'est s'appliquer fidélement à l'œuvre qu'il nous a donné Pag. 203.

PREMIERE PARTIE. Pour que le culte que nous rendons à Dieu foft digne de fa grandeur, il eft néceffaire 1°. que notre intention foit pure: 2°. que notre culte foit réglé & conforme à la volonté de Dieu : 3o. ce culte doit étre conftant & nullement fujet au changement.

SECONDE PARTIE. Il faut donc, fi vous voulez véritablement vous déclarer pour la piété, confidérer attentive. ment,1°. ce que vous êtes: 2°. ce qu'on demande de

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