LIVRE CENT QUARANTE - QUATRIÈME.
PRÈS cet examen des articles qui concernoient la
A foi, on propola dans les congrégations fuivantes, ce
qui regardoit la réformation : & comme on étoit déja con-
venu des abus qui fe gliffoient dans l'adminiftration des
facremens, les canoniftes députés pour recueillir & réfor-
mer ces abus, en drefférent les fix articles fuivans.
I. Que les facremens feroient conférés gratuitement,
fans mettre ni bassin, ni tapis, ni aucun ligne qui pût
marquer qu'on demandoit quelque chofe. Qu'ils ne pour-
roient être ni refufés ni différés, fous prétexte de l'an-
cienne coutume de ne les point adminiftrer fans recevoir
auparavant quelque récompenfe; la coutume & le tems ne
fervant qu'à augmenter le péché, au lieu de le diminuer :
enforte que les tranfgreffeurs encourront les peines ordon-
nées par les loix contre les fimoniaques. II. Que le bap-
tême ne fera point adminiftré ailleurs que dans les églifes,
finon en cas de néceffité preffante, à l'exception des en-
fans des rois & des princes fouverains, fuivant la confti-
tution de Clément V. Que les évêques en baptifant fe-
ront revêtus de leurs habits pontificaux, de même que
q and ils donneront le faint chrême ou la confirmation, ce
qu'ils feront toujours dans des églifes, ou dans leurs mai-
fons épifcopales. III. Que le baptême fera conféré par des
prêtres habiles, & feulement dans les églifes où il y a
des fonts baptifmaux, à moins que l'évêque ne permît de
le faire en d'autres églises à raifon de la distance des lieux,
ou que ce ne fût une conceffion de tems immémorial;
& que ces églifes particuliéres tiendroient & conferve-
roient proprement dans un vafe, l'eau bénite qui auroit
Tome XX.