P ciation Françoises, les habitans des Provinces méridionales connues autrefois sous la dénomination générale de la Langue-d'Oc. Ouvrage où l'on donne avec l'explication de bien des termes de la Langue Romance, ou de l'ancien Languedocien, celle de beaucoup de noms propres autrefois noms communs de l'ancien langage : & qui est enrichi dans plusieurs de ses articles de Remarques critiques, historiques, Grammaticales, & d'Obfervations de Physique & d'Histoire naturelle. NOUVELLE ÉDITION, Corrigée d'un grand nombre de fautes, augmentée d'environ dix mille articles, & en particulier d'une nombreuse Collection de Proverbes Lan guedociens & Provençaux. [Pierre Augustin Brissier PAR MR. L. D. S. de Jauvages.] I abbe des Sawages TOME SECOND. SAL. BIBLIOT: K 931 A NISMES, GAUDE, Pere, Fils & Compagnie, Libraires, M. DCC. LXXX V. Avec Approbation & Privilege du Roi. LIBERTE ET PATRIE AUSA DICTIONNAIRE LANGUEDOCIEN-FRANÇOIS. H, substantif féminin. Une grande H. H , Nous n'avons point d'aspiration en languedocien; cette lettre y étoit à cet égard inutile. Nous prononçons le mot, êrbo, par ex. comme on prononceroit en françois le même mot, erbe fansh; on ne l'y a retenu comme dans beaucoup d'autres, que par raison d'étymologie : cette raison ne nous a pas paru suffisante, pour nous écarter de la regle que nous nous sommes prescrit, d'exclure les lettres qu'on ne prononçoit pas. Nous avons cependant fait usage de 1'h pour caractériser certains fons étrangers au françois; comme il a été expliqué dans les remarques, à la suite du Discours préliminaire, où l'on peut en voir les raifons. On observera fur les mots françois qui commencent par une H, 1°. Que la derniere consonne d'un mot est toujours muette devant celui qui commence par Tome II. une H aspirée. Ainsi dans ces exemples: il faut huer les fanfarons; les héros font hardis à entreprendre, &c. On doit prononcer, i fo ué lé fanfaron; lé éro son ardi à entreprendre; & non, il fot-uer lé fanfaron; lé-z-éro son-t-ardi à entreprendre, &c. ce qui fait des sens bien différens. C'est pour les éviter probablement & toute équivoque, qu'on a établi l'aspiration de ces H dans les mots précédens & semblables. 2°. Lorsqu'un mot françois terminé par une n ou une m, est suivi d'un autre mot dont la premiere lettre est une h aspirée Î'n ou l'm dans ce cas prennent avec la voyelle qui les précede un son nazal & fourd; & par conféquent il ne faut pas faire ces consonnes liquides & pro noncer, par ex. un bon harang, comme on prononce, un bon homme : ce dernier devant se prononcer comme bo-nome, & l'autre comme bon-harang; & A |