DE DEMOSTHENE, E T CATILINAIRES DE CICERON; TRADUITES Par Monfieur l'Abbé D'OLIVET, de Avec des Remarques de M. le Préfident Seconde édition, revûë, & augmentée. A PARIS, Chez PIERRE GANDOUIN, Quai des M. D C C. X X X V I. PRÉFACE. Na beaucoup à lire pour devenir favant: mais pour fe former le goût, il faut lire peu, & bien lire. Car, avant que le jugement foit mûr, la multiplicité d'auteurs ne peut que produire une confufion d'idées, qui ne fe guérit jamais, & qui même, par rapport au goût, ne vaut pas l'ignorance accompagnée du fens commun. Quintilien (1) nous enfeigne à bien lire un Orateur. Il faut obferver », dit-il, comment dans l'èxorde on se » rend les auditeurs favorables: Quelle » clarté il y a dans la narration, quelle » briéveté, quel air de fincérité, & cependant quel art quelquefois à dé 1 guifer (1) Liv. II, ch. 8. Je cite, prefque mot pour mot, conformément à la belle Traduction de M. l'Abbé Gédoyn.. |