Chez A PARIS, CHAUBERT, rue du Hurepoix. DUCHESNE, rue Saint Jacques, M. DCC. LIV. Avec Approbation & Privilege du Roi. 'ADRESSE du Mercure eft à M. MERIEN L Commis au Mercure, rue des Foffez S. Germa l'Auxerrois, au coin de celle de l'Arbre-fec, po remettre à M. l'Abbé Raynal. Nous prions très-inflamment ceux qui nous adre feront des Paquets par la Pofte, d'en affranchir port, pour nous épargner le déplaifir de les rebuter &à eux celui de ne pas voir paroître leurs Ouvrage Les Libraires des Provinces ou des Pays Etranger qui fouhaiteront avoir le Mercure de France de l premiere main & plus promptement, n'auront qu' écrire à l'adreffe ci-dessus indiquée. On l'envoye auffi par la Pofte aux personnes d Province qui le defirent, les frais de la Pofte n font pas confidérables. On avertit auffi que ceux qui voudront qu'on l porte chez eux à Paris chaque mois, n'ont qu'à fair fçavoir leurs intentions, leur nom & leur demeure audit Sr Merien, Commis au Mercure; on leur portera le Mercure très-exactement, moyennant 21 livres par an, qu'ils payeront; fçavoir, 10 liv. 10 f en recevant le fecond volume de Juin, 10l. 10S. en recevant le fecond volume de Décembre. On les Supplie inftamment de donner leurs ordres pour que ces payemens foient faits dans leur tems. On prie auffi les perfonnes de Province à qui on envoye le Mercure par la Pofie,d'étre exactes à faire payer au Bureau du Mercure à la fin de chaque femeftre, fans cela on feroit hors d'état de foutenir les avances confidérables qu'exige l'impreffion de cet Ouvrage. On adreffe la même priere aux Libraires de Pro vince. On trouvera le Sr Merien chez lui les Mercredi, Vendredi & Samedi de chaque semaine... PRIX XXX SOLS. Avec ta précise élégance, La grandeur & la décadence De ces fameux Romains, autrefois fi puissans ? Si ce qu'on dit, par métaphore, D'un livre plein de fuc, qu'un lecteur le dévore, Le tien que je relis encore Et que j'ai tant de fois relû, Auroit d'entre mes mains dès long-tems difparu. Dans tes divers écrits tout fe pare & 'anime, Tout fuit de tes deffeins l'heureufe impression; C'eft Thèbes, dont les murs aux accens d'Amphion Affemblent étonnés leur enceinte fublime. Mais ce qui me ravit, c'eft qu'en changeant de ton, Par une adreffe utile & rare, Ton efprit jamais ne fépare Le doux plaifir & la raison. Ainfi l'élégant badinage, Amusement délicieux, Dont Hebé, le nectar & l'amour dans les yeux Ainfi ce délicat ouvrage Vivra dans l'Univers, pendant que le Printems Couvrira les côteaux de fleurs & de verdure de fes appas dépouillant la nature L'hyver ravagera nos vergers & nos champs. Et que Mais quel choix merveilleux de richeffes preffées, Dans ton immense Esprit des loix ! Quel fond de fentimens, de fçavoir, de pensées ! Ah! files peuples & les Rois Se guidoient aux rayons de tes clartés certaines, Tous les Rois feroient bons, tous les peuples fou-~ mis, Et la fociété formant de douces chaînes, Tous les hommes feroient amis. Je fuis plus enchanté du vrai que tu m'infpires, Thémis, dit-on auffi, voulant que cet ouvrage bla Les trois Graces, ces fœurs fi fimples & fi belles,1 Je t'admire, je t'aime, illuftre Montefquieu ; |