LE LE GENTILHOMME CULTIVATEUR, O U CORPS COMPLET D'AGRICULTURE; TRADUIT de l'Anglois de M. HALL, & tiré des Par Monfieur DUPUY DEMPORTES, de l'Académie Omnium rerum ex quibus aliquid acquiritur, nihil eft Agricultura ? TOME SEIZIÉME. Chez A PARIS, P. G. SIMON, Imprimeur du Parlement, La Veuve DURÂND, Libraire, rue du Foin. A BORDEAUX, Chez CHA PUIS l'aîné. M. D C C. LXIV. Avec Approbation & Privilège du Roi. LE GENTILHOMME CULTIVATEUR. LIVRE SE IZIÉ ME. CHAPITRE PREMIER. Sur la culture faite avec des Chevaux & fur celle l'on fait avec les Bœufs. , que Ous devions dans le dixiéme Livre de cet Ouvrage examiner quel étoit le plus avantageux de cultiver avec des Boeufs ou avec des N Tome XVI. A Chevaux des circonstances, qu'il eft inutile de mettre fous les yeux du Lecteur, nous ont obligé de renvoyer cet article au dernier volume. L'article Fermier fait par une perfonne qui calcule beaucoup & qui devroit nous faire adopter le fiftême par lequel on prétend établir toutes les raifons poffibles de donner la préférence auCheval, va nous occuper. Une doctrine confignée dans un Ouvrage auff célebre que l'Encyclopédie devroit fans doute nous impofer filence; fi nous nous laiffions intimider par le titre faftueux d'un Ouvrage qui renferme à la vérité beaucoup de connoiffances auffi utiles que certaines, fur tout ce qui a quelque rapport aux fciences proprement dites; mais qui en contient auffi de très équivoques fur les Arts: pourquoi n'aurions. nous point le courage de faire nos obfervations fur les articles dans lefquels nous pouvons être un peu inftruits; puifque nous l'avons admiré dans certains Artiftes l'article Maréchalerie n'at-il pas été fort bien difcuté, par Monfieur Delafoffe, & n'a-t-il pas fait voir à Meffieurs les Encyclopédiftes que lorsqu'on a la vanité de prétendre à l'univerfalité des connoiffances, on est toujours expofé à s'égarer fur quelque point? Si je rapporte tout entier l'article Fermier, ce n'eft que pour que les Lecteurs fe tiennent en garde contre les calculs spécieux que l'on y préfente. Nous difons fpécieux, non dans la vue d'offenfer l'Auteur qui l'a donné; mais feulement afin que le Lecteur, après l'avoir bien examiné & comparé avec nos remarques, décide par lui-même, & nous condamne fi nous le méritons. |