Imágenes de páginas
PDF
EPUB

pauper tandem fuit: habuit enim ædiculas in carinis & fundum in Labicano. Nos igitur ditiores fumus, qui plura habemus? Utinam quidem effemus. Sed non æftimatione census, verùm vietu, atque cultu terminatur pecuniæ modus.

Non effe cupidum, pecunia eft: non effe emacem, vectigal eft.. Contentum verò fuis rebus effe, maximæ funt certiffimæque divitiæ. Etenim fi ifti callidi rerum æstimatores prata, & areas quafdam magno æftimant, quòd ei generi poffeffionum minimè quafi noceri poteft, quanti eft æftimanda. virtus, quæ nec eripi, nec furripi poteft unquam, neque naufragio, neque incendio amittitur, nec tempeftatum, nec temporum permutatione mutatur?

Quâ præditi qui funt, foli funt divites. Soli enim poffident res & fructuofas, & fempiternas: folique

plus que lui, en fommes-nous plus opulens? plût au Ciel! mais ce neft point par les revenus qu'il faut juger des richeffes d'un homme, ce n'eft que par la dépenfe qu'il fait pour fa table & pour les meubles.

2

Ne rien fouhaiter, c'eft avoir de For & de l'argent; n'être point du caractere de certaines gens qui veulent acheter toutes les nouveautés qui paroiffent, c'eft avoir des revenus affurés; être content du bien que l'on a c'eft poffeder les plus grands tréfors Si ceux qui fe piquent de fe connoî tre en tout, prétendent qu'en fait de biens, il n'y a rien de comparable, aux prairies & aux terres, parce qu'elles ne font exposées à aucun inconvenient, quel cas ne devons-nous pas faire de la vertu, elle qu'il eft impoffible de nous enlever ou de nous arracher, & qui eft à couvert des naufrages, des incendies, des tempêtes & de toutes les injures des tems. Concluons donc qu'il n'y a que les

[ocr errors]

quod eft proprium divitiarum) contenti funt rebus fuis. Satis effe putant quod eft: nihil appetunt : nullâ re egent: nihil fibi deeffe fentiunt: nihil requirunt. Improbi autem, & avari, quoniam incertas, atque in cafu pofitas poffeffiones habent, & plus femper appetunt, nec eorum quifquam adhuc inventus eft, cui, quod haberet, effet fatis ; non modò non copiofi ac divites, fed etiam inopes ac pauperes exiftimandi funt.

FINIS

[ocr errors]

fages qui foient veritablement riches. En effet, il n'y a qu'eux qui pofledent des biens folides & durables, il n'y a qu'eux qui joüiffent de cette fatisfaction interieure qui eft infeparable des vrais richeffes, il n'y a qu'euxqui ne fouhaitent rien,qui n'ambitionent rien, qui ne manquent de rien, & qui en foient pleinement convaincus; enfin il n'y a qu'eux qui fçachent fe contenter de ce qu'ils ont,& mettre des bornes à leurs defirs: iln'en eft pas de même des mechans & des avares; comme leurs biens font fujets à l'inftabilité & aux revers de la fortune, plus ils en ont, plus ils en veulent avoir; on n'en a jamais vû un feul qui ait crû en avoir affez: ainfi au lieu de les regarder comme des gens riches, on doit les mettre au nombre des pauvres & des indigens,

FIN

Jesbsbsbst st Jbstsbit

TABLE DES MATIERES
Contenues dans ces trois Ouvrages
& dans les Notes.

C.

Arthage Ville fameuse
d'Afrique, n. p. 15
Comparaison du Ciel avec
un grand Temple, n.

P. 26

Cataractes du Nil, n.p.44.

Confeil de

ceron à Quin-

n. p. 97

Gefus Cheripe & Lun

tus,


[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors]
« AnteriorContinuar »