MAXIMES SUR LA BUS. AVEC les Preuves tirées du Droit Louis Par M. l'Abbé DE FOY, Licentié en Droit Confilium pacis erit inter illos duos. Zach. 6o. v. 13. A PARIS, Chez LAURENT D'HOURY Fils, Imprimeur M. DC C. L I I. Avec Approbation & Privile PREFACE. L E Sacerdoce & l'Empire font deux puissances réciproquement indépendantes mais unies. (a) L'une & l'autre ne relevent que de Dieu. Les chofes faintes font l'appanage du Sacerdoce; les chofes civiles & temporelles font réfervées aux Rois; l'Ordre Sacerdotal & obéit à l'Empire pour le temporel; l'Empire est (a) Quare neque eam admitimus utriuf que poteftatis, civilis nimirum & Ecclefiaftica fubordinationem. Boffuet Deff. declar. prop. Cleri Gall. p. 2.1. 5. cap. 23. a foumis au Sacerdoce, pour le fpirituel. Les droits de ces deux Puiffances font distingués les uns des autres la Providence les a dépofés dans des mains différentes, afin qu'on puiffe les discerner plus aisément, & que l'ordre qu'elle a établi dès le commencement puisse subsister jusqu'à la fin. Ces droits font féparés par des bornes qui ne font pas moins évidentes qu'elles font immuables. Cet ordre, cette harmonie que la Sageffe éternelle a voulu qui régnaflent dans le monde, feroient troublés, fi ces deux Puiffances ne refpectoient également l'une & l'autre ces bor ce, pour le : deux Puif rés par des pas moins nt immua- nes. Si le spirituel est une limite ponr les Princes temporels dans l'administration de leur Puiffance; s'ils ne doivent ni décider des dogmes de la foi, ni ufurper le pouvoir de lier ou de délier les confciences: il eft de même défendu aux Miniftres des Autels de s'arroger quelqu'autorité fur le temporel des Rois, fur le tribut qui leur eft du, & fur l'ufage qu'ils en font. Ces deux Puiffances cependant font établies pour commander fur la terre de la part de Dieu, & pour conduire les hommes à une même fin: c'eft pourquoi elles fe doivent un fecours mutuel: la paix, l'union & la concorde doivent régner entre a ij |