Par Monsieur l'Abbé D'OLIVET, de ľ Académie Françoise. sur le Texte de Ciceron. Seconde édition, revúë, dy augmentée. A PARIS, à la belle Image. PRÉFACE N a beaucoup à lire pour devenir savant : mais pour se former le goût, il faut lire peu , & bien lire. Car, avant que le jugement soit mûr, la inultiplicité d'auteurs ne peut que produire une confusion d'idées , qui ne se guérit jamais, & qui même, par rapport au goût , ne vaut pas l'ignorance accompagnée du sens commun. Quintilien (1) nous enseigne à bien lire un Orateur. Il faut observer, » dit-il, comment dans l'éxorde on se »rend les auditeurs favorables: Quelle » clarté il y a dans la narration, quelle » brieveré, quel air de sincérité, & » cependant quel art quelquefois à déa guiser (1) Liv. II, cb. 8. Je cite, presque mot pour mot,conformément à la belle Traduction de M. l'Abbé Gédoyn... |