118 la fécondation, communes entre les animaux & les végétaux. 110 XIV. LETTRE.Figures irrégulieres dépendantes de la fituation du corps de l'Enfant dans le fein de la Mere. Effets de la compreffion. Réunion de deux corps. XV. LETTRE. Difpofition du liquide & des folides, néceffaire pour une exacte fécondation. Accidens dépendans d'une trop forte résistance du germe, Monftres caufés par la privation ou par l'addition de quelques parties. De quelques efpeces de moles. 131 XVI.LETTRE.La fécondation des graines,défectueufe par la trop forte réfiftance des parties du germe; conféquen ce de ce défaut dans les Arbres ; application au corps de l'Enfant. Difformités du vifage. Défaut d'accroif fement dans quelques parties. De quelques efpeces de taches. 139 XVII. LETTRE. Effets d'une trop foible réfiftance des parties du germe. Ref femblance avec les Draperies & les fruits rouges. XVIII. LETTRE. Taches de vin. Pour quoi toutes ces taches font rouges, ou brunes. Peaux de Sanglier. 163 XIX. LETTRE. Caufe des maladies hé- XX. LETTRE. La nourriture que l'En- fant reçoit dans le fein de fa Mere, peut occafionner en lui les mêmes ac- cidens & les mêmes difformités qu'on a jufques ici attribuées à l'irrégula- XXI LETTRE.Méchanifme felon lequel l'imagination des femmes enceintes peut occafionner des difformités & des maladies dans le corps de l'enfant. La reffemblance de quelques taches aves un objet apperçu ne peut être que l'effet LETTRES SUR LE POUVOIR DE L'IMAGINATION DES FEMMES ENCEINTES. PREMIERE LETTRE. Le pouvoir de l'imagination des Femmes enceintes est un préjugé nuisible à la Mere & à l'Enfant. Expofition générale des raisons qui ferviront à le dont on vous a parlé, je n'ai eu garde de confondre celui qui attribue à l'imagination des Meres le pouvoir d'imprimer fur les corps de leurs Enfans, la figure des objets qui les ont frappées, avec cent autres préjugés dont le ridicule fai fit au premier coup d'oeil. Que les Orientaux, perfuadés qu'on peut par un regard malin, jetter des maléfices fur les enfans & fur les femmes en couche, croyent les en préferver en étalant fur le front des enfans des pieces de monnoie ou des morceaux de verre coloré; & en mettant une gousse d'ail parmi les pierreries dont ils ornent la tête des accouchées : l'ombre du fens commun fuffit pour nous faire connoître combien cette opinion eft dépourvue de raison. Il n'en est pas de même de ce prétendų pouvoir de l'imagination. La crédulité paroît en quelque forte fondée fur l'expérience; & pour le garantir de l'erreur fur cette matiere, il faudroit avoir des connoiffances que tout le monde n'est pas à portée d'acquérir. Mais malgré le grand nombre de ceux qui paroiffent avoir adopté ce fentiment, il n'en doit pas moins être regardé comme un préjugé d'autant plus nuifible que les femmes en font intimidées pendant leur groffeffe. Inquietes & allarmées au moindre événement, elles perdent la gaîté, le repos & le fommeil. Leur fang en eft altéré; la crainte d'un mal imaginaire leur fait fouffrir des maux réels & devient préjudiciable à l'état de l'enfant. Le bien de la fociété & l'intérêt des femmes exigeroit fans doute que cette erreur fût généra¬ 1 |