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XXXI.

Clement traite de même ceux de

fon obedience.

XXXII.

aux églifes de Rome dans le jubilé qu'on y ouvrit alors. Il envoïa en divers païs des quêteurs qui vendoient l'indulgence à ceux qui vouloient bien païer, & qui, pour de l'argent, donnoient l'abfolution des crimes les plus énormes, fans avoir aucun égard aux regles de la penitence. Il manda au cardinal de Florence de contraindre les ecclefiaftiques du roïaume de Naples, comme les laïques, à païer un florin d'or par feu durant la guerre, fuivant l'ordonnance de Ladiflas. Il donna commiffion à deux autres cardinaux d'aliener plufieurs terres de l'églife & des monafteres ; & de plus d'engager à des nobles plufieurs villes & plufieurs châteaux appartenans à l'église Romaine ; ce qui caufa beaucoup de maux dans l'églife.

Clement ne menageoit pas mieux ceux de fon obedience. Comme il n'avoit prefque que la France d'où il pût tirer dequoi fournir aux exceflives dépenfes que lui & fes trente-fix cardinaux, aufquels il n'ofoit rien refuser, faifoient à fa cour; il avoit envoié dans ce roïaume l'abbé de faint Nicaife pour y lever la inoitié des revenus de tous les benefices, avec ordre d'en priver ceux qui entreprendroient de s'y oppofer. Cet abbé commençoit dé ja à executer la commillion avec beaucoup de rigueur dans la province de Normandie, lorfque l'univerfité de Paris incommodée de ces exactions, n'oublia rien pour porter le roi à'y mettre ordre. Elle lui envoïa dans cette vûë députez fur députez Mais les conjonctures ne lui étoient pas favorables. Clement tenoit dans fon parti le roi & les grands par les prefens dont il les combloit tous les jours. D'ailleurs, la guerre que fe faifoient les François & les Anglois, étoit un prétexte fpecieux pour ne point entendre parfer d'autres affaires. Les deux concurrens faifoient mêine de leur mieux pour entretenir cette guerre, de peur que la réunion de ces deux puiffances ne leur devint fatale. Mais après la paix faite, le roi écouta les remontrances de l'univerfité; l'abbé de faint Nicaife fut chaffé; on fit un édit qui portoit défenfes de tranfporter ni or ni argent hors du roïaume. Le premier prefident de Paris Arnaut de Corbie alla de la part du roi remontrer au pape la juftice des plaintes de l'univerfité, le fuppliant au refte de ne plus fonger à faire de pareilles exactions; ce que Clement promit.

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La même univerfité touchée des defordres que caufoit le fchifme, & voïant Remontrances que Boniface & Clement ne fongeoient qu'à fe maintenir dans le pontifide l'univerfité au cat par l'appui des puiffances temporelles, & à s'entre-détruire par leurs bulroi pour éteindre les, & par les ennemis qu'ils tâchoient de fe fufciter l'un à l'autre ; réso

le fchifme.

lut d'ufer de tout ce qu'elle avoit de crédit pour rétablir la paix dans l'églife. Ses députez firent de fréquentes remontrances au roi, en l'une defquebles le docteur qui portoit la parole parla avec tant de majefté & de vigueur fur la neceffité de l'union, fur les malheurs que caufoit le fchifine, & fur l'obligation que les rois & les princes avoient d'y apporter le remede, que la plupart des affiftans se jetterent aux pieds du roi, le conjurant de vouloir bien emploïer fon autorité pour réunir l'églife. Mais comme ce prince étoit fort attaché à Clement depuis l'entrevue d'Avignon, & que le pape avoit gagné ceux qui le gouvernoient alors, tous les efforts de l'univerfité furent inutiles. On vit pourtant dans la fuite quelques difpofitions à la réunion de l'église par l'entremife de deux chartreux que leur pieté fit aller à

Rome pour exhorter Boniface IX. à donner la paix à la chrétienté.

XXXIII.

Le moine ano ny me de S. Denis, 12. c.

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7. p. 232. Spicileg. to. VI.

Ces deux chartreux étoient dom Pierre prieur de la chartreufe d'Afte, & dom Bathelemi de Ravenne prieur de l'ifle de Gorgonne fur la mer de Ge- Deux chartreux nes. Ces faints religieux voïant que la divifion s'étoit introduite jufques dans vont folliciter Boniface à la paix. leur ordre; qu'Urbain VI. avoit dépofé dom Guillaume Raynaldi du geneTalat pour mettre en fa place dom Jean de Bar prieur de la chartreufe de faint Barthelemi dans la Campagne de Rome; & qu'enfin le fchifine s'étoit introduit parmi ces religieux qui avoient en même temps deux generaux, l'un en France & l'autre à Rome: ces deux chartreux, dis-je, allerent trouver le pa•pe Boniface, auquel ils firent de fi fortes remontrances, qu'ils lui perfuaderent d'écrire au roi très-chrétien pour l'exhorter à rétablir la paix dans l'églife, offrant d'y contribuer de fon coté. On trouve cette lettre du pape au roi dans le fixiéme tome du fpicilege de dom Luc Dachery. M. Fleury femble infinuer que ces deux religieux étoient allez à Rome folliciter l'exemp- 10. 6. tion de leur ordre, & qu'ils l'obtinrent en effet, comme il paroît par la bulle de Boniface du feizième de Mars 1391. & la lettre qu'il écrivit au roi eft du deuxième d'Avril de l'année fuivante. Il voulut affocier aux deux chartreux quelque habile jurifconfulte pour foutenir ou pour reprefenter fes droits; mais ils l'en détournerent adroitement, dans la crainte que fi Clement en faifoit autant, la négociation ne degenerât en difputes.

Dachery Spicil.

XXXIV.

Clement les fait mettre en prifon

à leur retour.

Les deux religieux vinrent donc premierement à Avignon, où étoit le duc de Berri grand partifan du pape Clement VII. La députation des chartreux mit l'un & l'autre dans de grandes inquiétudes : pour en empêcher l'effet, on les enferma dans la chartreufe de Villeneuve proche d'Avignon, où on leur fit inutilement mille violences pour tirer d'eux la lettre de Boniface au roi de France. L'univerfité de Paris informée de ce mauvais traitement, en porta fes plaintes à Charles VI. & agit fi fortement par fes remontrances auprès de lui, que ce monarque écrivit au pape Clement en termes très-forts, qu'il ne pouvoit fouffrir qu'on violât le droit des gens, en retenant prisonniers ceux qu'on lui envoïoit, & demandoit la liberté des deux chartreux. Clement qui n'ofoit désobliger le roi, les relâcha, proteftant, quoique trèsfauffement, qu'il avoit ignoré leur commiffion. Il fit même femblant de vouloir concourir à l'union avec Boniface ; & en renvoïant ces religieux, il leur Paris à la priere ordonna de dire au roi qu'il contribueroit auffi de fon côté pour une fi bonne action, de tout ce qu'on pouvoit attendre de lui, & qu'il étoit prêt de facrifier pour cela & fa dignité & fa vie. Ces chartreux partirent donc & n'arriverent à Paris que vers la fin de Decembre.

XXXV.

Il les renvoie à

du roi..

fic.

XXXVI.

Le roi de France

Le moine ano❤ nyme de S. Denis,

Ils trouverent le roi Charles VI. attaqué de cette étrange maladie qui jufqu'à fa mort ne lui laiffa que quelques bons intervalles, & qui attira par les déplorables fuites qu'elle cut, des maux infinis fur la France. Il y avoit dé- tombe en phreneja quelques temps que ceux qui l'approchoient s'étoient apperçu de quelque alteration dans fon efprit & dans fes paroles. Mais fon mal éclata d'une maniere fort tragique le cinquième d'Août, lorsqu'il marchoit en bataille con- . 12. c. 3. p. 219. tre le duc de Bretagne. A la vûë d'un gueu de fort mauvaise mine qui le fuivit pendant près de demi heure criant après lui, quelque effort qu'on fît le faire taire, & pour le repouffer: Rei, où vas-tu? ne passe pas outre y

pour

XXXVII.

Il eft guéri & renvoie quatre

chartreux à Boniface.

Idem c. 7.

me.

XXXVIII.

Hift. univ. Parif. to. IV. p. 687.

car tu es trahi, on te doit livrer à tes ennemis ; le roi entra dans une fr grande fureur, qu'il couroit çà & là comme un phrenetique, frappoit de fon épée tous ceux qu'il rencontroit, & tua quatre hommes, parmi lefquels étoit un chevalier de Guienne nommé le bâtard de Polignac. Enfin fon épée fe rompit heureusement pour ceux qu'il continuoit à pourfuivre ; on fe faifit de lui, on l'emmena en fon palais, & on le mit fur un lit, où il demeura deux jours entiers fans aucun fentiment, en forte que les medecins croïoient à tous momens qu'il alloit expirer.

:

Cet accident fut caufe que les chartreux ne purent avoir audience que dans le mois de Decembre : le roi étant guéri ils furent écoutez favorablement. Le bref du pape fut lû en fut lû en plein confeil, & le roi en parut très-fatisfait ; mais on délibera fi l'on répondroit à Boniface, & quel tour on prendroit pour le faire car n'étant point reconnu en France, on ne pouvoit pas lui écrire comme au pape fans offenfer Clement, & d'autre côté Boniface n'eût pas été content fi on lui eût écrit comme à un intrus. On prit donc le parti de lui répondre de vive voix par les mêmes chartreux, malgré toute l'oppofition de Jean duc de Berri oncle du roi & grand ami de Clement; que le roi approuvoit fort ce qu'il lui avoit écrit, & qu'il étoit résolu d'emploïer rous fes bons offices & toutes les forces pour procurer l'union à l'églife. Avce cette réponse on renvoïa les deux chartreux, & on leur donna deux compagnons du même ordre, dont l'un étoit prieur de la chartreuse de Paris. Et pour mieux témoigner la bonne volonté du roi, on les chargea de lettres pour tous les princes d'Italie, qu'on invitoit à fe joindre à Charles VI. pour feconder fes bonnes intentions. Après cela l'on ordonna des prieres publiques, & des proceffions pour l'heureux fuccès de cette députation, & l'on publia dans l'univerfité que chacun cût à donner des memoires fur les moïens qu'il croiroit les meilleurs pour parvenir à l'union.

Pour recevoir ces memoires, on mit dans le cloître des Mathurins un Affemblée de l'u- coffre bien fermé avec une ouverture en haut comme à un tronc, & il y niverfité pour fai-eut cinquante-quatre docteurs nommez pour les examiner, & en faire des re ceffer le fchif- extraits. Ils firent leur rapport dans une affemblée generale compofée des quatre facultez, où après qu'on eut recueilli les fuffrages fecrets, on trouvaqu'ils concluoient tous à prendre l'une de ces trois voies, ou la ceflion volontaire des deux papes pour en élire un autre ; ou le compromis, par lequel ils remettroient leur droit entre les mains des arbitres qui feroient nommez par eux-mêmes ou par d'autres pour décider ce differend; ou enfin le concile general, qui auroit de Jefus-Chrift même fon autorité, étant affemblé en cette occafion du confentement des fideles. Les docteurs Pierre d'Ailli & Gilles des Champs eurent ordre de compofer un écrit qui feroit prefenté au roi en forme de lettre, & dans lequel on juftifieroit ces trois moïens d'union, avec une réponse à toutes les difficultez qu'on pourroit y oppofer. Nicolas de Clemangis Champenois bachelier en theologie de la maifon de Navarre, & le plus celebre profeffeur de rethorique qui fût dans l'uni verfité, cut ordre de mettre cette lettre en latin, ou plûtôt de la compofer en cette langue fur les memoires que les docteurs lui fourniroient.

Cependant les quatre chartreux envoïez par le roi de France vers Boni

face étant arrivez à Peroufe, lui prefenterent les memoires dont on les
avoit chargez, & ajoûterent de bouche les difpofitions de Charles VI. mais
tous ces beaux projets n'eurent aucun effet, parce que les deux concurrens
étoient d'intelligence à foutenir chacun fes droits, pendant qu'ils fe déchi
roient en public. Boniface mécontent du rapport des chartreux, au lieu de
perfifter dans la parole qu'il avoit donnée, ne fit
que foutenir par d'autres
lettres qu'il étoit le vrai pape, & ne ceffoit de fe plaindre de ce qu'on re-
connoifsoit encore Clement qu'il traitoit d'intrus; en forte qu'il renvoïa
ces quatre religieux avec une lettre bien differente de la premiere. Il n'y
propofoit point d'autre voie que de le reconnoître, & d'obliger Clement à
ceder. « Ce que nous n'avons pû comprendre, dit-il au roi, c'eft que ceux «<
qui ont fait antipape Robert de Geneve, ou qui lui ont adheré, fe pré-
valant de votre jeuneffe, vous ont tellement fafciné les yeux, que vous "
ne pouvez voir la verité; de quoi nous fommes fenfiblement affligez. Tou- "
tefois nous efperons fermement que Dieu vous éclairera, & vous fera con- «
noître le bon droit de notre prédeceffeur Urbain. » Enfin il conclut en exhor-
tant le roi à abandonner Robert. Cette lettre eft du vingtiéme Juin 1393.
Le roi ne put pas la recevoir, parce qu'il étoit dans un accès de fa mala-
die. Les ducs de Berri & de Bourgogne, qui la reçurent, jugerent qu'elle
ne meritoit aucune réponse.

cr

XXXIX. Boniface veur

noise pour vra

рарс.

XL. Clement refufe les voies propo

fées par l'univer

fité.

Moine de faint

Clement auquel le roi avoit envoïé la premiere lettre de Boniface, joüoit de fon côté fon rôle à Avignon. Il protesta qu'on ne devoit avoir aucun égard à cette lettre, comme étant celle d'un intrus. Il ordonna auffi des prieres & des proceffions, & compofa même avec fes cardinaux un office particu lier & une meffe dont toutes les paroles étoient autant de prieres & de vœux pour la paix, & il les envoïa à Paris avec des indulgences: il vouloit que l'on crût qu'il ne defiroit pas cette paix avec moins d'ardeur que Boniface; mais accoutumé aux honneurs du monde, il ne pouvoit goûter les moïens de l'union. Il témoigna dans le même mois, que c'étoit ce qu'il craignoit davantage, quand il apprit que l'univerfité de Paris avoit conclu Denis, hift. de qu'on ne la pouvoit efperer que par la renonciation au pontificat des deux Charles VI competiteurs qui entretenoient le fchifme. Il écrivit alors à frere Jean Goulain religieux carme & docteur en théologie, qu'il avoit affaire de lui trouver des raifons contre cette opinion, & pour la refuter; & afin de le rendre plus obstiné & plus ardent, il lui donna un pouvoir fans bornes, d'abfoudre de toutes fortes de cas réfervez, & de donner de grandes indulgences, & lui commanda de prêcher que toutes les voies d'union qu'on vouloit produire ne valoient rien, & qu'il n'y en avoit point d'autre que de faire une ligue fainte entre tous les princes chrétiens pour chaffer Boniface de fon fiege, & pour faire rendre au feul pape Clement l'obéiffance qui eft dûë au vicaire de Jefus-Chrift. Goulain fervit Clement felon fes intentions: mais l'université auffi surprise de fon zèle aveugle, que fcandalisée de ces propofitions, le retrancha de fon corps : il meritoit même une plus grande peine.

pour

XLI.

Le cardinal Pierre de Lune enflé du fuccès de fa legation d'Espagne où il avoit fait déclarer trois roiaumes en faveur de Clement, vint dans le Le cardinal Pie

legat en France.

Surita l. 3.

re de Lune envoïé même temps à Paris dans l'efperance d'y faire de pareils progrès. Il entreprit d'abord de gagner les principaux docteurs, par les belles promeffes qu'il leur fit de la part du pape; & comme parmi ces docteurs Pierre d'Ailli & Gilles des Champs étoient ceux qui lui resistoient plus fortement, & qui ne vouloient rien relâcher de leurs fentimens fur la ceffion, le legat engagea le pape à prier le roi de lui envoïer ces deux docteurs fous prétexte de vouloir les emploïer au fervice de l'églife; mais ces deux grands hommes, dont toute l'ambition tendoit à la paix, & qui découvrirent aifément le piege qu'on vouloit leur tendre, refuferent conftamment, & demeurerent à Paris. L'écrit que Clemangis avoit dreffé fur les trois moïens de rétablir l'union, fut prefenté au roi, qui le fit traduire en François, afin qu'il pût être lû dans le confeil. Le roi en entendit la lecture avec plaifir, & le goûta; mais le duc de Berri & le legat profitant des accès de la maladie du roi, changerent la difpofition de fon efprit ; en forte que ce prince changea de réfolution, & quand l'univerfité retourna lui parler, le chancelier cut ordre de lui dire de la part du roi, qu'il lui défendoit de fe mêler de cette affaire, ni de recevoir aucunes lettres fur ce fujet, fans les prefenter à sa majesté avant que de les ouvrir.

XLII.

l'union.

XLIII.

L'univerfité qui avoit été avertie de la réponse qu'on devoit lui faire, fit Zele de l'univer- entendre au chancelier, en prefence du legat, qu'on cefferoit dans les écofité de Paris pour les toutes les leçons publiques, & toutes fortes d'exercices jufqu'à ce qu'on eût favorablement répondu à leurs demandes : ce qu'ils firent avec beaucoup de fermeté, nonobftant les menaces du legat, qui s'en retourna prefque auffi-tôt à Avignon, & les injures du duc de Berri, qui traita ces docteurs de rebelles & de féditieux, menaçant de les faire jetter dans la riviere s'ils avoient encore l'audace de pourfuivre leur entreprise. L'univerfité ne se rebuta pas pour un traitement fi indigne. Elle écrivit à Clement VII. une lettre Elle écrit vigou- très-vigoureufe, où elle lui notifie les trois voies d'accommodement, reufement au pape fait des plaintes graves & hardies de Pierre de Lune fon legat, & le prie inftamment de ne pas differer à choisir l'une de ces trois voies. L'univerfité Hift. univ. Pa- reçut alors de grands éloges de fon zele & de fa fermeté. Celle de Colorif. to. IV. gne lui écrivit pour lui demander confeil. Le doïen des cardinaux de Rome Philippe duc d'Alençon fit la même chose. Jean d Arragon l'avoit fait auffi: par où l'on voit l'eftime extraordinaire où étoit alors l'univerfité de Paris, qui fut l'ame de toutes les négociations pour la paix de l'églife, & à qui l'on peut dire que l'europe eut la principale obligation de l'extinction du fchifme.

Clement.

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lui

Le pape Clement fit lire en plein confiftoire la lettre de l'univerfité: il l'entendit affez paifiblement jufques vers le milieu; mais quand il vit qu'on infiftoit fort fur la ceffion, & qu'on l'exhortoit à fe démettre du fouverain pontificat, alors, comme s'il eut été frappé d'un coup mortel, il fe leva en grande colere de fon trône, & s'écria que cette lettre étoit pernicieuse & empoisonnée. L'université avoit écrit en même temps aux cardinaux d'Avignon fur le même fujet, & tous excepté Pierre de Lune, approuverent sa réfolution. Les députez qui avoient apporté les lettres de l'université s'en retournerent fans réponse, & même précipiterent leur départ, craignant pour

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